LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
17 ans
Exorciste
Rang 2
Orthodoxie
· Nunchaku.
· Gadget technologique: Petite Caméra presque obsolète
· Objet d'identification à l’Orthodoxie : Badge de l’École de Tokyo
· Gadget technologique: Petite Caméra presque obsolète
· Objet d'identification à l’Orthodoxie : Badge de l’École de Tokyo
TRAINING DAY - ETUDIANT
Encore étudiant, j’essaye de suivre au mieux les traces familiales. Bonheur dans mon malheur, j’ai atterris à l’école de Tokyo alors que les Mori vont généralement à Nagoya… Pas de chance j’imagine ?
J’y ai pris ce qu’il y avait à prendre en première année, j’ai adoré les cours d’Histoire, ça me donne plein d’inspiration pour la suite. Savoir d’où on vient permet de savoir où on va, pas vrai ? Il ne faut juste pas rester coincé au point de départ.
LOST IN TRANSLATION - ASPIRE AU CALME
C’est quand même très nouveau pour moi tout ça, j’avais une image forcément trop belle, des attentes trop grandes de la “ville”. Le sentiment d’être en décalage, que les immeubles montent trop haut, que les gens sont trop pressés.
Oui, il y a du monde, mais il n’y a pas de lien. Pourquoi ai-je cette sensation de n’avoir jamais été aussi seul, de n’avoir jamais eu aussi froid qu’entre ces tours de verre et de métal ?
EAST OF EDEN - RELATION CONFLICTUELLE
Est-ce que ça a toujours été comme ça ? D’avoir toujours le mauvais rôle du fils qu’on ne veut pas ? De celui qui a tué sa mère en venant au monde ? Ce n’est pas ma faute, mais la rancœur est là, autant pour mon père que pour ma famille maternelle.
Je n’en veux pas à mon frère, il a toujours été le préféré, j’ai dû faire avec les miettes qu’il me donnait. Parfois, je jalouse le fait que, lui, il a connu ma mère.
Le seul lien que j’ai pu créer avec elle, ce sont ces quelques extraits de vieux films qui étaient oubliés sur un disque dur usé.
THE FABELMANS - GRAND OEUVRE
Certains ont des rêves de puissance, de rester dans les annales par leur domination en démolissant tout ce qui viendrait les affronter dans leur ascension vers le sommet.
Pour moi, pas besoin de détruire, il suffit que mon œuvre soit la plus intemporelle et la plus reconnue, qu’elle parle à tout le monde. Je dois rendre tout le monde fier, pour qu’ils ne puissent plus m’ignorer.
Alors, je garde toujours ma caméra avec moi, un gadget dépassé pour beaucoup. Elle me permet de m’exercer, de m’entraîner, d’aiguiser mon œil. Car, demain, je deviendrai le plus grand réalisateur de film de genre que le monde ait connu.
Encore étudiant, j’essaye de suivre au mieux les traces familiales. Bonheur dans mon malheur, j’ai atterris à l’école de Tokyo alors que les Mori vont généralement à Nagoya… Pas de chance j’imagine ?
J’y ai pris ce qu’il y avait à prendre en première année, j’ai adoré les cours d’Histoire, ça me donne plein d’inspiration pour la suite. Savoir d’où on vient permet de savoir où on va, pas vrai ? Il ne faut juste pas rester coincé au point de départ.
LOST IN TRANSLATION - ASPIRE AU CALME
C’est quand même très nouveau pour moi tout ça, j’avais une image forcément trop belle, des attentes trop grandes de la “ville”. Le sentiment d’être en décalage, que les immeubles montent trop haut, que les gens sont trop pressés.
Oui, il y a du monde, mais il n’y a pas de lien. Pourquoi ai-je cette sensation de n’avoir jamais été aussi seul, de n’avoir jamais eu aussi froid qu’entre ces tours de verre et de métal ?
EAST OF EDEN - RELATION CONFLICTUELLE
Est-ce que ça a toujours été comme ça ? D’avoir toujours le mauvais rôle du fils qu’on ne veut pas ? De celui qui a tué sa mère en venant au monde ? Ce n’est pas ma faute, mais la rancœur est là, autant pour mon père que pour ma famille maternelle.
Je n’en veux pas à mon frère, il a toujours été le préféré, j’ai dû faire avec les miettes qu’il me donnait. Parfois, je jalouse le fait que, lui, il a connu ma mère.
