LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
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LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
DEAD CAN DANCE (O-Bon)Arc I : Big Boom Theory
Des bruits de pas résonnent dans les couloirs de l'Académie de Nagoya. Deux personnes. Deux corps qui vont passer à proximité l'un de l'autre et deux êtres qui vont encore se chamailler. Un soupir s'échappe des lèvres de la jeune femme à la chevelure d'ivoire lorsqu'elle aperçoit le visage de l'exorciste qui croise son chemin. Elle aurait préféré croiser quelqu'un d'autre. Posant ses mains sur ses hanches, elle fronce les sourcils.
"Encore toi... Pourquoi dois-je toujours tomber sur toi ?" Un espèce de grognement s'échappe de ses lèvres tandis qu'elle baisse la tête dans un geste de désespoir. Pourquoi est-ce que tu n'es pas allé à l'académie de Tokyo ?"
Shuhei regarde Kirai, les bras croisés. Ces deux là sont élèves à l'académie de Nagoya et ne s'entendent pas forcément très bien. La première impression que Kirai a laissé à la Jou est celle d'une racaille mais dans un monde aussi complexe et pourri, elle ne voit pas forcément les racailles d'un mauvais oeil. Par contre, elle a beaucoup moins apprécié que cet escroc qui ressemble beaucoup à une femme s'approche de Gin, son fiancé. Et, avec le temps, elle a appris à encore moins apprécié cet exorciste en devenir quand bien même il ne semble pas avoir mauvais fond. Et le pire, c'est qu'ils sont dans la même classe et qu'ils se retrouvent souvent à travailler ensembles. Heureusement, leur professeur ne semble pas aimer Kirai et Shuhei s'est vite dessinée comme sa chouchoute. Ainsi, il lui arrive d'avoir la délicieuse opportunité de dénoncer Kirai ou d'assister à une scène où Menocchio lui donne une bonne leçon.
Règle Numéro Une : toujours être dans les bons papiers du prof. Cette règle est d'autant plus valable lorsque t'es pas le meilleur combattant du monde.
La première impression que l'utilisatrice de portails avait eu de Menocchio, c'était celle d'un homme effrayant peut être plus proche du Fléau que de l'humain. Instantanément, elle l'avait craint et sa méfiance n'avait fait que croître en entendant le nom "Koutetsu" résonner. Mais, avec le temps, elle a appris à l'apprécier et lui faire confiance même si certains aspects de sa personne demeurent inquiétants.
"Tu sais, il est jamais trop tard pour se faire transférer" ajoute-t-elle après un court silence.
La Jou, elle, ne se ferait jamais transférée. Déjà parce que Gin est là. Ensuite parce qu'elle trouve que les gars de Tokyo sont des losers et qu'elle déteste les Zen'in. Et finalement, parce que jamais sa famille la laisserait changer d'école.
Le pire dans cette histoire, c'est que si elle doit autant supporter Kirai c'est parce qu'elle possède principalement des capacités de soutien. Détail qui la rend moins performante que ses partenaires et qui pourrait poser problème pour l'obtention du diplôme.
La jeune femme esquisse un mouvement de recul, agrémenté d'un air outré face à la réponse de Kirai. Elle n'a jamais vraiment été douée avec les mots et c'est encore pire quand il s'agit de répartie -même s'il lui arrive parfois d'être touchée d'un éclair de génie-. Ainsi, la plupart du temps, leurs disputes finissaient par se conclure par la victoire de l'androgyne, ce qui n'empêche pourtant pas la Jou d'essayer de lui tenir tête.
"Tu es vraiment le pire être humain que je connaisse... à notre première rencontre avec le Professeur Koutetsu, je pensais qu'on avait affaire à un fléau, mais en fait, c'est toi le fléau. C'est toi, ta bêtise et ta méchanceté qu'on devrait exorciser." Cette fois, c'était très clairement Shuhei qui avait lancé les hostilités. Elle sait pertinemment que provoquer son coéquipier ne sert pas à grande chose mais c'est plus fort qu'elle.
