LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
17 ans
Exorciste
Rang 2
Orthodoxie
· Poing américain.
· Fibre de Gorgone (rang 3).
·
· Fibre de Gorgone (rang 3).
·
AVEC SON CLAN
Assez détachée des membres de son clan, très peu intéressée par leur histoire ou par leurs coutumes, elle a tendance à s'éloigner de plus en plus du chemin qu'on attends d'elle. Bien qu'elle soit loin d'être décevante en tant qu'exorciste, Yumi ne partage malheureusement pas les valeurs et les coutumes de sa famille, ce qui a tendance à agacer. Elle s'entends malgré tout bien avec la plupart de ces membres, sauf si certains d'entre eux ont le malheur de vouloir la réprimander : la laisser vivre sa vie et suivre son chemin, peut-être en s'appuyant sur l'espoir qu'elle change ou sur ses talents est la meilleure chose à faire : et cela fonctionne, pour ceux qui s'y sont tentés. Ses parents observent avec désarroi et incompréhension le chemin qu'elle se trace, en espérant qu'elle n'attire aucune foudre sur le clan. Ils comptent sur sa personnalité neutre pour qu'elle ne fasse aucune action compromettante. Il faut croire que pour le moment, si ce n'est les ennuis à l'école qu'elle peut avoir avec ses camarades ou même quelques bagarres de rues, cela marche assez bien : car rien d'irréparable ou d'impossible à cacher n'a été commis.
A L'ÉCOLE DE TOKYO
Actuellement en deuxième année d'exorcisme à l'académie de Tokyo, Yumi possède d'excellents résultats que ce soit sur le plan physique ou académique, au grand dam de ses professeurs qui espéreraient parfois la voir tomber de haut pour qu'elle puisse enfin changer de comportement. Particulièrement solitaire pour le moment, elle demeure éloignée de ses camarades et ne connait pas grand monde. Elle possède cependant une certaine réputation de bagarreuse, notamment à cause de quelques coups qu'elle a pu distribuer pendant son parcours scolaire tumultueux. C'est en toute logique qu'il lui arrive parfois de découvrir de nouveaux visage au sein même de son établissement, quand bien même ils seraient là depuis plus longtemps qu'elle... ou encore dans la même classe. Une situation scolaire qui peut en exaspérer plus d'un, mais peut-être rien d'irrémédiable?
DANS LA VIE EXTÉRIEURE
En dehors de toute vie de clan ou scolaire, il n'est pas difficile de comprendre qu'elle demeure plus ou moins la même. Elle vit sa petite vie, se balade en ville, comme l'inconnue qu'elle est : elle se fond dans la masse la plupart du temps. Mais son caractère la rattrapant très vite, il n'est pas non plus rare qu'elle se fourre dans divers problèmes. Qui sait si elle se la joue justicière ou si elle apprécie simplement une bonne bagarre ? En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'il est arrivé plusieurs fois que son clan ait besoin de payer pour effacer la trace de ses exploits ou ramasser quelques corps qui avaient grandement besoin de soins. Toujours inconnue au bataillon cependant, et heureusement pour elle, Yumi continue de se rendre dans ses endroits favoris en toute quiétude, tout en fourrant son nez dans les affaires qu'elle veut au moment où elle en possède l'envie ou l'impulsion.
DÉSINVOLTE
Légère, insolente, parfois même nonchalante, Yumi est quelqu'un qui ne passe pas par quatre chemin et qui prends peut-être les choses trop à la légère. Tout apparait comme très simple lorsqu'elle parle, même les situations les plus complexes ou compromettantes. C'est à croire que rien ne compte réellement, que tout n'est que futilité et que l'on peut balayer ce que l'on souhaite d'un revers de main.
IMPULSIVE ET IMPÉTUEUSE
Le sang chaud, la réactivité impressionnante, Yumi est quelqu'un qui n'a pas la langue dans sa poche, ni même quelconque trace d'hésitation. Si une situation exige une action, elle foncera sans vraiment réfléchir aux conséquences de ses actes : elle agit, c'est tout. Particulièrement véloce, elle réagit dès qu'une situation la pique ou ne lui plaît pas, et ne prends pas vraiment le temps de peser ses actions : ce qui amène à de nombreuses bagarres et conflits dans sa vie.