Le seul lien que j’ai pu créer avec elle, ce sont ces quelques extraits de vieux films qui étaient oubliés sur un disque dur usé.
THE FABELMANS - GRAND OEUVRE
Certains ont des rêves de puissance, de rester dans les annales par leur domination en démolissant tout ce qui viendrait les affronter dans leur ascension vers le sommet.
Pour moi, pas besoin de détruire, il suffit que mon œuvre soit la plus intemporelle et la plus reconnue, qu’elle parle à tout le monde. Je dois rendre tout le monde fier, pour qu’ils ne puissent plus m’ignorer.
Alors, je garde toujours ma caméra avec moi, un gadget dépassé pour beaucoup. Elle me permet de m’exercer, de m’entraîner, d’aiguiser mon œil. Car, demain, je deviendrai le plus grand réalisateur de film de genre que le monde ait connu.
MONEYBALL - LE STRATÈGE
Savoir voir au-delà de la simple action, avoir une vue d’ensemble, ça aide franchement. Je suis mieux derrière une caméra, à l’écart, avec le temps de réfléchir à la meilleure direction à prendre.
Rien ne me fait plus plaisir que de voir mes ordres aux acteurs prendre vie sur scène. J’ai encore du chemin à parcourir, je sais prendre en compte leurs remarques si j’y décèle une façon de rendre encore plus puissante ma vision. Il faut de tous les avis et critiques pour s’améliorer!
IL BUONO - TOUJOURS PARTANT
On est à la limite de la bonne poire, de celui qui semble trop facilement se laisser happer dans toutes sortes d’histoires. C’est un peu vrai, mais ça fait aussi des aventures à raconter.
Alors, j’y vais, je me laisse embarquer pour être sûr de ne rien rater. Parce qu’il n’y a rien de pire que d’être un simple témoin ou d'écouter l'histoire.
Il faut la vivre et la raconter.
IL BRUTTO - L’INITIATEUR
Un plan c’est bien et j’aime les plans, surtout quand ce sont les miens. Le problème avec ça, c’est que j’ai l’impression que ça ne se déroule jamais à la lettre quand d’autres veulent prendre les manettes. Il y a toujours une inconnue, une nouvelle variable qui peut entrer en compte et tout faire capoter.
Souvent, je préfère être cette variable, celle qui va au devant du danger, celle qui modifie la situation initiale. Je préfère qu’on reparte d’une page blanche, que l’instinct et les réactions dans le mouvement priment sur l’immobilisme autour de la réflexion d’une stratégie que je ne valide pas.
Il faut savoir faire place à l’improvisation vous comprenez ?
IL CATTIVO - UN PEU CANAILLE
N’allez quand même pas croire que je me laisse berner facilement. Oui, je me lance un peu trop facilement dans des situations dont je ne connais pas tous les tenants et aboutissants, mais je m’en sors. Parfois il faut penser hors des cases, parfois il faut rajouter une petite pincée de malice.
Ne soyez pas étonnés si, dans le feu de l’action ou dans la vie, je sors une carte de ma manche, je gruge ou que je place un coup en dessous de la ceinture. C’est meilleur avec un peu d’épices non ?
Qui a envie de voir un personnage monolithique après tout ?
THE MASK - PARAÎTRE SOLAIRE
Et si tout ça finalement, c’était seulement là pour masquer un manque de confiance en soi ? Si c’était là uniquement parce que derrière, il y avait la peur du rejet ? Être solaire, pour ne pas être solitaire.
Tout ça pour espérer qu’ils seront encore là pour recoller les morceaux qui cachent un violent abîme de peur et de doute. Espérant qu’ils seront encore là à la fin du film.
Savoir voir au-delà de la simple action, avoir une vue d’ensemble, ça aide franchement. Je suis mieux derrière une caméra, à l’écart, avec le temps de réfléchir à la meilleure direction à prendre.
Rien ne me fait plus plaisir que de voir mes ordres aux acteurs prendre vie sur scène. J’ai encore du chemin à parcourir, je sais prendre en compte leurs remarques si j’y décèle une façon de rendre encore plus puissante ma vision. Il faut de tous les avis et critiques pour s’améliorer!
IL BUONO - TOUJOURS PARTANT
On est à la limite de la bonne poire, de celui qui semble trop facilement se laisser happer dans toutes sortes d’histoires. C’est un peu vrai, mais ça fait aussi des aventures à raconter.
