LANCEMENT DU PREMIER EVENT le 01/04/2024Soyez au rendez-vous !
vingt-huit ans
maître des fléaux
rang I
captivité
· pistolet de gros calibre (rang 2)
· voyageur tridimensionnel (relique éphémère)
· voyageur tridimensionnel (relique éphémère)
La vie n’a pas toujours été très tendre, avec toi, et pourtant, tu penses pouvoir dire que tu es dans une bonne situation, désormais. Une situation confortable, que tu ne te serais pas imaginée il y a de ça dix ans, lorsque tu as tout laissé derrière toi. Ayant hérité de la fortune de ton défunt mari, dont la mort t’a bien évidemment terriblement attristé, veuve qui s’est vue tout perdre du jour au lendemain, réveillée auprès du corps inanimé, tu as toutefois décidé de mettre cet argent à profit. Ton profit. Ce qui n’était au départ que des investissements ici et là, pour toujours avoir accès, avoir droit à plus, tu as décidé, il y a de ça quelques temps, de lancer ta propre agence. Après tout, quelle meilleure façon de démontrer ta dévotion à ce grand Empire qui t’a accueilli que de partager les bonnes valeurs sur les différents réseaux sociaux ? Tu offres ainsi une plateforme aux jeunes influenceurs qui n’ont pas besoin de se soucier de la gestion, s’occupant simplement de créer du contenu et, pour ta part, tu te contentes de profiter de leur naïveté pour t’enrichir.
Et tu ne parles pas qu’en termes d’argent. Car il y a quelque chose de plus que tu commences à préparer, dans les grands locaux de cette agence aux apparences inoffensives. Une parmi tant d’autres, tout simplement. Une agence aux allures de prison, finalement, où les chaînes sont ces contrats qu’ils signent sans prendre la peine de vraiment les lire, ayant confiance en cette voix mielleuse qu’est la tienne, qui leur susurre mille et une promesses. Une prison de laquelle ils ne peuvent sortir, le contrat de sorte à ce qu’ils te vendent leur âme, leur être, pour ainsi avoir l’opportunité de bénéficier de cette plateforme que tu offres. Un mal-être pernicieux, insidieux, qui s’invite lentement avant de devenir évidence.
Un désespoir qui saura nourrir cette ruche qui y prendra naissance, dans cette agence.
Et les larmes seront ces offrandes pour celle qui t’a tant fait souffrir.
La captivité.
Et tu ne parles pas qu’en termes d’argent. Car il y a quelque chose de plus que tu commences à préparer, dans les grands locaux de cette agence aux apparences inoffensives. Une parmi tant d’autres, tout simplement. Une agence aux allures de prison, finalement, où les chaînes sont ces contrats qu’ils signent sans prendre la peine de vraiment les lire, ayant confiance en cette voix mielleuse qu’est la tienne, qui leur susurre mille et une promesses. Une prison de laquelle ils ne peuvent sortir, le contrat de sorte à ce qu’ils te vendent leur âme, leur être, pour ainsi avoir l’opportunité de bénéficier de cette plateforme que tu offres. Un mal-être pernicieux, insidieux, qui s’invite lentement avant de devenir évidence.
Un désespoir qui saura nourrir cette ruche qui y prendra naissance, dans cette agence.
Et les larmes seront ces offrandes pour celle qui t’a tant fait souffrir.
La captivité.
On te voit aimable. Attentionnée. Patiente, même, que diraient certains. À l’écoute. Une citoyenne modèle, femme dévouée dont la loyauté outrepasse même la mort, toi qui, depuis le décès de ton mari, explique que nul ne saurait le remplacer et que, ton seul amour n’étant plus, tu ne te vois un jour te marier à nouveau. Après tout, ton coeur, tu l’as déjà donné et il est désormais enterré avec lui. Romantique, donc, qu’on peut deviner, sensible, même. C’est de cette façon dont tu te présentes aux autres, avenante, une main tendue et un sourire se voulant presque réconfortant. Une belle image parfaitement entretenue, polie au quotidien pour que nul ne puisse voir au travers ce voile qui recouvre ton visage et filtre toutes ces douces paroles qui s’échappent de tes lèvres.
