LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
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LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
DEAD CAN DANCE (O-Bon)Arc I : Big Boom Theory
Les paysages défilaient à toute vitesse alors que le Shinkansen continuait sa course effrénée dans la campagne du Kansai, où le soleil commençait à peine à se lever, bientôt, ils seraient tous à Kyoto, puis à Kobe.
Quelque chose de grand se dessinait.
Menocchio, camouflé sous son chapeau, ses lunettes et son masque, décrocha son regard des grandes rizières qui s’étendaient à perte de vue pour se reconcentrer sur les trois étudiants qui assis en face de lui sur l’autre banquette le regardait avec attention. Ils se demandaient bien ce qu’ils pouvaient bien faire là, vu que le métis ne leur avait rien dit à part les faire réveiller en pleine nuit avec un brusque et rauque :
« Nous allons à Kobe, préparez vos affaires. »
Ne comptant pas perdre de temps, il avait pensé que la petite heure de train entre Nagoya et Kobe lui permettrait de faire le point sur ce qui les attendait tous les quatre. Cette mission était une chance pour Menocchio comme pour le clan Koutetsu, car tous les primats blancs s’étaient disputés sur qui régleraient ces problèmes et Maître Ezo avait gagné le droit de s’en occuper. C’était pour cela que le métis avait été envoyé entre autres avec ces étudiants, parce que Nagoya était proche et considéré comme plus compétente que Tokyo. C’était un parfait alignement parfait pour Menocchio qui pouvait faire grandir sa renommée dans l’académie, au sein des Koutetsu et surtout la renommée du clan, tout cela en permettant de former ces étudiants et d'en faire des exorcistes à même de survivre à toutes les situations. Il était donc désormais l’heure de les mettre au parfum sur ce qui les attendait :
« Le port de Kobe désormais à l’abandon est devenu un véritable repère à fléau. Plusieurs chamans locaux sont morts avant qu’un membre de la garde ne soit envoyé et ne puisse faire un rapport. Les docks sont infestés de fléaux, de fœtus, de reine de nuées et de plantes malveillantes. Notre mission sera de nettoyer cet endroit jusqu’au moindre petit résidu de fléau. »
Le métis fit une pause, pour laisser à ses élèves le temps de poser des questions sur ce qui les préoccupait. Puis il reprit :
« Cette mission comporte un risque, comme je l’ai souligné des chamanes sont morts, ce n’étaient pas des incompétents pour autant, car ils étaient à même d’exorciser des fléaux de rang 2. Le grand brûlé tourna son regard vers Shuhei et Gin avant de reprendre. En cas de grand danger, si vous vous retrouvez, séparez de moi, ne prenez pas de risque inutile et fuyez si vous le pouvez. Il tourna alors son regard vers Kirai, le jaugeant une dernière fois du regard avant de se résigner dans un soupir. En cas de soucis, si je ne suis pas là, vous devrez obéir à Kirai, il est celui qui a le plus d’expérience après moi, il devra vous ramener en vie. »
C’était un coup de poker que venait de prendre le grand brûlé.
Menocchio n’appréciait toujours pas Kirai, qui était une racaille estudiantine sans respect pour ses ainés. Mais après s’être battu avec lui et avoir pu observer à quel point il était ingénieux et savait bien se battre, il savait qu’il pouvait avoir confiance en ces capacités pour protéger ces camarades qui ne jouissaient pas du même niveau que lui. De tous les cloportes que le métis entraînait, il était de loin le meilleur. Il voulait avoir confiance en lui. Gin n’était toujours pas une foudre de guerre, toujours à faire le pitre, le professeur espérait que son étudiant ne prendrait pas cette mission à la légère. Quant à Shuhei, Menocchio s’inquiétait, il avait déjà sauvé la jeune femme une fois et il avait l’impression qu’elle n’était pas prête, son cœur se serrait en pensant à la possibilité qu’il pourrait perdre Aï… Euh non Shuhei…
Mais Menocchio n’avait pas d’autre choix, cette possibilité, de briller était trop parfaite, même si pour cela, il devait mettre en danger ces étudiants. Trois étudiants qu’il était obligés de protéger, car son nom était irrémédiablement lié à ceux de ces jeunes adultes. Il ne pouvait pas les laisser mourir, pas sans mettre sa vie en jeu : une nouvelle fois, il devrait les protéger jusqu’à sa mort ou presque.