CONFIANTE, VANITEUSE
A quoi bon se donner à fond lorsque l'on peut être le meilleur sans bouger le petit doigt? Née avec des facilités et un talent inné pour à peu près tout ce qu'elle entreprends, Yumi imagine qu'elle n'a pas besoin de fournir d'efforts puisque tout lui est offert sur un plateau d'argent. Particulièrement fière de ses résultats académique et physiques malgré son peu d'investissement, elle s'amuse parfois à défier ceux qui eux, tendent à s'appliquer, et tire une satisfaction particulière lorsqu'elle les bats - ce qui arrive malheureusement souvent. Non seulement cela nourrit son égo, mais cela pousse les autres à se dépasser d'autant plus.
PROTECTRICE
Lorsqu'elle estime quelqu'un, elle n'y va jamais à moitié. Contrairement à ses habitudes, elle se donnera corps et âme pour son cercle proche, et n'hésitera pas une seule seconde à se sacrifier ou faire les plus grandes folies pour ceux-ci. Sa loyauté est sans faille, et, lié avec ses autres caractéristiques, cela donne aisément un cocktail explosif pour ceux qui osent défier son entourage.
Légère, insolente, parfois même nonchalante, Yumi est quelqu'un qui ne passe pas par quatre chemin et qui prends peut-être les choses trop à la légère. Tout apparait comme très simple lorsqu'elle parle, même les situations les plus complexes ou compromettantes. C'est à croire que rien ne compte réellement, que tout n'est que futilité et que l'on peut balayer ce que l'on souhaite d'un revers de main.
IMPULSIVE ET IMPÉTUEUSE
Le sang chaud, la réactivité impressionnante, Yumi est quelqu'un qui n'a pas la langue dans sa poche, ni même quelconque trace d'hésitation. Si une situation exige une action, elle foncera sans vraiment réfléchir aux conséquences de ses actes : elle agit, c'est tout. Particulièrement véloce, elle réagit dès qu'une situation la pique ou ne lui plaît pas, et ne prends pas vraiment le temps de peser ses actions : ce qui amène à de nombreuses bagarres et conflits dans sa vie.
CONFIANTE, VANITEUSE
A quoi bon se donner à fond lorsque l'on peut être le meilleur sans bouger le petit doigt? Née avec des facilités et un talent inné pour à peu près tout ce qu'elle entreprends, Yumi imagine qu'elle n'a pas besoin de fournir d'efforts puisque tout lui est offert sur un plateau d'argent. Particulièrement fière de ses résultats académique et physiques malgré son peu d'investissement, elle s'amuse parfois à défier ceux qui eux, tendent à s'appliquer, et tire une satisfaction particulière lorsqu'elle les bats - ce qui arrive malheureusement souvent. Non seulement cela nourrit son égo, mais cela pousse les autres à se dépasser d'autant plus.
PROTECTRICE
Lorsqu'elle estime quelqu'un, elle n'y va jamais à moitié. Contrairement à ses habitudes, elle se donnera corps et âme pour son cercle proche, et n'hésitera pas une seule seconde à se sacrifier ou faire les plus grandes folies pour ceux-ci. Sa loyauté est sans faille, et, lié avec ses autres caractéristiques, cela donne aisément un cocktail explosif pour ceux qui osent défier son entourage.
→ Liste de questions pour les Exorcistes :
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
Pour Yumi, l'énergie occulte est à la fois un fléau et un don incommensurable. Capable de faire des hommes les pires monstres sur cette terre comme les personnes les plus courageuses et altruistes. Elle imagine simplement que c'est un pouvoir qui exacerbe ce que chacun est en un sens. Sans énergie occulte, la vie serait la même, en moins extrême. Au final, elle n'est qu'un vecteur, un objet qu'il faut utiliser avec parcimonie et clairvoyance.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ?
Il serait difficile d'affirmer que Yumi apprécie l'Empire et la société dans laquelle elle vit actuellement. Particulièrement réfractaire à l'autorité d'une façon globale, elle a tendance à prendre une position désinvolte vis à vis du régime mis en place. Non pas qu'elle prenne part à quelconque rébellion pour autant, mais elle ne cache pas le fait qu'elle n'est pas en adoration pour l'empereur, qu'elle trouve intérieurement d'une arrogance sans fin. Après tout, pour qu'un tel culte se voue autour de sa personne, il faut bien avoir un grain, non? Leur politique est douteuse, la nature même du régime questionnable et il en va sans discuter des nombreuses ambitions puériles des dirigeants.