Peut-être que tu aurais pu l’être, cette femme. Celle qui est douce. Celle qui croit en les autres. Volontaire. Dévouée. Ce n’est pas impossible, tu étais autrefois pleine d’espoir. Or, qu’en est-il réellement aujourd’hui ? Manipulatrice, les autres n’importent plus et ne sont, au final, que des outils pour te permettre de te hisser plus haut. Toujours plus haut. Au-dessus de ces autres qui ne méritent que de ramper au sol, à tes pieds. Que tu écrases de tes talons sans un seul regard vers l’arrière, n’accordant aucune importance à autre que toi-même. Tu es devenue le centre de ton monde et la seule avec une réelle importance.
Chacune de tes décisions l’ont démontré.
Tu ne fais preuve d’aucun scrupule, aucun remord, face aux gens qui se retrouvent prisonniers de ces fils que tu étends tout autour de toi, prédatrice qui attend la moindre erreur pour frapper. Et pourtant, on aurait pu croire que tu aurais de la sympathie, pour ces pauvres âmes qui ont confiance en toi, de la compassion. N’as-tu pas été utilisée, toute ta vie ? Rabaisser ? Une moins que rien dont la valeur de sa vie était insignifiante ?
C’est justement pour cette raison que, maintenant en position de puissance, tu te délectes de l’euphorie qui te monte parfois à la tête, lorsque tu réalises qu’ils ne t’écraseront plus jamais. Et puis, pourquoi n’aurais-tu pas le droit de les faire souffrir ? Parce qu’ils n’ont rien fait ? Individuellement, sans doute, oui, qu’ils sont innocents. Or, l’humanité représente un tout pour lequel tu n’as plus aucune pitié, retrouvant finalement un certain réconfort dans leur détresse et leurs larmes. Toi qui as toujours été seule, c’est un peu moins le cas lorsqu’ils sont là. Pitoyables. Misérables.
Lorsqu’ils souffrent comme tu as souffert.
Partagent ta détresse.
Peut-être que tu aurais pu l’être, cette femme. Celle qui est douce. Celle qui croit en les autres. Volontaire. Dévouée. Ce n’est pas impossible, tu étais autrefois pleine d’espoir. Or, qu’en est-il réellement aujourd’hui ? Manipulatrice, les autres n’importent plus et ne sont, au final, que des outils pour te permettre de te hisser plus haut. Toujours plus haut. Au-dessus de ces autres qui ne méritent que de ramper au sol, à tes pieds. Que tu écrases de tes talons sans un seul regard vers l’arrière, n’accordant aucune importance à autre que toi-même. Tu es devenue le centre de ton monde et la seule avec une réelle importance.
Chacune de tes décisions l’ont démontré.
Tu ne fais preuve d’aucun scrupule, aucun remord, face aux gens qui se retrouvent prisonniers de ces fils que tu étends tout autour de toi, prédatrice qui attend la moindre erreur pour frapper. Et pourtant, on aurait pu croire que tu aurais de la sympathie, pour ces pauvres âmes qui ont confiance en toi, de la compassion. N’as-tu pas été utilisée, toute ta vie ? Rabaisser ? Une moins que rien dont la valeur de sa vie était insignifiante ?
C’est justement pour cette raison que, maintenant en position de puissance, tu te délectes de l’euphorie qui te monte parfois à la tête, lorsque tu réalises qu’ils ne t’écraseront plus jamais. Et puis, pourquoi n’aurais-tu pas le droit de les faire souffrir ? Parce qu’ils n’ont rien fait ? Individuellement, sans doute, oui, qu’ils sont innocents. Or, l’humanité représente un tout pour lequel tu n’as plus aucune pitié, retrouvant finalement un certain réconfort dans leur détresse et leurs larmes. Toi qui as toujours été seule, c’est un peu moins le cas lorsqu’ils sont là. Pitoyables. Misérables.
Lorsqu’ils souffrent comme tu as souffert.
Partagent ta détresse.