Une pointe de colère envahit le cœur métis, l’histoire recommençait.
Il mettrait tout en œuvre pour ramener tout le monde en vie et réussir la mission, il le devait, pour son clan, c’était la seule possibilité de leur rendre tout ce qu’il lui avait donné. Menocchio était prêt à aller exterminer tous les fléaux qu’il trouvera.
Shuhei n'est pas une personne du matin et être réveillée en pleine nuit par Menocchio n'était certainement pas le moyen de se réveiller le plus agréable. Quand bien même sa peur de l'enseignant a diminué, il demeure toujours assez mystérieux et menaçant. Elle a cru faire une attaque cardiaque en ouvrant les yeux. En temps normal, elle aurait pris une bonne demi-heure pour se préparer mais étant donné les circonstances, elle s'est dépêchée d'enfiler une jupe noire, une chemise blanche et une paire de chaussures avant de se saisir de son équipement et de se rendre au train avec son équipe sans la moindre idée de ce qui peut bien les attendre. Encore à moitié endormie, elle n'a pas assez de neurones disponibles pour stresser ou se poser trop de questions.
Bien entendu, les trois élèves sont assis ensembles, en face de l'enseignant. Et, bien entendu, c'est Gin qui se retrouve au milieu, entre les deux jeunes exorcistes qui s'entendent comme chien et chat. La jeune femme, seule petite touche d'amour et de douceur dans cette équipe de brutes, propose à son fiancé de partager un paquet de chamallow qu'elle a embarqué avec elle avant de partir. Puis, elle sort son téléphone d'une sacoche afin de jouer avec pour passer le temps.
Il faut un certain moment de doute et d'incertitude avant que l'exorciste professionnelle daigne expliquer la raison de ce réveil brutal et surtout, de ce voyage à Kobe. Evidemment, la Jou aurait aimé que cette expédition à Kobe soit une façon pour l'homme de récompenser ses étudiants pour leurs résultats ou leur bonne conduite. Hélas, Menocchio n'est pas un homme aussi bienveillant et la vie se veut bien cruelle,
La révélation de la mission fait l'effet d'une douche glacée pour la Jou. Tous ses neurones se remettent à fonctionner immédiatement et la voilà qui commence déjà à appréhender l'opération qui les attend. Un repaire à Fléaux qui a déjà causé la morts de plusieurs chamans locaux capables de battre des Fléaux de rang 2 à nettoyer intégralement... De la pure folie ! L'Ogawa et la Jou n'étaient que des rang 3... C'était presque une condamnation à mort ! Mais, s'ils étaient capables de survivre à cela et de mener à bien la mission, leur réputation n'en serait que meilleure et Shuhei serait certainement moins mise sous pression par sa famille. High Risk, high reward.
La jeune exorciste ne manque pas de noter la façon avec laquelle l'enseignant semble mettre leur survie comme priorité absolue, un petit détail qui participe à le rendre un peu moins effrayant.
Une expression de dégoût mêlé de mépris se dessine sur le visage de la femme à la chevelure blanche quand Menocchio annonce que Kirai servirait de chef d'équipe s'il venait à se trouver séparé d'eux. Une nouvelle qui n'est pas pour réjouir la clanique qui ne peut pas supporter l'androgyne. Un soupir s'échappe de ses lèvres.
"C'est compris, professeur" répond Shuhei. Bien qu'elle n'apprécie pas son partenaire à la crinière blanche et qu'elle ne cache absolument pas son mécontentement, les ordres du professeur passent avant ses affaires personnelles. Elle espère néanmoins que le Shareke saura se montrer aussi professionnel qu'elle mais plus que tout, que le Koutetsu ne se retrouvera pas séparé d'eux. Mais, dans le pire des cas -celui où Kirai devient leur chef- Gin sera là.
Rangeant son téléphone portable, la Jou croise les jambes avant de reprendre la parole, espérant que l'enseignant a d'autres informations à sa disposition. "Est-ce que nous avons des informations sur les capacités de ces Fléaux ou leur mode opératoire ?" Si l'endroit est si dangereux que cela, Shuhei aimerait se préparer au maximum et avoir une idée un peu plus précise de la situation ou au moins, de la stratégie à adopter. A défaut d'être une grande combattante, elle considère être une élève brillante en ce qui concerne la théorie et rigueur. "Est-ce que vous avez déjà un plan en tête, sensei ?"