Alors, j’y vais, je me laisse embarquer pour être sûr de ne rien rater. Parce qu’il n’y a rien de pire que d’être un simple témoin ou d'écouter l'histoire.
Il faut la vivre et la raconter.
IL BRUTTO - L’INITIATEUR
Un plan c’est bien et j’aime les plans, surtout quand ce sont les miens. Le problème avec ça, c’est que j’ai l’impression que ça ne se déroule jamais à la lettre quand d’autres veulent prendre les manettes. Il y a toujours une inconnue, une nouvelle variable qui peut entrer en compte et tout faire capoter.
Souvent, je préfère être cette variable, celle qui va au devant du danger, celle qui modifie la situation initiale. Je préfère qu’on reparte d’une page blanche, que l’instinct et les réactions dans le mouvement priment sur l’immobilisme autour de la réflexion d’une stratégie que je ne valide pas.
Il faut savoir faire place à l’improvisation vous comprenez ?
IL CATTIVO - UN PEU CANAILLE
N’allez quand même pas croire que je me laisse berner facilement. Oui, je me lance un peu trop facilement dans des situations dont je ne connais pas tous les tenants et aboutissants, mais je m’en sors. Parfois il faut penser hors des cases, parfois il faut rajouter une petite pincée de malice.
Ne soyez pas étonnés si, dans le feu de l’action ou dans la vie, je sors une carte de ma manche, je gruge ou que je place un coup en dessous de la ceinture. C’est meilleur avec un peu d’épices non ?
Qui a envie de voir un personnage monolithique après tout ?
THE MASK - PARAÎTRE SOLAIRE
Et si tout ça finalement, c’était seulement là pour masquer un manque de confiance en soi ? Si c’était là uniquement parce que derrière, il y avait la peur du rejet ? Être solaire, pour ne pas être solitaire.
Tout ça pour espérer qu’ils seront encore là pour recoller les morceaux qui cachent un violent abîme de peur et de doute. Espérant qu’ils seront encore là à la fin du film.
→ Liste de questions pour les Exorcistes :
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
De mon point de vue, elle a toujours été là alors pourquoi être fataliste ? Je veux qu’elle apparaisse dans mon œuvre, dans ma création. Vous imaginez ? Les effets spéciaux de dingue que ça ferait et plus besoin de déguisements ou autre !
Je ferai tout pour ça et, en même temps, à quoi bon créer s’il n’y a plus de spectateurs pour admirer mon art ? A quoi bon si il n’y a que les personnes sensibles à cette énergie qui pourrait le comprendre ? Trouvons un moyen de la canaliser, de la maîtriser, de l’utiliser au mieux… Et pourquoi pas de la rendre plus universelle et comprise ?
Un grand œuvre doit être apprécié par le plus grand nombre et le plus grand nombre il est chez les profanes. Je ne le dis pas tout haut parce que ça reste mal vu, mais qui ne rêve pas de mettre un pied dans le fantastique ? J’aimerais leur offrir cette chance, celle de voir ce qu’il se passe là, sous leurs yeux aveugles. Dans toute son horreur, certes, mais aussi dans toute sa beauté féroce.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ?
J’ai forcément assez peu de souvenirs de “l’avant” Empire. Ils mettent tellement de force à réécrire l’Histoire, qu’ils en font disparaître la culture. Quel est l’intérêt de faire disparaître Godzilla ou les films de zombie ? J’adore les 7 Samouraïs, mais Star Wars y pioche de bonnes choses et mérite d’être vu. Je pourrais continuer comme ça à l’infini, faire des dissertations entières sur ce que je vois sur Genkai & Yogeki Cinema, mais à quoi bon ?
Je suis donc aussi neutre qu’on peut l’être. Néanmoins, après m'être rendu compte de ce que nous sommes en train de perdre, je fais attention. Je me méfie de la direction que prend le Japon notamment dans le cadre de la promotion de sa culture guerrière et de la propagande. J'ai l'impression de mieux en voir les rouages et la façon dont ils s’imbriquent, voir les fils qui se tissent via mon esprit critique. Cette direction, cette marche forcée, oui, elle me fait un peu peur.
J’espère pouvoir apporter ma pierre à l’édifice, montrer que notre culture reste forte dans sa diversité, dans ce qu’elle puise de notre histoire et dans ce qu’elle veut offrir de nous au monde. C’est important pour moi, ça me semble important pour nous en tant que nation.