3. Comment votre personnage se positionne-t-il au sein des conflits de politiques intérieurs dans l’orthodoxie (clans, enjeux de l’administration : réformisme ou conformisme, etc.) ?
C'est l'incarnation parfaite du "je-m'en-foutisme". A quoi bon? Les conflits entre clans ne l'intéressent pas, la lutte pour le pouvoir n'est pas ce qui la motive. Ce sont des jeux futiles qui n'amènent que des problèmes, que l'on gagne ou non. Cependant elle serait plus aisément vue comme étant une réformiste, n'adhérant pas particulièrement aux mœurs et coutumes actuelles, qu'elles soient sociétales ou de son clan. Elle se désintéresse des objectifs politiques et administratifs, bien qu'une partie d'elle aimerait que les choses changent.
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
Pour Yumi, l'énergie occulte est à la fois un fléau et un don incommensurable. Capable de faire des hommes les pires monstres sur cette terre comme les personnes les plus courageuses et altruistes. Elle imagine simplement que c'est un pouvoir qui exacerbe ce que chacun est en un sens. Sans énergie occulte, la vie serait la même, en moins extrême. Au final, elle n'est qu'un vecteur, un objet qu'il faut utiliser avec parcimonie et clairvoyance.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ?
Il serait difficile d'affirmer que Yumi apprécie l'Empire et la société dans laquelle elle vit actuellement. Particulièrement réfractaire à l'autorité d'une façon globale, elle a tendance à prendre une position désinvolte vis à vis du régime mis en place. Non pas qu'elle prenne part à quelconque rébellion pour autant, mais elle ne cache pas le fait qu'elle n'est pas en adoration pour l'empereur, qu'elle trouve intérieurement d'une arrogance sans fin. Après tout, pour qu'un tel culte se voue autour de sa personne, il faut bien avoir un grain, non? Leur politique est douteuse, la nature même du régime questionnable et il en va sans discuter des nombreuses ambitions puériles des dirigeants.
3. Comment votre personnage se positionne-t-il au sein des conflits de politiques intérieurs dans l’orthodoxie (clans, enjeux de l’administration : réformisme ou conformisme, etc.) ?
C'est l'incarnation parfaite du "je-m'en-foutisme". A quoi bon? Les conflits entre clans ne l'intéressent pas, la lutte pour le pouvoir n'est pas ce qui la motive. Ce sont des jeux futiles qui n'amènent que des problèmes, que l'on gagne ou non. Cependant elle serait plus aisément vue comme étant une réformiste, n'adhérant pas particulièrement aux mœurs et coutumes actuelles, qu'elles soient sociétales ou de son clan. Elle se désintéresse des objectifs politiques et administratifs, bien qu'une partie d'elle aimerait que les choses changent.
Un craquement significatif résonnait dans l'air, accompagné, quelques secondes plus tard, d'un hurlement. Sûrement plus d'une insulte avait fusé en l'espace d'une seconde, mais si ça avait été le cas, elle n'y avait pas prêté attention. Un dégout certain se lisait sur son visage tandis qu'elle approchait de quelques pas le dernier encore debout, le pauvre tremblotant et grelotant, pâle comme s'il avait croisé la mort. Les traits fermé, sa main droite se dressa, et en un mouvement lent, ses doigts s'agitèrent dans le vide pour lui indiquer de s'en aller. C'était le signal parfait pour l'adolescent qui prit aussitôt ses jambes à son cou, manquant de tomber lorsqu'il se retourna, les pieds glissant contre le béton.
Attendant patiemment de voir sa silhouette disparaitre au fond de la ruelle, arquant le sourcil dans une expression presque amusée, Yumi finit par tourner les talons, passant ses doigts sur une des mèches de cheveux d'un de ses opposants inconscient pour dégager celle-ci de sa joue. Un souffle frais se dégageait d'entre ses lèvres tandis que sa respiration était parfaitement calibrée, dans un rythme calme et apaisé. Une routine pour la blonde désormais que de s'assurer que les dégâts causés ne soient pas trop extrêmes, bien qu'elle ait la faculté de déterminer sur le moment si ses coups étaient ravageurs ou non avec l'habitude. Non soulagée de constater que le type ne ferait que dormir quelques heures, elle ne s'y attarda pas plus, ses talons la redressant de tout son long pour l'emporter à l'autre bout de la largeur de la rue, où se bagarraient quelques cartons et poubelles laissés là. Les iris se baladant tout du long des ordures, Yumi se surprise à sourire brièvement lorsqu'elle aperçut enfin la touffe de poil qui l'intéressait. Et de nombreuses pensées s'imposèrent cette fois à son esprit, une ombre passant sur son visage alors que ses pas la guidèrent jusqu'à l'animal.