À l’exception de Shuhei qui était un ange, obéissant à son professeur, Menocchio continua de mépriser et Gin et Kirai, le premier parce qu’il se plaignait et osa balancer une insolente pique au métis, le second parce que son insolence était toujours aussi vive. Gin avait coupé la parole plusieurs fois durant les explications du grand brûlé, ce qui l’avait énervé encore plus.
En entendant Kirai parler, Menocchio regretta de ne pas l’avoir frappé plus fort la dernière fois qu’ils s’étaient battus, peut-être que s’il l’avait brisé encore plus, pour n’en faire que de la poussière, alors sûrement que l’éphèbe aurait été un meilleur exorciste.
Il fallait voir et Gin et Kirai se pavaner comme des paons fiers d’eux et des réponses qu’ils envoyaient au métis, qui à cet instant-là, n’avait qu’une envie, les attraper par le col pour les jeter de la fenêtre du train. Ils étaient pitoyables et misérables. Menocchio les détestait tous les deux, comment avec ce comportement rebelle pensaient-ils pouvoir survivre en situation de danger ? En roulant des mécaniques et en envoyant des punchlines pour agacer celui qui était leurs meilleurs alliés et peut-être leurs seules chances de revenir en vie ?
Leurs logiques foireuses accablaient le métis qui regrettait de devoir entraîner et former ces étudiants-là, bon à rien et à peine intelligent. On aurait dit deux coqs déplumés se donnant l’air intéressant, n’ayant qu’un comportement de gamin prépubère, le comble pour deux jeunes hommes qui avaient plus d’une vingtaine d’années.
Menocchio n’avait pas l’envie de répondre à toutes les bêtises inintéressantes que les deux jeunes hommes avaient débitées, il aurait préféré pouvoir directement répondre à Shuhei qui elle faisait des efforts, réfléchissaient à ce qui devait être fait pour la mission, pas jaqueter comme des poulets abrutis.
« Gin, vous êtes en dernières années à l’école d’exorcisme, vu votre niveau, vous devriez être capable et d’improviser en situation hostile et de surmonter cette petite contrariété que de ne pas savoir comment mes sorts marchent, comme ceux de votre camarade. Le métis fit une petite pause, avant de reprendre sans une once d’émotion. De plus, si vous passiez plus de temps à assister aux cours, vous auriez sûrement pu assister au petit combat amical au cours duquel Kirai et moi, nous sommes affrontées et ainsi connaître nos capacités respectives. »
La voix était froide et acide, les paroles cherchaient à instaurer, derrière la politesse présente, la supériorité évidente et de fait du métis.
« J’ajouterai aussi que je ne vous sous-estime pas Gin, ni vous, ni Shuhei. Je prépare seulement, en cas de grands dangers, comme je l’avais déjà précisé, la démarche à suivre. Peut-être n’êtes-vous pas capable de comprendre les mots « grands dangers » ? Le but de l’opération n’est pas que je ramène vos corps à vos familles respectives, mais que chacun revienne en vie. Menocchio laissa son attention être happé de nouveau par les rizières qui défilaient. J’oubliais aussi, l’insolence, Gin, ne feras pas de vous un meilleur exorciste, ni ne vous aidera à ce que je vous respecte, demandez à Kirai comment son insolence envers moi s’est terminé la dernière fois ? Ah oui, je l’ai vaincu, pour la seconde fois. »
Il était évident que le métis prenait un grand plaisir à humilier et à écraser Gin qui se rebellait. Il avait horreur de la rébellion et de l’insolence. Quand on recevait des ordres, on obéissait, c’était le système de l’orthodoxie. Si Menocchio avait parlé de la même manière que ses étudiants lorsqu’il avait été à la garde sous la direction des Koutetsu les plus violents et rustre qui soient, alors, il serait déjà mort. C’était dur à croire, mais le grand brûlé se retenait et préservait ses étudiants du mieux qu’il le pouvait, ce qui était rendu difficile par le fait qu’ils ne lui faisaient pas confiance.
Comme si le fait d’en tabasser un, en traumatiser une autre en dévorant un fléau devant ses yeux et stalker le dernier influençait le fait de ne pas pouvoir faire confiance à Menocchio. Les jeunes étaient beaucoup moins résilients qu’à son époque, encore la faute aux smartphones et tablettes de la génération Alpha.