3. Comment votre personnage se positionne-t-il au sein des conflits de politiques intérieurs dans l’orthodoxie ?
Je viens d’une petite famille modeste, une petite famille satellite qui a toujours cherché à grappiller ce qu’il y avait à grappiller auprès des grands pontes. Des girouettes qui survivent par un jeu d'alliance mouvante jusqu’à ce qu’ils se fassent happer par la branche traditionaliste. C’est plus facile de voir la vie en noir et blanc apparemment…
Heureusement pour moi, je préfère y apporter de la couleur. Vive Méliès ! Surtout depuis que j’ai rejoint l’école, dépoussiérons ce qu’il y a à dépoussiérer. Ça a un peu été ma deuxième épiphanie une fois à Tokyo, de me rendre compte du champ des possibles. Je préfère nous imaginer avec un terrain de jeu plus grand, avec des possibilités plus vastes. Donc honnêtement, il y a sans doute du bon à prendre partout, rien n’est absolu, mais ce n’est pas en rêvant d’un passé grandiose que nous aurons un futur rayonnant.
Je reste jeune, je reste malléable, mais ça me stimule beaucoup plus de voir jusqu’où peut aller l’orthodoxie quitte à se fragiliser plutôt que de la voir s’enfermer dans une forteresse imprenable.
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
De mon point de vue, elle a toujours été là alors pourquoi être fataliste ? Je veux qu’elle apparaisse dans mon œuvre, dans ma création. Vous imaginez ? Les effets spéciaux de dingue que ça ferait et plus besoin de déguisements ou autre !
Je ferai tout pour ça et, en même temps, à quoi bon créer s’il n’y a plus de spectateurs pour admirer mon art ? A quoi bon si il n’y a que les personnes sensibles à cette énergie qui pourrait le comprendre ? Trouvons un moyen de la canaliser, de la maîtriser, de l’utiliser au mieux… Et pourquoi pas de la rendre plus universelle et comprise ?
Un grand œuvre doit être apprécié par le plus grand nombre et le plus grand nombre il est chez les profanes. Je ne le dis pas tout haut parce que ça reste mal vu, mais qui ne rêve pas de mettre un pied dans le fantastique ? J’aimerais leur offrir cette chance, celle de voir ce qu’il se passe là, sous leurs yeux aveugles. Dans toute son horreur, certes, mais aussi dans toute sa beauté féroce.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ?
J’ai forcément assez peu de souvenirs de “l’avant” Empire. Ils mettent tellement de force à réécrire l’Histoire, qu’ils en font disparaître la culture. Quel est l’intérêt de faire disparaître Godzilla ou les films de zombie ? J’adore les 7 Samouraïs, mais Star Wars y pioche de bonnes choses et mérite d’être vu. Je pourrais continuer comme ça à l’infini, faire des dissertations entières sur ce que je vois sur Genkai & Yogeki Cinema, mais à quoi bon ?
Je suis donc aussi neutre qu’on peut l’être. Néanmoins, après m'être rendu compte de ce que nous sommes en train de perdre, je fais attention. Je me méfie de la direction que prend le Japon notamment dans le cadre de la promotion de sa culture guerrière et de la propagande. J'ai l'impression de mieux en voir les rouages et la façon dont ils s’imbriquent, voir les fils qui se tissent via mon esprit critique. Cette direction, cette marche forcée, oui, elle me fait un peu peur.
J’espère pouvoir apporter ma pierre à l’édifice, montrer que notre culture reste forte dans sa diversité, dans ce qu’elle puise de notre histoire et dans ce qu’elle veut offrir de nous au monde. C’est important pour moi, ça me semble important pour nous en tant que nation.
3. Comment votre personnage se positionne-t-il au sein des conflits de politiques intérieurs dans l’orthodoxie ?
Je viens d’une petite famille modeste, une petite famille satellite qui a toujours cherché à grappiller ce qu’il y avait à grappiller auprès des grands pontes. Des girouettes qui survivent par un jeu d'alliance mouvante jusqu’à ce qu’ils se fassent happer par la branche traditionaliste. C’est plus facile de voir la vie en noir et blanc apparemment…
Heureusement pour moi, je préfère y apporter de la couleur. Vive Méliès ! Surtout depuis que j’ai rejoint l’école, dépoussiérons ce qu’il y a à dépoussiérer. Ça a un peu été ma deuxième épiphanie une fois à Tokyo, de me rendre compte du champ des possibles. Je préfère nous imaginer avec un terrain de jeu plus grand, avec des possibilités plus vastes. Donc honnêtement, il y a sans doute du bon à prendre partout, rien n’est absolu, mais ce n’est pas en rêvant d’un passé grandiose que nous aurons un futur rayonnant.
