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19 Ans
Exorciste
Rang 1
Orthodoxie
· Fibre de Gorgone.
· Fleur D’Hélianthe noir.
Arrivé en 2033 lors du retour triomphal de Genro, tout a été bouleversé dans l’école jusqu’à son fonctionnement pur et simple. Seulement pour moi la situation ne dénotait pas plus qu’une autre, j’étais nouveau et tout ces changements ne m'importe que peu, j’ai depuis toujours compris un détail extrêmement important, c’est que je ne remets ma situation en cause que lorsque ce qui se passe mal était sous mon contrôle.
C’est une mentalité qui m’a permis de me focaliser entièrement sur mon obsession de toujours, le sommet, l’apex de la sorcellerie. Je sais que mes attentes ne sont peut-être que désillusions, mais l’étincelle en moi ne c’est jamais éteinte, je le veux, je veux pouvoir comprendre l’énergie occulte et la sorcellerie dans son entièreté. Et c’est ce que me permet la mentalité de la désormais réformée académie de Tokyo. Portée infiniment plus sur le développement personnel que celle de Nagoya qui pour sa part est conservatrice au possible.
L’Épée de Damoclès
Je suis né avec un talent marqué dans l’utilisation traditionnelle de l’énergie occulte, que ce soit ma vision ou mon ressenti global. Et ces choses, ces détails du quotidien qui me paraissaient normales ne l’étaient pas pour tout le monde. Cela a depuis créé un fossé entre moi et les autres humains normaux, me faisant croire que je n’étais QUE maudit, que ce que je portais était simplement un fardeau en plus. Mes croyances étaient auparavant grandement influencées par des récits bouddhistes et animistes.
Mais mon père et ‘Mitsu m’ont rapidement ramenés à la réalité. Eux aussi pouvaient voir et interagir, seulement pas au même degré que moi. Ce moment a marqué le début de la remontée, ces fléaux qui me pourchassaient le faisaient parce que ma signature occulte unique leur donnait faim.
Relations à l’académie
C’est à mon arrivée à l’académie que j’ai enfin compris le bonheur, je sortais à mes 16 ans de ma situation catastrophique à Osaka et je découvre le bonheur d’être avec des gens qui me comprennent et ce avec mon jumeau. La première personne avec qui je me suis entendu, bah ça n'allait pas si bien que ça. Yahiru était si bon avec tout le monde que je l’ai mal pris, je ne comprenais pas pourquoi ni comment il arrivait à tout le temps transpirer la bonne humeur.
Sauf que c’est quand j’ai compris qu’il était fait exactement du même bois que moi que j’ai vu la lumière, littéralement, j’ai retourné ma veste sans vergogne. Que ce soit pour l’archéologie, les objets rares, la soif d’aventure et l’envie de percer les secrets de l’énergie occulte, je me suis rarement senti aussi mal d’avoir été (même pour peu de temps) en léger froid avec quelqu’un. Et pourtant il m’a accepté comme j’étais, comprenant mon histoire, mon comportement et me pardonnant pour mes faux pas. Il est mon ami le plus cher et ma plus belle rencontre à cette école.
C’est après ce moment que j’ai compris que chaque élève avait une histoire qui pouvait s’apparenter à la mienne, facilitant mes relations avec tout le monde, Rokku, Tsuyoshi, Ten,.. Il n’y a donc pas grand monde en 3ème avec qui je ne m'entende pas. Ma dernière année approche et je compte bien la réussir avec mention d’excellence.
J’ai comme mauvaise habitude -pour de très bons résultats-, que lorsque je suis passionné par un sujet, je me lance corps et âme dedans et souvent sans trop de considérations pour mon bien-être. En corrélation avec ma dévotion sans faille, je me mets sur le dos des attentes et des résultats démesurés malgré mon propre talent inné pour l’énergie occulte qui pourrait amplement me suffire. Ce qui, en termes de contre-coups, crée toujours un retour de bâton mental. Alors j’ai mes phases de satisfaction et de stagnation, je fais avec tout en sachant que je trouverai toujours la clé de la porte qui me bloque.
Individualisme et Paradoxe
Ce qui dérange le plus mes camarades et mes professeurs, c’est que je n’ai aucune attache aux humains qui forment l’immense majorité de notre société. En fait je ne pourrais pas me sentir aussi éloigné de ces gens, tous oubliable et sans considération de la vraie nature de ce qui nous entoure. Lorsque l’on me parle de leur protection, je me retiens parfois de soupirer. Ce qui est assez paradoxal dans ma voie, je suis censé être un bon élève qui va devenir un bon exorciste et qui se sacrifiera pour la cause. Seulement même si les hauts placés ne le savent pas encore, moi au fond je sais que je ne tiens réellement qu’à mes proches.