Certains hommes sont répugnants. De toute évidence, pas tous. La Koutetsu était parfaitement capable de faire la différence entre chaque individu et ne commettre aucun amalgame, mais c'était parfois un raccourcit qu'elle admettait être tentant. Leurs envies lui échappait, leurs motivations avec, et elle savait pertinemment que leur demander ne servirait à rien : car elle serait de toute façon incapable de comprendre avec toute la volonté du monde. Tous ces efforts étaient d'une inutilité sans nom. L'empathie, se mettre dans les pensées des autres était quelque chose de bien trop futile. Accorder de l'énergie à tenter de déchiffrer une autre personne n'est qu'une perte de temps, temps qui pourrait être donné à notre propre personne. Puisqu'au final, au travers de toutes ces épreuves, de ce monde, nous sommes seuls. Le reste n'est que surplus et surfait. Les efforts de toute une vie ne sauraient être gaspillés dans une cause vaine et impossible, ni dans des objectifs exorbitants. La vie est un bien précieux qui ne devrait être gaspillé dans des combats de pouvoirs stupides ou des buts qui nous dépassent de loin. L'ambition est une vertu trop dangereuse à manipuler, qui nous entraine toujours plus loin, même une fois les idées premières accomplies.
Alors non. Yumi ne se demanda pas une seconde ce qui était passé par la tête de ces quatre adolescents lorsqu'elle les trouva dans cette ruelle de Taito. En vérité, la blonde ne s'était même pas posée une seule question. Son corps s'était activé de lui-même et avait suivi sa voie naturelle. Son état de nature. L'étudiante ne se demanda pas non plus les répercussions, ou qui ils pouvaient bien êtres. Dans ces moments, son cerveau s'éteignait et seuls vivaient ses muscles et son impulsion. De ce fait, mais également du fait des corps jonchant le béton, il était aisé de comprendre que la russo-japonaise n'en était pas à son coup d'essai : loin de là. Qui saurait dire le nombre de fois où elle s'est retrouvée dans une telle situation? Elle-même avait cessé de compter il y a bien longtemps. A quoi bon? Rien ne ressortirait de cette réflexion, aussi rationnelle et raisonnable soit-elle.
Une première goutte la tira de ses pensées, la seconde faisant taire définitivement celles-ci. Accordant un regard au ciel qui s'était couvert de nuages grisâtres, elle sentait désormais l'eau recouvrir sa peau dans une déferlante de gouttes toutes plus rapides et intenses chaque seconde. Ses cheveux mouillés reposèrent sur ses épaules, visiblement peu dérangée par le changement soudain de météo et d'environnement. Le sang qui avait séché contre le bitume commençait doucement à s'écouler jusqu'aux égouts, tandis que les doigts de l'adolescente se refermaient autour d'un petit corps meurtri, plaquant la bête affamée et blessée contre sa poitrine. Dans un miaulement râleur et plaintif, l'animal s'enroula autour de lui-même et profita de la chaleur des vêtements contre lesquels il était apposé. Yumi, elle, soupira. Son index droit s'était placé contre le haut du crâne du chaton, effectuant une caresse brève tandis que le reste de son corps se mouvait d'ores et déjà naturellement vers la sortie, empruntant désormais la direction du métro pour rentrer chez elle.
Pendant un instant, elle fut déçue de ne pas pouvoir se rendre à la salle d'arcade comme prévu, mais la déception n'était pas dans son vocabulaire, alors cette pensée fut aussitôt balayée de son esprit pour laisser place à du vide, peut-être un peu de détermination. Non, tous les combats ne valent pas la peine. Parfois, il vaut mieux profiter d'une vie pleine et futile que s'engager dans des objectifs trop demandeurs et ruinant une partie de notre santé mentale et de nous-même. Mais il arrive, parfois, que certains buts ne soient pas si idiots. Car chaque pierre à l'édifice compte, et si l'on ne peut pas réformer le monde entièrement, on peut bien agir dans une moindre mesure, puisque c'est les gestes réels, du quotidien, qui font la véritable différence et égaye une journée. Tout du moins, c’est ce qu’aimait penser la Koutetsu, qui espérait chaque jour qui passe trouver un but à son existence, loin de tout ce que l’on attends d’elle.