Je reste jeune, je reste malléable, mais ça me stimule beaucoup plus de voir jusqu’où peut aller l’orthodoxie quitte à se fragiliser plutôt que de la voir s’enfermer dans une forteresse imprenable.
La musique va sur ses dernières notes triomphantes, le père tient ses deux enfants dans ses bras, fondu au noir, The End apparaît à l’écran, le générique de fin se lance. C’est fou comme parfois une œuvre réussit à vous toucher au-delà de ce qu’on voit à l’écran. Ce n’était qu’un film simple, parlant de relations entre un père qui revient de la guerre et qui cherche à se faire bien voir par sa famille pour reconnecter les liens avec ses fils en leur racontant des histoires de ses actions héroïques. Les fils sont quand même un peu gros, ça tire sur la corde à de nombreuses occasions, mais j’ai quand même lâcher ma petite larme, sans doute que ça me faisait écho sur certains points ? Je suis un grand sensible vous savez ?
Sans doute que même si ce père de fiction avait dû mal et qu’il partait dans tous les sens pour finir par des conclusions invraisemblables, au moins il avait le mérite d’essayer de créer du lien. Un film, c’est une projection, joli mot qui peut avoir plusieurs sens, on projette sur un écran autant des images que son ressenti et son expérience, c’est pour ça que je suis piqué.
Forcément que ça allait me rappeler mon propre père et mon frère, forcément que ça allait me rendre triste. Je ne suis pas dupe, je sais bien les raisons, le catalyseur. Malheureusement, je ne peux rien y changer, je ne peux rien changer à sa disparition. Tout ce qu’il en reste, c’est quelques vieux films, des photos et des extraits vidéos d’elle cachés dans des vieux cartons. Ils avaient réussi à être heureux dans leur campagne perdue de Shimane, mariage de raison avant de devenir un mariage d’amour. Mon frère est né en gage de tout ça.
Il y avait eu un terrible grain de sable dans le rouage de cette douce mécanique, et ce grain de sable, c’était votre humble serviteur. Naissance désirée, mais fatale, elle était partie quand je suis arrivé. Le monde devait se reconstruire, il s’est reconstruit en voyant les adultes de son clan me haïr, en voyant mon père s’effacer car mon visage lui rappelait trop le sien. Les yeux surtout, ces yeux curieux, critiques et avides. Elle avait les mêmes.
J’aurais peut-être aimé qu’il soit comme ça ? à tout tenter pour créer un lien, au contraire, il faisait tout pour le rompre. Ultime déception sans doute de me voir partir à Tokyo, première joie peut-être de me voir m’éloigner enfin. Je prenais mes affaires, quittant presque à regret cette maison où j’avais toujours vécu, ou j’avais toujours essayé de faire des efforts. Je quittais cet environnement à l’atmosphère lourde chargée de tristes Fléaux pour un nouvel élan. Il était plus que temps que nous nous séparions et que j’aille mener ma vie, ce n’était pas ici que j’allais réussir à changer les choses, je le comprenais.
Enfin bref, ça y est, les lumières se rallument, on est déjà plus que nous deux, tous les autres sont déjà partis.
“Allez, t’as vu on a bien fait de s’arrêter là, dis-je en sirotant l’ultime gorgée de ma boisson. Vient dehors que je te montre la scène post-générique.”
Allée sombre de mauvais polar, c’est silencieux comme partout et, en même temps, il y a cette lourdeur dans l’air. Pas vraiment de debrief à faire du film, c’était vraiment un nanar, mais quel nanar. Étrange d’avoir pleuré devant une scenette où un homme se retrouve à tirer à l’arc sur un bateau clairement gonflable. Je sais que tu peux difficilement le comprendre, merci d’avoir joué le jeu quand même. Reprenons où nous en étions, tu veux ?