1. Qu’est-ce que votre personnage pense de l’énergie occulte ?
Un outil. Une source de puissance dont tu ne peux désormais plus te passer. Autrefois petite fille fragile qui a bien manqué de mourir plus d’une fois dans cette usine, tu es désormais une femme à l’apparence presque frêle et, pourtant, il y a de ces armes que beaucoup ne te suspectent pas, de ce contrôle, cet ascendant que tu pourrais avoir sur eux s’ils ont le malheur de te sous-estimé. Ta première rencontre avec le monde occulte a cependant été effrayante, alors que tu avais presque atteint l’âge adulte. Une première rencontre se présentant sous forme de petites mouches qui voletaient ici et là, au-dessus de vos têtes, se nourrissant du désespoir de tous ceux qui, comme toi, étaient prisonniers de l’usine. La contagion devenue trop puissante, elle a éveillé en toi cette réalité à laquelle tu n’échappes désormais plus et de laquelle tu ne veux désormais plus t’échapper. Ce sentiment de puissance enivrant est quelque chose dont tu ne veux plus te passer et tes dernières années de recherches et d’apprentissage t’ont fait réaliser une chose bien importante.
La mort n’est pas une fin.
Elle sera le début de ta légende.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ?
L’Empire est grand. L’Empire est nécessaire.
L’Empire est parfait.
Des paroles qui se sont déjà échappées de tes lèvres, toi qui a tout d’une loyale citoyenne de l’empire, de ces gens qui obéissent sans broncher et, mieux encore, qui encouragent les autres à en faire de même. À admirer l’Empire dans toute sa grandeur et à obéir ce qui n’existe que pour vous, finalement, pauvres petits citoyens qui seraient perdus sans lui. Sans toutes ces règles. Cette sécurité étouffante mise en place pour vous préserver. Ce que tu en penses réellement ? À quoi bon s’attarder sur ce genre de détails insignifiants, si ce n’est que potentiellement risquer cette image si parfaite que tu entretiens depuis des années désormais. Tu n’es que ce qu’ils veulent voir, ce qu’ils ont envie que tu sois et tu y vois là, dans ce système, l’un des pires défauts de l’humanité. L’arrogance. À un point tel qu’il ne suffit que de nourrir dans ce besoin de se savoir absolu pour que les esprits soient apaisés. Ou alors s’agit-il de ta propre arrogance, de croire en cet reflet si parfait, infaillible, qu’eux sont trop aveugles pour te percer à jour ?
3. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Orthodoxie ?
Un grand désintérêt qui s’accompagne d’une touche de méfiance. Tu trouves les règles trop rigides et le pseudo code moral somme toute assez hypocrite, et ce n’est peut-être que ton propre cynisme qui s’exprime au travers de tout ça. Tu as vite appris, lorsque tu as su t’arracher aux griffes de ton ancienne vie, temps révolu auquel tu ne penses plus, que les règles se voulaient une entrave pour ton ascension et qu’il te fallait parfois les outrepasser pour atteindre tes objectifs. Tu n’as donc jamais été intéressée par l’Orthodoxie, encore moins leur valeur et tu as conscience de l’attention que tu pourrais attirer sur toi, faute des raccourcis empruntés pour en arriver là où tu es aujourd’hui. Pire encore lorsque tu auras accordé une partie de toi, ton âme, ton être, à la Captivité, définitivement prisonnière d’une emprise dont tu te réjouis aujourd’hui. Or, tu te contentes de faire patte blanche, de te montrer inoffensive, lorsque tu te retrouves en leur présence.
Tu gardes encore un fort instinct de survie.
Tout comme mentir est devenue une seconde nature pour toi.
4. Quel est le rapport de votre personnage avec les Calamités ?
C’est compliqué. Une relation toxique que tu aurais dû laisser derrière toi mais vers laquelle tu t’es pourtant retournée lorsque tu as perdu tes repères. Ou, enfin, s’il est question de la Captivité, ton avis s’approchant du manque d’intérêt en ce qui concerne les autres. Aujourd’hui, malgré les années d’exploitation dont tu as été victime, c’est encore et toujours vers elle que tu te retournes alors que tu essaies de donner un sens à cette nouvelle vie, où le sommet t’apparaît encore si haut et le chemin à prendre si sinueux. Avide de puissance, alors que tu t’es tournée vers les fléaux plutôt que vers les exorcistes, avec ce cruel besoin de reconnaissance, d’être reconnue, entendue.
D’être vue.
Qu’elle te remarque, finalement, toi qui es prêt à créer cet autel en son honneur, sur lequel se trouvera les plus grandes offrandes qu’elle n’aura jamais reçu. Pour qu’ainsi l’attention devienne intérêt. Puis, qu’elle y trouve une utilité, à toi, humaine, qui saura tous les piéger pour condamner leur âme en son nom. Pour qu’ainsi l’infini t’apparaisse comme accessible.
