LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
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LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
DEAD CAN DANCE (O-Bon)Arc I : Big Boom Theory
Le roux avait du répondant. Sans se laisser marcher sur les pieds, il t’avait envoyé bouler, calme, confiant, retournant ses soupçons vers toi et ta soudaine arrivée depuis les toits. Une méfiance légitime, et pourtant, qui te tapas d’une manière rare sur le système, faisant pulser la veine au niveau de ton front. Ce soir, étrangement, tu étais d’assez mauvaise humeur. Ronchon, embêtée par les derniers évènements qui étaient venus bousculer ton quotidien et par l’amoncèlement de disparus dans cette foutue ville maudite, qui se donnait des airs divins.
« Je ne comprenais pas pourquoi on m’appelait si souvent pour faire votre travail, mais j’commence à comprendre. Vous êtes pas très futés chez l’orthodoxie, pas vrai ? »
Vous étiez comme deux chiens se battant pour le même morceau de viande. Aucun d’entre vous ne voulait lâcher le morceau. Reculer ? Si proche du fléau qui fouttait la merde dans les rues ? Hors de question. Inimaginable, quand bien même ce n’était qu’un simple homme qui t’avait confié cette mission. Tu honorais toujours tes contrats. Alors ce n’était pas un p’tit rigolo qui allait se mettre en travers de ton chemin.
La tension, palpable, ne faisait que s’intensifier alors qu’au loin, les bruits de la ville donnaient l’impression de s’effacer pour laisser place à votre conflit. Seules les étoiles, petits éclats de lumière dans l’obscurité de la ruelle, semblaient vous observer, témoins de cette étrange rencontre, impromptue, entre deux êtres à la fois semblables et différents, en bien des points. Deux êtres qui se connaissaient, malgré le temps qui était passé. Voilà ce que vous étiez. Et c’est lui, qui te reconnu en première. D’abord surpris, il laissa bien vite la curiosité le dévorer et ses questions lui échapper, alors que dans sa tête, se reliaient les points.
« Ah, oui, j’te connais en effet. Ragen ? Mugen ... Ah, non, Tengen c’est ça ? »
Oh, son souvenir t’était revenu dans la seconde, et pour être honnête, tu avais juste fait exprès de te tromper dans son prénom à deux reprises pour te jouer de lui, tout simplement. Faut dire que l’homme était un drôle d’énergumène à l’époque. Des roux qui tabassaient des camarades presque à mort, il n’y en avait pas des tas. Même chez les fous.
« Comme ça t’es resté dans les rangs finalement ? Je n’aurais pas cru tu vois. T’étais plutôt du genre sauvage à l’époque. Je suppose qu’on a chacun décidé d’échanger les rôles. Ironique, tu ne trouves pas ? »
Toi qui était destinée à bien rentrer dans les rangs comme tes pères, tu avais tout envoyé bouler, et lui, que tous voyaient comme une brute, avait fini par s’assagir pour suivre les ordres. Était-ce une manière pour ce monde de rééquilibrer les forces ? C’était presque amusant. Comme quoi, j’avais rien n’était défini à l’avance. La bête pouvait devenir chiot, et une pomme pouvait bien être empoisonnée. Dans cette vie, il fallait s’interroger, encore et encore. Démêler le réel du fantasme, à travers des recherches, poussées, encore et encore.
« Tu devines bien. Cette affaire est liée à la disparition d’un jeune ado. Ses parents m’ont demandé de savoir ce qui lui était arrivé, et de fil en aiguille, je suis tombée sur un tas d’autres choses. Donc avant que t’essayes, sache que j’vais pas partir pour te faire plaisir et si ça te plaît pas, on peut régler ça et maintenant beau gosse. »
Les mains dans les poches de ton costard, l’air calme, le regard confiant et taquin, tu observais droit dans les yeux le jeune homme dont la longue chevelure encadrait le visage froid. La brise, glaciale, soufflait, balançant les fins fils rouges dans son sillage, que ce soit de son côté ou bien du tien.
C’était étrange, de vous voir si semblable en apparence. Vraiment.
« Mais ça nous ferait perdre du temps pour être franche, et j’aimerais apporter des réponses à ces gens au plus vite. Alors, on bosse ensemble ? Qu’est-ce que t’en dit ? J’ai tout un dossier plein à craquer d’infos, que vos petites méthodes bien cadrées ne peuvent pas obtenir. »
La gloire, ça, t’en avais rien à foutre. Non, toi, tu voulais des réponses. Pour toi, et pour ces parents qui ne savaient pas où était leur fils chéri. Une situation qui te renvoyait à la tienne, avec la disparition de ton père, que tu n’avais plus vu depuis cinq terriblement longues années.
« Deal ? »
La main tendue dans sa direction, tu attendais sa décision. Celle qui définirait en grande partie vos rapports à venir.
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