LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
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LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
DEAD CAN DANCE (O-Bon)Arc I : Big Boom Theory
L’art. Il fait tourner la tête. Délie les langues. Créer des échanges. Il est vivant et bien plus puissant qu’il n’y paraît. Il fait trembler les états les plus étriqué. Ils veulent le contrôler. Le rendre lisse. Sage. Mais l’art véritable est sauvage et rebelle. Il cri, quand le silence est roi. Il est brasier, au milieu de l’hiver. Il obsède et déconcerte autour de lui. Intrigue. Et quand bien même on voudrait le contrôler, il fini toujours pas trouver un chemin pour briller.
Même dans cet empire, l’art faisait de la résistance. Dans les galeries illégales, dissimulées derrière de banales échoppes, loin des quartiers chics, les couleurs s’étalent. Les sujets se recroisent et les créatifs osent, en mettant à chaque fois leur tête en jeu, poussés par la passion.
Et l’art, ça a toujours fait partie de toi. Depuis tes premiers souvenirs. C’est cette chose, qui te permets de sortir la tête de l’ombre. D’apprécier les belles choses de la vie. D’appréhender parfois, l’horreur, sous un angle nouveau, pour le rendre plus supportable. Ton crayon et ton pinceau, dans un grâcieux ballet, ont su alléger ton cœur, au fil des années. Préserver un lien entre toi et les vivants, que tu fréquentes si peu. Alors, malgré les enquêtes, malgré les nuits passées à suivre les pistes au lieu de dormir, tu avais continué à fréquenter ce milieu. À profiter de toute cette joie et cette créativité que pouvait t’offrir. Ce soir ne faisait pas exception, et tu n’avais pu t’empêcher de craquer en apprenant le nom de l’artiste qui s’osait cette fois à exposer, hors du circuit officiel.
Yayoi Kusama.
Lumineux, coloré, provocateur. Voilà comment tu pouvais d’écrire le travail de la grande dame. Elle qui représentait tout ce que l’empire détestait : une femme qui osait, jouant avec les règles du genre, loin d’un moule bien trop étroit pour elle. Alors qu’on imposait le gris parfaitement lisse, elle, elle remplissait le monde de couleurs et de formes diverses et variées. Elle dévorait les murs par sa simple réalité, et bien qu’elle ne fût pas une exorciste, on pouvait dire qu’à sa manière, elle étendait son territoire. S’imposait en maîtresse des lieux, à coups de pinceau, invitant tout ceux rentrant en contact avec son œuvre à en ressortir transformés.
Et puis cette porte, qui attire tout les regards. Son compte à rebours en pointillés, qui donne envie que les secondes plus vite. Qui font bouillir la curiosité dans tes veines. Laisse ton esprit se libérer, dans une folle imagination, tentant d’imaginer ce qui pouvait vous attendre derrière.
Soudain, la décompte touche à sa fin et une voix résonne, vous invitant à passer la porte. Les premières personnes se pressent, dévorées par l’envie d’une réponse à leurs questions. Mais toi, non, tu attends Ringo. Tu savoures, encore un moment, le goût de l’inconnu. Du champs des possibles. Tu profites de la première partie de l’exposition, qui se vide. Du calme.
Ce calme, soudainement brisé, par un cri d’effroi strident. Ton sang qui ne fait qu’un tour. L’adrénaline, qui active tout tes sens, dans un effrayant automatisme. Ton visage, qui se peint de sérieux, alors que tu t’élances dans la pièce, prête à faire face à n’importe quelle situation.
Et honnêtement, tu ne fus pas surprise en découvrant au sol, un corps sans vie, entouré par les nombreux invités, séparés entre curiosité et horreur, qui observaient sans avoir quoi faire. Le corps de cet homme, en uniforme de serveur, pâle, dont une étrange mousse blanche s’échappait de sa bouche. D’un coups, l’exposition n’était que secondaire, quand bien même l’armée de sculptures à forme humaine et colorées et les miroirs placés ici et là étaient d’un intérêt notable.
« Personne ne bouge !! »
Ta voix résonna avec fermeté, alors que tu te frayais un chemin entre ceux qui étaient désormais tes suspects, brandissant ta carte de détective, comme on le ferait avec un badge de police.
« Ne touchez pas le corps s’il vous plaît ! »
Une galerie sauvage et illégale. Une exposition risquée. Un corps. Et un tas de possibles coupables. L’histoire allait s’avérer complexe ... Il fallait que tu prennes le contrôle sur l’endroit. Que tu ne laisses rien au hasard.
Sans même hésiter, tu te tournas vers l’artiste, se tenant juste aux côtés de la dépouille, l’air choqué.
« J’aurais aimé vous rencontrer dans d’autres circonstances Madame mais le temps presse. Pourriez-vous demander à vos agents de sécurité de vérifier que personne ne sorte d’ici ? Je suis détective, et tout comme vous, j’aimerais éviter de mêler la police à cela trop tôt ... On sait vous et moi ce qui arrive aux artistes dans ce genre de situation ... »
On lui ferait porter le chapeau et sa réputation serait à tout jamais entacher. Hors de question de laisser cela arriver. Pas tant que tu étais là. L’enquête allait commencer ... Et tu allais trouver le petit conard qui venait de gâcher l’un de tes rares moments de repos.
« Merci de vous éloigner et de vous séparer, en restant à portée de vue. Je veux pouvoir estimer la position de chacun. »
Tout en les empêchant de mettre en place une histoire, si tu avais à faire non à un, mais à des coupables. Et déjà, ton regard, ambré, se mettait à décortiquer la moindre des réactions. C’est comme ça que tu remarquas un jeune homme, un peu plus calme que les autres.
« Eh, toi, là ! Oui le petit jeune avec les lunettes ! Viens voir »
Te tenant juste à côté du corps, tu lui fis signe de s’approcher d’un geste de l’index, confiante.
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