LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
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LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
DEAD CAN DANCE (O-Bon)Arc I : Big Boom Theory
La musique va sur ses dernières notes triomphantes, le père tient ses deux enfants dans ses bras, fondu au noir, The End apparaît à l’écran, le générique de fin se lance. C’est fou comme parfois une œuvre réussit à vous toucher au-delà de ce qu’on voit à l’écran. Ce n’était qu’un film simple, parlant de relations entre un père qui revient de la guerre et qui cherche à se faire bien voir par sa famille pour reconnecter les liens avec ses fils en leur racontant des histoires de ses actions héroïques. Les fils sont quand même un peu gros, ça tire sur la corde à de nombreuses occasions, mais j’ai quand même lâcher ma petite larme, sans doute que ça me faisait écho sur certains points ? Je suis un grand sensible vous savez ?
Sans doute que même si ce père de fiction avait dû mal et qu’il partait dans tous les sens pour finir par des conclusions invraisemblables, au moins il avait le mérite d’essayer de créer du lien. Un film, c’est une projection, joli mot qui peut avoir plusieurs sens, on projette sur un écran autant des images que son ressenti et son expérience, c’est pour ça que je suis piqué.
Forcément que ça allait me rappeler mon propre père et mon frère, forcément que ça allait me rendre triste. Je ne suis pas dupe, je sais bien les raisons, le catalyseur. Malheureusement, je ne peux rien y changer, je ne peux rien changer à sa disparition. Tout ce qu’il en reste, c’est quelques vieux films, des photos et des extraits vidéos d’elle cachés dans des vieux cartons. Ils avaient réussi à être heureux dans leur campagne perdue de Shimane, mariage de raison avant de devenir un mariage d’amour. Mon frère est né en gage de tout ça.
Il y avait eu un terrible grain de sable dans le rouage de cette douce mécanique, et ce grain de sable, c’était votre humble serviteur. Naissance désirée, mais fatale, elle était partie quand je suis arrivé. Le monde devait se reconstruire, il s’est reconstruit en voyant les adultes de son clan me haïr, en voyant mon père s’effacer car mon visage lui rappelait trop le sien. Les yeux surtout, ces yeux curieux, critiques et avides. Elle avait les mêmes.
J’aurais peut-être aimé qu’il soit comme ça ? à tout tenter pour créer un lien, au contraire, il faisait tout pour le rompre. Ultime déception sans doute de me voir partir à Tokyo, première joie peut-être de me voir m’éloigner enfin. Je prenais mes affaires, quittant presque à regret cette maison où j’avais toujours vécu, ou j’avais toujours essayé de faire des efforts. Je quittais cet environnement à l’atmosphère lourde chargée de tristes Fléaux pour un nouvel élan. Il était plus que temps que nous nous séparions et que j’aille mener ma vie, ce n’était pas ici que j’allais réussir à changer les choses, je le comprenais.
Enfin bref, ça y est, les lumières se rallument, on est déjà plus que nous deux, tous les autres sont déjà partis.
“Allez, t’as vu on a bien fait de s’arrêter là, dis-je en sirotant l’ultime gorgée de ma boisson. Vient dehors que je te montre la scène post-générique.”
Allée sombre de mauvais polar, c’est silencieux comme partout et, en même temps, il y a cette lourdeur dans l’air. Pas vraiment de debrief à faire du film, c’était vraiment un nanar, mais quel nanar. Étrange d’avoir pleuré devant une scenette où un homme se retrouve à tirer à l’arc sur un bateau clairement gonflable. Je sais que tu peux difficilement le comprendre, merci d’avoir joué le jeu quand même. Reprenons où nous en étions, tu veux ?
Je sentais encore ma dent branlante, ma langue n’avait pas arrêté de venir la chercher pendant toute la séance. Chaque contact avec l’anomalie buccale s’était soldé par une sensation de décharge électrique qui me sortait presque du film, bien plus que les petites coupures ça et là, la chaleur du coup sur ma joue ou mes vêtements amochés. Heureusement la boisson que j’avais prise réussissait à engourdir la douleur par le froid.