Je sentais encore ma dent branlante, ma langue n’avait pas arrêté de venir la chercher pendant toute la séance. Chaque contact avec l’anomalie buccale s’était soldé par une sensation de décharge électrique qui me sortait presque du film, bien plus que les petites coupures ça et là, la chaleur du coup sur ma joue ou mes vêtements amochés. Heureusement la boisson que j’avais prise réussissait à engourdir la douleur par le froid.
Pourtant, j’étais de nous deux celui qui paraissait le plus en forme. Le grand gaillard en face ne se portait pas mieux, ce que j’imaginais être ses yeux déjà boursouflés n’étaient que des fentes à peine visibles. Est-ce qu’il a vraiment vu le film après tout ? Peut-être que non, mais au moins il était resté silencieux. C’était pas comme les quelques rares spectateurs venus se marrer devant le long métrage ou pour profiter de l’obscurité pour se rapprocher de celui ou celle qu’ils tentaient de conquérir. Bon, pas la peine de s’énerver, c’était toujours comme ça après tout, il faudra m’attendre pour que tous restent bouche bée devant un film. D’ailleurs… Où est-ce que je l’ai mise? Ah voilà!
Je sors de mon sac une vieille caméra que je pose dans un déséquilibre calculé sur une benne à ordure. Elle ne réussira pas à te capter l’affreux, mais au moins je pourrais revoir mes mouvements. Ça y est, c’est bizarrement cette action qui fait éclater la bulle de pression de la bestiole. Elle charge et se prend un coup de Nunchaku dans la trogne, quoi, je te l’avais pas montré avant ? Le craquement est sinistre, l’enfoncement de l’arme visible. Ça a pas du faire du bien. Bruce Lee aurait été fier ! Est-ce que j'avais d'abord choisi cette arme à cause de lui ? Peut-être. Est-ce qu'il m'arrivait encore de me prendre l'une des extrémités en essayant de faire des mouvements trop compliqués et absurdes ? Je ne répondrai pas.
Il est sonné, mais il se remet quand même vite, trop vite, je dois quand même faire attention. La petite pause avait dû lui faire du bien aussi, j’aurais dû terminer avant, mais ça m’aurait fait manquer cette séance, en plus, il m'avait pas manqué non plus. J’ose pas imaginer si j’avais loupé l’info de cette ultime séance rétrospective ou si j'avais pris un autre coup dans la tronche qu'est-ce qui aurait été le pire. Je m’en serais vraiment voulu dans les deux cas. Il s’apprête à reprendre sa charge sur moi. Faut essayer d’un peu plus alterner les plans mon grand, vraiment c’est trop caricatural, tu t'appuies trop sur ta force brute. Cette fois, il tente d’esquiver le coup de l’arme, manque de pot, celle-ci visait le mur pour y rebondir avant de le toucher. Le coup était moins fort, mais avec sa volonté d’esquiver et de contre attaquer, j’aurais pas pu replacer l’autre. Il reste à portée, je sens son haleine fétide, non c’est clair que t’as rien compris, ni au film, ni à ce qu’il se passe.
“Je sais pas si t'as capté, j’ai jamais dit que c’était un 1v1, lui soufflais-je en souriant. Attrape-le.”
Je m’éloignais alors qu’une main glaiseuse s'abattait sur le dos de mon adversaire. Je lachais l’une des branches de mon arme. L’horreur luttait contre l’étau, mais était immobilisée. Bravo fidèle assistant taciturne, belle entrée en scène. Je commençais à faire les mouvements de base de mon arme en m’avançant peu à peu vers le Fléau, c’était toujours pas parfait, ça ne le serait peut-être jamais, mais au moins je continuais à les peaufiner avec toujours un sourire en coin.
“Pas mal comme cliffhanger non ?” Annonçais-je pas peu fier.
Se furent les derniers mots qu’il entendit avant de voir le voir s'abattre une ultime fois.
Et bien derrière le personnage, c'est un gars plus proche de la trentaine que de la vingtaine, qui a découvert les forums rp par pur hasard quand il était jeune (trop jeune sans doute) et qui l'a consommé de façon sporadique et gloutonne avant de se poser un peu plus. L'âge de raison j'imagine ! En dehors du rp, vous pouvez me retrouver pour parler de mes passions, le vin et les spiritueux, les livres (principalement SF et Fantasy, je suis dans ma phase Damasio et Jaworski) et... mon chat (Arty) que vous aurez peut-être le bonheur de voir sur Discord.