Et le gouvernement en vigueur ne me donne pas pour autant envie de faire quoi que ce soit si ce n’est aller vers son contraire, mais pour ça, je sais que mon frère se démarquera assez pour changer la face de la société nippone. Alors que ce soit les fléaux ou les humains, ils seront tous traités au même titre, sous la même enseigne indifférente de leur statut.
Ambitions Démesurées
Actuellement, au départ de sa 3ème année, je décide de ne pas me placer au-dessus des autres, parce que je suis réaliste et que ma croissance sera exponentielle. Alors peut-être que je ne suis actuellement pas le meilleur en combat rapproché, mais je suis un expert en utilisation pur et simple de l’énergie autour de moi, mon flot d’énergie m’entourant est épuré et simple au possible lorsque je ne l’utilise pas et il ne trahira jamais mes intentions en combat.
Ce sont des signes qui me confirment et m'offrent déjà une vision du futur, quelque chose que tous les grands de ce monde ont toujours possédé, même à leur plus bas. Une ambition démesurée et une vision claire de leur futur mêlé à une confiance absolue, une volonté implaccable. Et pour cela, Kagemitsu aura toujours un ange gardien derrière lui.
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
L’énergie occulte c’est une ressource que trop de gens gaspillent et que trop peu comprennent. Elle permet bien plus que de tuer et détruire, sa compréhension est la clé de mon apprentissage et de mon odyssée vers la grandeur.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ? Ayant vécu pour la plus grande partie de ma vie en autarcie quasi totale, le choc n’aurait pas pu être plus fort, le système est complètement biaisé contre son peuple et ramène tout à l’empire/l’empereur, je ne pourrais pas moins être contre, mais je ne fais pas partie de ceux dont la voix s’élèvera contre ce gouvernement, mon frère lui, c’est une autre histoire. Il y a donc peu de chances que l’on me voie agir.
3. Comment votre personnage se positionne-t-il au sein des conflits de politiques intérieurs dans l’orthodoxie (clans, enjeux de l’administration : réformisme ou conformisme, etc.) ?
Je ne suis pas intéressé par les chamailleries entre clan et je ne pourrais pas en avoir moins à faire que de chercher à réformer l’orthodoxie, la parole n’est pas mon don, le charisme ne m’a pas été offert comme à d’autres, alors je ne m'exprime sur ces sujets que quand je serai assez fort que pour défendre mes propos.
La pluie.
Depuis ce jour j’exècre la pluie, de tout mon être les jours de pluie m’amènent au mutisme. Cela faisait des années que je m'apitoyais sur mon sort, voyant petit à petit mon père sombrer de jour en jour, j’étais un poids, ne cessant de s’alourdir alors que le temps continuait sa course effrénée. À quoi bon être talentueux si l’on détruit ses proches, à quoi bon vivre si notre existence elle-même fait souffrir nos proches ? Je n’avais aucune réponse et je n’aurais jamais dû me poser de telles questions à cet âge. À mes 11 ans j’aurais dû dormir devant la télévision en regardant mes dessins animés préférés, à mes 11 ans j’aurais dû avoir droit à une vie simple. À mes 11 ans j’ai vu mon père s’effondrer et mon frère se sacrifier pour me sauver. Les gens ne se rendent pas compte de l’horreur qu’est la pluie dans un monde solitaire.
J’étais jadis trop faible que pour oser stopper mon frère, je restais là, sur le palier de notre petite maison, mon cœur tombait au rythme de la pluie, battu sur le sol alors que je voyais mon sang partir vers la forêt. Des chaînes empêchant toute fuite, j’étais les poings et pieds liés au sol. Aucun mot, de toute façon la pluie avale le moindre bruit. C’est dans un silence assourdissant que je dissocie de peur. Je me réveille alors que j’entends mon père me retrouver à l’extérieur, me hurlant de questions que je ne pouvais entendre.
Une heure plus tard, je vois mon frère revenir dans les bras de mon père. Ma joie n’est que de courte durée quand je remarque qu’il est inconscient, dans un coma plus ou moins indéterminé. Je ne le dirai jamais, mais ce fut le point de rupture qui j’en suis certain, depuis tout ce temps, à créer en moi le désir inextinguible de devenir puissant, un surhomme parmi les hommes pour ne plus jamais maudire mes proches. Il me fallait la puissance par tous les moyens, j’étais trop faible, toujours sous les ailes de mon frère et mon père.