Son regard jonglait entre la bête réfugiée et lovée contre elle et la fenêtre du métro dans lequel elle s’était naturellement glissée, le paysage Tokyoïte et grisâtre défilant sous ses yeux. Quelques traces de sang jonchaient ses habits d’un blanc immaculé, et elle savait bien ce qui l’attendait en rentrant au domaine du clan. C’était évidemment le cadet de ses soucis, mais parfois, il lui arrivait de se demander ce qu’aurait été sa vie si elle s’était pliée à toutes ces exigences et coutumes idiotes. Aurait-elle eu de l’influence ? Cette simple idée la fit frissonner de gêne et de dégout. Le pouvoir était loin d’être un des désirs de la blonde, et si elle espérait effectivement pouvoir donner du sens à son existence un jour, c’était malgré tout en s’éloignant le plus possible de ces conflits explosifs et de cette course à l’influence que tous se faisaient. Ce serait également en s’éloignant des chaines qui l’emprisonnent encore aujourd’hui, s’émancipant de toute attente et de toute autorité.
Son attention reprit son cours et désormais, elle ne lâcha plus le chaton qui avait volé son attention dans un miaulement aiguë, accaparée pour le restant de son voyage, préparée à ses remontrances, au lendemain et au futur proche, mais loin d’anticiper son avenir, encore flou et incertain.
Attendant patiemment de voir sa silhouette disparaitre au fond de la ruelle, arquant le sourcil dans une expression presque amusée, Yumi finit par tourner les talons, passant ses doigts sur une des mèches de cheveux d'un de ses opposants inconscient pour dégager celle-ci de sa joue. Un souffle frais se dégageait d'entre ses lèvres tandis que sa respiration était parfaitement calibrée, dans un rythme calme et apaisé. Une routine pour la blonde désormais que de s'assurer que les dégâts causés ne soient pas trop extrêmes, bien qu'elle ait la faculté de déterminer sur le moment si ses coups étaient ravageurs ou non avec l'habitude. Non soulagée de constater que le type ne ferait que dormir quelques heures, elle ne s'y attarda pas plus, ses talons la redressant de tout son long pour l'emporter à l'autre bout de la largeur de la rue, où se bagarraient quelques cartons et poubelles laissés là. Les iris se baladant tout du long des ordures, Yumi se surprise à sourire brièvement lorsqu'elle aperçut enfin la touffe de poil qui l'intéressait. Et de nombreuses pensées s'imposèrent cette fois à son esprit, une ombre passant sur son visage alors que ses pas la guidèrent jusqu'à l'animal.
Certains hommes sont répugnants. De toute évidence, pas tous. La Koutetsu était parfaitement capable de faire la différence entre chaque individu et ne commettre aucun amalgame, mais c'était parfois un raccourcit qu'elle admettait être tentant. Leurs envies lui échappait, leurs motivations avec, et elle savait pertinemment que leur demander ne servirait à rien : car elle serait de toute façon incapable de comprendre avec toute la volonté du monde. Tous ces efforts étaient d'une inutilité sans nom. L'empathie, se mettre dans les pensées des autres était quelque chose de bien trop futile. Accorder de l'énergie à tenter de déchiffrer une autre personne n'est qu'une perte de temps, temps qui pourrait être donné à notre propre personne. Puisqu'au final, au travers de toutes ces épreuves, de ce monde, nous sommes seuls. Le reste n'est que surplus et surfait. Les efforts de toute une vie ne sauraient être gaspillés dans une cause vaine et impossible, ni dans des objectifs exorbitants. La vie est un bien précieux qui ne devrait être gaspillé dans des combats de pouvoirs stupides ou des buts qui nous dépassent de loin. L'ambition est une vertu trop dangereuse à manipuler, qui nous entraine toujours plus loin, même une fois les idées premières accomplies.