"Et, pour ta gouverne, il n'y a pas que la force qui compte... Tu seras bien heureux le jour où un de mes portails te permettra d'échapper à une mort certaine." Elle prononce ces mots à moitié convaincue. Elle sait pertinemment que les résultats qu'elle obtient sont loin de correspondre aux attentes élevées de l'Académie de Nagoya, sa famille ne lui laisse juste pas d'autre choix. Et, à cause de cela, elle a tendance à beaucoup s'appuyer sur Gin, elle le sait. Mais, le fait que Kirai le dise haut et fort est particulièrement blessant. On dirait que c'est un de ses talents de toujours frapper là où ça fait mal, en situation de combat c'est plutôt cool mais en dehors, c'est une vraie plaie.
"Gin s'en est toujours très bien sorti sans toi !" La jeune femme détourne le regard, vexée et légèrement honteuse d'avoir haussé la voix face aux provocations de Kirai. Mais en même temps, l'homme semble tout faire pour être détestable... Elle serre les poings avant de reprendre : "Et on s'entend très bien ! C'est toi qui viens semer le chaos dès que tu en as l'occasion..."
La Jou se demande comment peut bien faire l'Ogawa pour être relativement serein dans cette équipe. Certes, il a bien plus de patience qu'elle et est beaucoup plus sociable,.. mais, à sa place, Shuhei aurait certainement l'impression que quelqu'un cherche à saboter ses études. L'espace d'une seconde, la jeune femme se demande s'il n'y aurait pas moyen de former un espèce de pacte avec Kirai pour faire semblant de s'entendre autour du jeune exorciste.
"Tu n'as pas peur de te retrouver seul en te comportant comme ça ?"
Le calme de Kirai et son indifférence vis à vis des mots de la jeune femme ont le don de l'agacer encore plus. La seule chose qu'elle trouve de non déplaisant dans ses mots est le fait qu'il la qualifie de Tanuki. Ces yokais sont dans les croyances traditionnelles japonaises plutôt intelligents et malicieux. Et, à défaut d'être une bonne combattante, Shuhei se considère comme plus prudente et intelligente que la moyenne.
« Pfff. Ca partait trop bien pour durer... »
A ces mots, la clanique hausse les sourcils. "Comment ça ?" répond elle en fronçant les sourcils et en posant les poings sur ses hanches. Elle se demande si l'homme ne la considèrerait pas comme un amusement, une idée qui serait tout bonnement affreusement humiliante, plus humiliante encore que perdre une dizaine de joutes verbales contre lui.
Etrangement, Kirai se montre autrement plus loquace lorsque la Jou évoque la peur et plus précisément la peur de la solitude. Elle se demande s'il n'essaierait pas d'esquiver sa question en se lançant dans une grande tirade et faisant d'elle le sujet de la conversation. Bien entendu, il ne pourrait pas se contenter de lui renvoyer la balle. Non, il est obligé d'utiliser des mots durs et de se montrer blessant avec elle. Et comme si cela ne suffisait pas, il l'invite à gentiment aller se jeter dans le lac avant d'exprimer son envie de partir. La jeune exorciste pense que la façon qu'il a de formuler ses propos montre bien qu'elle a touché un point sensible. Et, si elle a bien touché un point sensible, alors il est hors de question qu'elle le laisse filer aussi facilement.
Croisant les bras, elle adresse un grand sourire à son détestable partenaire avant de lui dire : "Alors comme ça, tu t'enfuis ?" Si la Jou peine à comprendre le Shareke, il lui semble que ce dernier n'aime pas perdre et qu'il a besoin d'avoir le dernier mot. Si elle ne se trompe pas, il devrait alors répondre à ses provocations.
Bien sûr, elle ne peut pas le laisse là-dessus alors elle décide de renchérir : "Le sujet n'est pas moi et mes peurs... mais bien toi. Pourquoi est-ce que tu détournes la conversation ? Tu as peur de quelque chose ? Pourquoi est-ce que tu as besoin de calmer tes nerfs ? Je t'ai blessé ?"
Shuhei ne semble absolument pas désolée. Au contraire, elle se délecte de la possibilité d'avoir trouvé une faille chez Kirai. "Et pour ta gouverne, mourir n'est pas dans mes plans et je sais très bien que je ne suis jamais vraiment seule. J'ai des gens qui m'aiment et que j'aime en retour, des gens en qui je peux avoir confiance et que je soutiendrai toujours, quoiqu'il advienne."
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