Maintenant, qu’il en avait terminé avec Gin, ayant remis les pendules à l’heure, il se tourna vers Kirai, sous son masque, un sourire froid se dessina. Il avait horreur du comportement de l’éphèbe, mais punir l’éphèbe était un passe-temps qu’il adorait :
« Je vais répéter pour vous Kirai, vu que vous ne semblez pas avoir tout compris. Un exorciste de la garde a été envoyé et a fait un rapport, malheureusement incomplet. Les docks sont un véritable labyrinthe d’ancien container d’avant l’isolationnisme, ce labyrinthe est composé de nombreux rideaux où grouille de petits fléaux, mais aussi des reines des nuées. Cela fait plus de cinq ans que ce labyrinthe est à l’abandon, macérant dans l’énergie occulte. L’exorciste de la garde n’était pas assez fort pour tout détruire. Maître Ezo Koutetsu a obtenu le droit de traiter cette affaire et c’est pour cela que je me suis proposé pour faire cette mission et ainsi vous former sur le terrain au métier d’exorciste. Elle comporte un risque oui, mais le risque est négligeable, d’autant plus qu’en cas de soucis, je serais là pour vous sauver la vie, même contre un fléau de rang S, chose que j’ai déjà faite et qui m’a valu ses cicatrices en plus de sauver tous les étudiants sans qu’aucun ne meure. »
Menocchio repensait de manière inévitable à cette journée où sa vie avait basculé et où il avait sauvé tous ces étudiants, mais laissé mourir l’amour de sa vie. Ses brûlures ne cessaient de le démanger et de le faire souffrir depuis plus de quinze ans. Serait-il capable se sacrifier pour ces étudiants ? Ces petits branleurs de cafards de merde ? Oui, il sera prêt à mettre sa vie en jeu, parce que le jeu en valait la chandelle, la renommée s’il survivait lui permettrait d’être bien mieux vu dans l’académie.
« Travailler sur cette mission fera de vous de bien meilleur exorciste, votre formation a été incomplète jusqu’à maintenant et j’ai la responsabilité de faire de vous, de vrais exorcistes compétents et rattraper les erreurs de mes collègues. »
C’était le moment de reprendre la discussion avec ce que Shuhei avait dit et aussi un peu Gin, un plan qui démontrait que les propos de Kirai étaient stupides et n’avaient pour but que de faire l’intéressant. Menocchio tourna son regard vers Shuhei et sa voix rauque, déliée de toute haine, grinça alors :
« Contrairement à ce qu’a souligné Kirai et ses pensées erronées, je ne vous envoie pas mourir sans rien savoir, car il sera de votre responsabilité d’amasser les informations requises pour connaître et comprendre les dangers que recèle ce labyrinthe. Nous n’avons pas, certes, pas encore toutes les informations nécessaires. Mais, votre travail d’exorciste ne consiste pas qu’à se battre, mais aussi à préparer le combat pour toujours avoir l’avantage, le savoir est la meilleure des armes, plus encore que l’énergie occulte. Dès que nous serons arrivés à Kobe, vous irez en ville pour enquêter sur le labyrinthe. Je ferais évidemment de même et vous me ferez votre rapport de ce que vous avez découvert. »
Le métis, se laissa glisser un peu dans son siège, laissant à ces élèves le temps de tout assimiler, puis il reprit :
« Avez-vous des questions qui concernent la mission ? Sans pique, ni insolence de préférence pour votre professeur qui jusqu’à preuve du contraire va tout faire pour vous maintenir en vie ? Menocchio se racla la gorge avant de reprendre. Nous sommes tous ensemble dans cette histoire, obéissez à mes ordres, faites votre travail correctement et vous reviendrez en vie. Ne le faîte pas et …. Mourez si cela vous chante. »
Le non-lien qui existait dans cette équipe embêtait le métis, car une équipe qui se connaissait était une bonne équipe, cependant, entre Shuhei et Kirai qui ne s’entendait pas, Kirai et Menocchio qui se détestaient et tout le monde qui se défiait de lui, il était difficile d’avoir une entente. Cependant, c’était aussi ça l’objectif de la mission, pour le métis, c’était de créer une cohésion et un lien de confiance entre tout ces membres qui ne s’entendaient pas ensemble. Il était impossible que Menocchio ne finisse pas apprécier Gin et Kirai, les deux cloportes, mais une relation de confiance purement professionnel était possible et souhaitable, car les jeunes devaient comprendre qu’ils n’allaient pas toujours pouvoir travailler avec des gens qu’ils appréciaient, ni les respectaient. Le métis par son comportement dominateur et violent les préparait malgré eux à la vie et à ce qu’était vraiment être exorciste.