Alors non. Yumi ne se demanda pas une seconde ce qui était passé par la tête de ces quatre adolescents lorsqu'elle les trouva dans cette ruelle de Taito. En vérité, la blonde ne s'était même pas posée une seule question. Son corps s'était activé de lui-même et avait suivi sa voie naturelle. Son état de nature. L'étudiante ne se demanda pas non plus les répercussions, ou qui ils pouvaient bien êtres. Dans ces moments, son cerveau s'éteignait et seuls vivaient ses muscles et son impulsion. De ce fait, mais également du fait des corps jonchant le béton, il était aisé de comprendre que la russo-japonaise n'en était pas à son coup d'essai : loin de là. Qui saurait dire le nombre de fois où elle s'est retrouvée dans une telle situation? Elle-même avait cessé de compter il y a bien longtemps. A quoi bon? Rien ne ressortirait de cette réflexion, aussi rationnelle et raisonnable soit-elle.
Une première goutte la tira de ses pensées, la seconde faisant taire définitivement celles-ci. Accordant un regard au ciel qui s'était couvert de nuages grisâtres, elle sentait désormais l'eau recouvrir sa peau dans une déferlante de gouttes toutes plus rapides et intenses chaque seconde. Ses cheveux mouillés reposèrent sur ses épaules, visiblement peu dérangée par le changement soudain de météo et d'environnement. Le sang qui avait séché contre le bitume commençait doucement à s'écouler jusqu'aux égouts, tandis que les doigts de l'adolescente se refermaient autour d'un petit corps meurtri, plaquant la bête affamée et blessée contre sa poitrine. Dans un miaulement râleur et plaintif, l'animal s'enroula autour de lui-même et profita de la chaleur des vêtements contre lesquels il était apposé. Yumi, elle, soupira. Son index droit s'était placé contre le haut du crâne du chaton, effectuant une caresse brève tandis que le reste de son corps se mouvait d'ores et déjà naturellement vers la sortie, empruntant désormais la direction du métro pour rentrer chez elle.
Pendant un instant, elle fut déçue de ne pas pouvoir se rendre à la salle d'arcade comme prévu, mais la déception n'était pas dans son vocabulaire, alors cette pensée fut aussitôt balayée de son esprit pour laisser place à du vide, peut-être un peu de détermination. Non, tous les combats ne valent pas la peine. Parfois, il vaut mieux profiter d'une vie pleine et futile que s'engager dans des objectifs trop demandeurs et ruinant une partie de notre santé mentale et de nous-même. Mais il arrive, parfois, que certains buts ne soient pas si idiots. Car chaque pierre à l'édifice compte, et si l'on ne peut pas réformer le monde entièrement, on peut bien agir dans une moindre mesure, puisque c'est les gestes réels, du quotidien, qui font la véritable différence et égaye une journée. Tout du moins, c’est ce qu’aimait penser la Koutetsu, qui espérait chaque jour qui passe trouver un but à son existence, loin de tout ce que l’on attends d’elle.
Son regard jonglait entre la bête réfugiée et lovée contre elle et la fenêtre du métro dans lequel elle s’était naturellement glissée, le paysage Tokyoïte et grisâtre défilant sous ses yeux. Quelques traces de sang jonchaient ses habits d’un blanc immaculé, et elle savait bien ce qui l’attendait en rentrant au domaine du clan. C’était évidemment le cadet de ses soucis, mais parfois, il lui arrivait de se demander ce qu’aurait été sa vie si elle s’était pliée à toutes ces exigences et coutumes idiotes. Aurait-elle eu de l’influence ? Cette simple idée la fit frissonner de gêne et de dégout. Le pouvoir était loin d’être un des désirs de la blonde, et si elle espérait effectivement pouvoir donner du sens à son existence un jour, c’était malgré tout en s’éloignant le plus possible de ces conflits explosifs et de cette course à l’influence que tous se faisaient. Ce serait également en s’éloignant des chaines qui l’emprisonnent encore aujourd’hui, s’émancipant de toute attente et de toute autorité.
Son attention reprit son cours et désormais, elle ne lâcha plus le chaton qui avait volé son attention dans un miaulement aiguë, accaparée pour le restant de son voyage, préparée à ses remontrances, au lendemain et au futur proche, mais loin d’anticiper son avenir, encore flou et incertain.
Noëlie, 21 ans, adepte de FastRP à la base. Première fois en forum malgré le fait que je sois dans le roleplay depuis 13 ans déjà ! Il n'y a pas grand chose à savoir, je suis une grande adepte de musique et d'écriture, je n'ai pas vraiment beaucoup vu d'anime mais j'ai découvert JJK récemment et l'univers est intriguant, suffisamment pour que je me retrouve ici en tout cas! Il n'y a plus qu'à espérer que je sois à la hauteur du RP forum, ou même juste assez régulière... Au plaisir !