LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
Les rues de Tokyo sont toujours paisibles. Toujours propres, bien rangées, tout le monde avance en fil et personne n'ose jamais déranger l'autre. Des robots, tous alignés les uns derrière les autres, à répéter le même schéma chaque jour, sous le dôme imaginaire couvrant le pays du soleil levant.
Tous hypocrites, tous lâches, eux et leurs petites vies tristes : ils peuvent bien aller se faire foutre.
Des bâtiments apposés ici et là dans une harmonie douteuse, des métros, des trottoirs larges de dix kilomètres et un amas de personnes, voilà ce à quoi ressemblait Tokyo pour n'importe quel touriste. Ajoutez-y des lumières, des écrans géants et des annonces en japonais et vous tenez la destination parfaite.
Dans cette ville, tout se passe dans l'ombre. La surface n'est que trop belle, pour détourner l'attention de la souillure et des ruelles qui constituent pourtant la plus grande partie de la ville. Les réseaux de mafia, la délinquance, les hôtesses... Rien de tout ça n'était jamais vraiment révélé.
Parmi la foule, tous de noirs vêtus, se détachait la silhouette atypique de Yumi. Il était compliqué pour elle de ne pas se faire remarquer quand elle était à Tokyo : grande, pâle et aux cheveux blonds, elle avait cet air européen qui sonnait faux. Métisse, elle était souvent prise pour une étrangère dans son propre pays. Ses longues jambes se détendaient lors de sa marche au travers des rues animées, sa robe blanche suivant le mouvement de ses hanches, la Koutetsu arborait un air fier et entendu, tandis que les japonais se scindèrent presque en deux pour lui céder le passage. Son parfum se dégageait dans l'air, et elle prit le premier virage à gauche qui vient : et elle se retrouva dans un endroit légèrement plus calme. Toujours occupé, mais moins bondé. Elle souffla. Son nez fut attiré par une odeur particulière, qui émanait d'une boutique à sa gauche, et elle s'en approcha quelques peu, mais au lieu de cela... Du bruit. Venant d'une ruelle.
Yumi était quelqu'un de particulièrement curieuse. Toutes ses occupations n'étaient dues qu'à des impulsions, des volontés spontanées qu'elle se sentait obligé d'assouvir directement. Alors, il ne lui fallut que quelques secondes pour que le bruit de ses talons ne claquent contre le béton de la rue plongée dans la semi pénombre par les ombres des bâtiments alentours. Et la blonde se tenait là, debout, fixant 3 adolescents d'environ un an moins âgé qu'elle, à vue d'œil.
... Combien de temps plus tard était-ce? Sincèrement, même pas dix minutes. Certainement moins. Cinq ? Vous sous-estimez Yumi. La sous-estimer?
Une respiration lourde, un soupir désabusé, et un "clap". Les mains de la blonde claquèrent l'une contre l'autre, dépoussiérant celles-ci avant qu'elles ne passent sur sa robe pour la lisser, son regard d'un bleu profond se déposant sur les trois corps qui jonchaient désormais ses pieds.
Étaient-ils morts? Certainement pas. L'étudiante était une tête brûlée, mais n'était pas complètement folle. Non... Ils n'étaient qu'assommés. Elle commençait à prendre la main, à force : elle savait exactement quelle puissance mettre dans ses coups pour arriver à ses fins, surtout face à des humains. Cela dit : il vaut mieux prévenir que guérir, nous ne sommes jamais trop sûrs.
Alors, elle se pencha finalement sur le gamin le plus proche d'elle, apposant deux de ses fins doigts contre son cou, roulant des yeux en s'apercevant que son poul battait toujours parfaitement. Comment avait-elle pu en douter? A force, peut-être ne vérifierait elle plus. Après tout, Yumi s'en fichait pas mal. On ramassait les dégâts derrière elle, mais en avait-elle même envie? Une tête brûlée, une véritable inconsciente, voilà ce qu'elle était.
De toute façon, ce n'est pas comme si quelqu'un l'avait vue. N'est-ce pas?
Tous hypocrites, tous lâches, eux et leurs petites vies tristes : ils peuvent bien aller se faire foutre.
Des bâtiments apposés ici et là dans une harmonie douteuse, des métros, des trottoirs larges de dix kilomètres et un amas de personnes, voilà ce à quoi ressemblait Tokyo pour n'importe quel touriste. Ajoutez-y des lumières, des écrans géants et des annonces en japonais et vous tenez la destination parfaite.
Dans cette ville, tout se passe dans l'ombre. La surface n'est que trop belle, pour détourner l'attention de la souillure et des ruelles qui constituent pourtant la plus grande partie de la ville. Les réseaux de mafia, la délinquance, les hôtesses... Rien de tout ça n'était jamais vraiment révélé.
Parmi la foule, tous de noirs vêtus, se détachait la silhouette atypique de Yumi. Il était compliqué pour elle de ne pas se faire remarquer quand elle était à Tokyo : grande, pâle et aux cheveux blonds, elle avait cet air européen qui sonnait faux. Métisse, elle était souvent prise pour une étrangère dans son propre pays. Ses longues jambes se détendaient lors de sa marche au travers des rues animées, sa robe blanche suivant le mouvement de ses hanches, la Koutetsu arborait un air fier et entendu, tandis que les japonais se scindèrent presque en deux pour lui céder le passage. Son parfum se dégageait dans l'air, et elle prit le premier virage à gauche qui vient : et elle se retrouva dans un endroit légèrement plus calme. Toujours occupé, mais moins bondé. Elle souffla. Son nez fut attiré par une odeur particulière, qui émanait d'une boutique à sa gauche, et elle s'en approcha quelques peu, mais au lieu de cela... Du bruit. Venant d'une ruelle.
Yumi était quelqu'un de particulièrement curieuse. Toutes ses occupations n'étaient dues qu'à des impulsions, des volontés spontanées qu'elle se sentait obligé d'assouvir directement. Alors, il ne lui fallut que quelques secondes pour que le bruit de ses talons ne claquent contre le béton de la rue plongée dans la semi pénombre par les ombres des bâtiments alentours. Et la blonde se tenait là, debout, fixant 3 adolescents d'environ un an moins âgé qu'elle, à vue d'œil.
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... Combien de temps plus tard était-ce? Sincèrement, même pas dix minutes. Certainement moins. Cinq ? Vous sous-estimez Yumi. La sous-estimer?
Une respiration lourde, un soupir désabusé, et un "clap". Les mains de la blonde claquèrent l'une contre l'autre, dépoussiérant celles-ci avant qu'elles ne passent sur sa robe pour la lisser, son regard d'un bleu profond se déposant sur les trois corps qui jonchaient désormais ses pieds.
Étaient-ils morts? Certainement pas. L'étudiante était une tête brûlée, mais n'était pas complètement folle. Non... Ils n'étaient qu'assommés. Elle commençait à prendre la main, à force : elle savait exactement quelle puissance mettre dans ses coups pour arriver à ses fins, surtout face à des humains. Cela dit : il vaut mieux prévenir que guérir, nous ne sommes jamais trop sûrs.
Alors, elle se pencha finalement sur le gamin le plus proche d'elle, apposant deux de ses fins doigts contre son cou, roulant des yeux en s'apercevant que son poul battait toujours parfaitement. Comment avait-elle pu en douter? A force, peut-être ne vérifierait elle plus. Après tout, Yumi s'en fichait pas mal. On ramassait les dégâts derrière elle, mais en avait-elle même envie? Une tête brûlée, une véritable inconsciente, voilà ce qu'elle était.
De toute façon, ce n'est pas comme si quelqu'un l'avait vue. N'est-ce pas?