Les 1001 marches vers les cieux
C’est sur la route de la colère que j’ai découvert ma capacité, ma faim irrécusable de pouvoir. J’ai mangé une relique que mon père gardait, je ne sais ce qui m’a pris, mais j’ai su en analysant l’artefact occulte, que mon ventre réclamait sa pitance. La première marche vers le paradis venait d’être foulée. Depuis ce jour maudit, je ne me suis plus jamais arrêté, demandant à mon père de m’entraîner à combattre comme il le faisait, de m’entraîner à chasser comme j’aurais toujours dû le faire.
C’est après l’une de nos chasses qu’il commença à m’apprendre son art, sa plus grande fierté. S’il n’avait jamais été un grand exorciste, le clan Zen’in se cachait bien de dire d’où leur venait la majorité de leurs reliques. C’était le frère oublié de Genro, Takara “Le Marteau”. Je considère mon apprentissage sous sa tutelle comme une époque dorée, malgré le comas de mon frère, je me voyais grandir et m’épanouir comme jamais. J’en apprenais sur son passé difficile en tant qu’exorciste et la pression que lui mettait son clan pour le forcer à garder le niveau tout en lui rappelant chaque seconde que créer des reliques était pour les incapables. Je ne l’ai jamais vu aussi heureux que lorsqu’il comprit que son talent avait été passé à la génération suivante.
La partie la plus difficile lors des chasses, c’est de laisser les fléaux à peine en vie et de les sceller. Alors, de nombreuses fois je ne pu retenir ma faim et dévorer les restes occultes de notre ennemi. Non, des fléaux. S’il y a une autre chose que j’ai apprise à ses côtés, c’est qu’il n’a jamais considéré les fléaux comme un mal à éradiquer et que je devrais faire pareil. Il considère qu’aucun n’être ne peut être fait que de bien ou de mal, chacun possède une part de l’autre côté en soi. C’est lorsque l’on comprend cela que l’on remarque que passer d’un côté ou de l’autre peut se faire rapidement.
Les années passent et je ne vois pas le temps passer, mais il ne passe pas un jour où je ne prie pas au chevet de mon frère, pas un jour sans que je ne verse une larme, pas un jour sans que je me maudisse ce qui l’a mit dans cet état. Pas un seul jour où je ne me maudis pas de ne pas l’avoir suivi, de ne pas l’avoir arrêté.
Alors je comprends quelque chose en lisant mon énergie, en observant ce qui émane de moi, c’est ce talent dont je me sers pour éradiquer et combattre les fléaux. Mais je ne me suis jamais regardé, je n’ai jamais vraiment analysé ce que je produisais, un réflexe peu naturel, mais qui m’est venu lors d’un combat un peu simple où je pouvais réfléchir à autre chose. Ma production d’énergie était plus faible qu’à l'accoutumée et dès que je me mis à me concentrer à nouveau sur le combat, énervé de ma performance, c’est comme si mes pores suaient davantage d’énergie. Un frisson me parcourt l’échine et je réalise de fait. Après de nombreux tests dans la journée, j’avais trouvé par moi même que ce que l’on produit est lié à nos émotions.
Le paternel me fit comprendre que c’est le genre de choses qu’on lui avait appris auparavant, dans une école pour les gens comme moi. Où… je n’avais jamais été mis ? Mais pour une bonne raison, il déteste ce milieu et de mon côté je ne me permettrais pas de bouger d’ici tant que Kagemitsu n’était pas de retour, même si cela me prend ma vie entière. Je reprenais espoir petit à petit, l’un des premiers signes visibles était l’état de mon père, qui était à nouveau aussi joyeux qu’avant le coma de mon jumeau, je suis convaincu que le fait de pouvoir me défendre face aux fléaux avait provoqué cela.
Le second signe ? Ma lecture de l’énergie occulte s’était tellement améliorée que je pouvais voir l’amélioration de l’état de mon frère. Et c’est en me forçant que je pouvais lire autre chose en lui, sa technique, il était menotté. Alors c’est dans le courant de cette seconde année que son énergie remonta jusqu’à un pic anormal, deux ans de sommeil et il nous revenait enfin.
J’avais retenu chacune de mes larmes pour ce jour, qu’il puisse voir le bonheur que c’était de le retrouver, je souriais comme jamais, le secouant dans tous les sens alors qu’il était encore frêle, les rôles s’étaient inversés et je me fis la promesse ce jour là, de toujours être son ange gardien, peu importe nos destins. Ses premiers mots étaient si ridicules que je ne pouvais me retenir de rire, même dans le coma il se souciait de mes frustrations et de mes peurs.
“ —On avançera ensemble, frérot. Je partirais plus jamais comme ça. Parce que maintenant, on va entrer dans la cour des grands ! ”
“ — Abruti va t’as bien intérêt à plus dormir pendant les dix prochaines années !”