Le regard de Shuhei se pose sur Gin, le premier membre de l'équipe qui réagit et daigne manifester clairement son mécontentement. Elle croit comprendre ce qu'il ressent, dans une certaine mesure puisque la seule personne dont les compétences sont encore totalement obscures dans cette équipe est Kirai. Si le professeur ne lui avait pas sauvé la vie récemment, elle n'aurait eu aucune idée de ses capacités et de son côté bienveillant dont l'Ogawa semble douter de l'existence. Ce qui n'est pas vraiment difficile puisque Menocchio Koutetsu ne semble pas le moins du monde intéressé à l'idée de se faire des amis ou d'obtenir la confiance de ses élèves. Un soupir de soulagement s'échappe des lèvres de la Jou lorsque son fiancé commence à se calmer.
Cela aurait pu s'arrêter là, mais Kirai ne peut pas s'empêcher de se montrer détestable avec le professeur et de dire que l'équipe ne sert que de chair à canon, de quoi également provoquer les deux étudiants auprès de qui il va travailler et leur faire passer l'envie -ou du moins à Shuhei- de suivre ses consignes dans le cas où ils se retrouveraient séparés du Koutetsu.
"blablabla... je m'appelle Kirai et je suis trop dark..." marmonne-t-elle en regardant son téléphone, d'une voix assez basse pour espérer que l'enseignant n'y prête pas attention mais assez haute pour qu'au moins Gin puisse profiter de cette somptueuse imitation. Ce n'est définitivement pas la meilleure chose à faire pour le travail d'équipe mais elle ne pourrait pas supporter de garder le silence sur les actes et paroles de Kirai tout le long de la mission. Elle a besoin d'extérioriser mon mécontentement.
Il ne faut pas être un génie pour voir à quel point cette équipe est dysfonctionnelle. Le professeur prend finalement la parole pour rappeler qui est en charge ici, utilisant l'argument de la force brute mais précise qu'il n'a aucune intention de laisser périr ses étudiants et qu'il compte en faire des exorcistes respectables. Bien entendu, la personnalité de l'enseignant étant ce qu'elle est, il ne peut s'empêcher de "rassurer" ses élèves d'une façon méprisante. Shuhei lève la main pour prendre la parole, comme une élève modèle.
"Je n'ai pas vraiment de question mais, j'aimerais profiter de l'occasion pour présenter un peu mes capacités à Kirai.... même si je pense qu'il s'en fout, je n'ai pas envie qu'on me reproche un manque de coopération ou quoi... " Elle n'a aucune confiance en Kirai et n'hésite pas à le montrer pour autant, elle a envie que cette mission se passe pour le mieux et compte bien faire tout ce qui est en son pouvoir pour montrer qu'elle vaut mieux que lui. "Je pense pouvoir être utile pour la partie reconnaissance de la mission étant donné que je peux ressentir l'énergie occulte autour de moi... sinon, la majeure partie de mes capacités repose sur le Sort Inné du clan Jou, soit la création et la manipulation des portails, ce qui pourrait potentiellement nous offrir une porte de sortie si les choses venaient à mal tourner. J'ai également une certaine résistance à l'électricité." Elle marque une courte pause avant de reprendre dans un soupir. "Pour ce qui est des combats, je n'ai pas vraiment de sort offensif si ce n'est la classique projection d'énergie occulte... quant à mon arme de prédilection, c'est la rapière." Pour faire simple, son rôle est d'assurer le soutien de ses camarades.
La jeune femme à la chevelure d'ivoire fouille quelques instants dans son sac avant d'en sortir une éprouvette démoniaque et de la montrer à ses coéquipiers.
"Si le professeur Koutetsu est d'accord et que la situation nous le permet, j'aimerais profiter de cette mission pour sceller un fléau... comme ça je pourrai créer une relique éphémère."
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