Pourtant, j’étais de nous deux celui qui paraissait le plus en forme. Le grand gaillard en face ne se portait pas mieux, ce que j’imaginais être ses yeux déjà boursouflés n’étaient que des fentes à peine visibles. Est-ce qu’il a vraiment vu le film après tout ? Peut-être que non, mais au moins il était resté silencieux. C’était pas comme les quelques rares spectateurs venus se marrer devant le long métrage ou pour profiter de l’obscurité pour se rapprocher de celui ou celle qu’ils tentaient de conquérir. Bon, pas la peine de s’énerver, c’était toujours comme ça après tout, il faudra m’attendre pour que tous restent bouche bée devant un film. D’ailleurs… Où est-ce que je l’ai mise? Ah voilà!
Je sors de mon sac une vieille caméra que je pose dans un déséquilibre calculé sur une benne à ordure. Elle ne réussira pas à te capter l’affreux, mais au moins je pourrais revoir mes mouvements. Ça y est, c’est bizarrement cette action qui fait éclater la bulle de pression de la bestiole. Elle charge et se prend un coup de Nunchaku dans la trogne, quoi, je te l’avais pas montré avant ? Le craquement est sinistre, l’enfoncement de l’arme visible. Ça a pas du faire du bien. Bruce Lee aurait été fier ! Est-ce que j'avais d'abord choisi cette arme à cause de lui ? Peut-être. Est-ce qu'il m'arrivait encore de me prendre l'une des extrémités en essayant de faire des mouvements trop compliqués et absurdes ? Je ne répondrai pas.
Il est sonné, mais il se remet quand même vite, trop vite, je dois quand même faire attention. La petite pause avait dû lui faire du bien aussi, j’aurais dû terminer avant, mais ça m’aurait fait manquer cette séance, en plus, il m'avait pas manqué non plus. J’ose pas imaginer si j’avais loupé l’info de cette ultime séance rétrospective ou si j'avais pris un autre coup dans la tronche qu'est-ce qui aurait été le pire. Je m’en serais vraiment voulu dans les deux cas. Il s’apprête à reprendre sa charge sur moi. Faut essayer d’un peu plus alterner les plans mon grand, vraiment c’est trop caricatural, tu t'appuies trop sur ta force brute. Cette fois, il tente d’esquiver le coup de l’arme, manque de pot, celle-ci visait le mur pour y rebondir avant de le toucher. Le coup était moins fort, mais avec sa volonté d’esquiver et de contre attaquer, j’aurais pas pu replacer l’autre. Il reste à portée, je sens son haleine fétide, non c’est clair que t’as rien compris, ni au film, ni à ce qu’il se passe.
“Je sais pas si t'as capté, j’ai jamais dit que c’était un 1v1, lui soufflais-je en souriant. Attrape-le.”
Je m’éloignais alors qu’une main glaiseuse s'abattait sur le dos de mon adversaire. Je lachais l’une des branches de mon arme. L’horreur luttait contre l’étau, mais était immobilisée. Bravo fidèle assistant taciturne, belle entrée en scène. Je commençais à faire les mouvements de base de mon arme en m’avançant peu à peu vers le Fléau, c’était toujours pas parfait, ça ne le serait peut-être jamais, mais au moins je continuais à les peaufiner avec toujours un sourire en coin.
“Pas mal comme cliffhanger non ?” Annonçais-je pas peu fier.
Se furent les derniers mots qu’il entendit avant de voir le voir s'abattre une ultime fois.
Ah ! Un artiste de plus ! On va bien s’entendre très cher ! J’ai aimé ce style de rédaction, très axée sur le film ! L’effort du champs lexical, le coté esthétique des scènes, et même le scénario ! Un personnage qui change de décors, passant de campagne à ville. Un nouveau départ pour celui qui a commencé sa vie directement accompagnée de la mort.
J’espère que ton personnage pourra filmer les plus grandes scènes et réaliser ses rêves !
Tu es donc bien validé ! Felicitations!
- Ringo
Le rang 2 t’es octroyé, comme demandé ! Lumière, Caméra et ... Action ! | |
Méfiant, mais suivant bien sagement les cours à l’académie de Tokyo, tu n’es pas une menace pour l’Orthodoxie ! Félicitation pour ton affiliation ! | |
Objet d’identification de l’Orthodoxie Arme blanche – Nunchaku Gadget technologique: Petite Caméra presque obsolète |
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