Pour qu’un jour, par delà la mort, ta puissance la fasse trembler.
Et que finalement tu obtiennes ta vengeance.
Un outil. Une source de puissance dont tu ne peux désormais plus te passer. Autrefois petite fille fragile qui a bien manqué de mourir plus d’une fois dans cette usine, tu es désormais une femme à l’apparence presque frêle et, pourtant, il y a de ces armes que beaucoup ne te suspectent pas, de ce contrôle, cet ascendant que tu pourrais avoir sur eux s’ils ont le malheur de te sous-estimé. Ta première rencontre avec le monde occulte a cependant été effrayante, alors que tu avais presque atteint l’âge adulte. Une première rencontre se présentant sous forme de petites mouches qui voletaient ici et là, au-dessus de vos têtes, se nourrissant du désespoir de tous ceux qui, comme toi, étaient prisonniers de l’usine. La contagion devenue trop puissante, elle a éveillé en toi cette réalité à laquelle tu n’échappes désormais plus et de laquelle tu ne veux désormais plus t’échapper. Ce sentiment de puissance enivrant est quelque chose dont tu ne veux plus te passer et tes dernières années de recherches et d’apprentissage t’ont fait réaliser une chose bien importante.
La mort n’est pas une fin.
Elle sera le début de ta légende.
2. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Empire ?
L’Empire est grand. L’Empire est nécessaire.
L’Empire est parfait.
Des paroles qui se sont déjà échappées de tes lèvres, toi qui a tout d’une loyale citoyenne de l’empire, de ces gens qui obéissent sans broncher et, mieux encore, qui encouragent les autres à en faire de même. À admirer l’Empire dans toute sa grandeur et à obéir ce qui n’existe que pour vous, finalement, pauvres petits citoyens qui seraient perdus sans lui. Sans toutes ces règles. Cette sécurité étouffante mise en place pour vous préserver. Ce que tu en penses réellement ? À quoi bon s’attarder sur ce genre de détails insignifiants, si ce n’est que potentiellement risquer cette image si parfaite que tu entretiens depuis des années désormais. Tu n’es que ce qu’ils veulent voir, ce qu’ils ont envie que tu sois et tu y vois là, dans ce système, l’un des pires défauts de l’humanité. L’arrogance. À un point tel qu’il ne suffit que de nourrir dans ce besoin de se savoir absolu pour que les esprits soient apaisés. Ou alors s’agit-il de ta propre arrogance, de croire en cet reflet si parfait, infaillible, qu’eux sont trop aveugles pour te percer à jour ?
3. Quelle est la position de votre personnage par rapport à l’Orthodoxie ?
Un grand désintérêt qui s’accompagne d’une touche de méfiance. Tu trouves les règles trop rigides et le pseudo code moral somme toute assez hypocrite, et ce n’est peut-être que ton propre cynisme qui s’exprime au travers de tout ça. Tu as vite appris, lorsque tu as su t’arracher aux griffes de ton ancienne vie, temps révolu auquel tu ne penses plus, que les règles se voulaient une entrave pour ton ascension et qu’il te fallait parfois les outrepasser pour atteindre tes objectifs. Tu n’as donc jamais été intéressée par l’Orthodoxie, encore moins leur valeur et tu as conscience de l’attention que tu pourrais attirer sur toi, faute des raccourcis empruntés pour en arriver là où tu es aujourd’hui. Pire encore lorsque tu auras accordé une partie de toi, ton âme, ton être, à la Captivité, définitivement prisonnière d’une emprise dont tu te réjouis aujourd’hui. Or, tu te contentes de faire patte blanche, de te montrer inoffensive, lorsque tu te retrouves en leur présence.
Tu gardes encore un fort instinct de survie.
Tout comme mentir est devenue une seconde nature pour toi.
4. Quel est le rapport de votre personnage avec les Calamités ?
C’est compliqué. Une relation toxique que tu aurais dû laisser derrière toi mais vers laquelle tu t’es pourtant retournée lorsque tu as perdu tes repères. Ou, enfin, s’il est question de la Captivité, ton avis s’approchant du manque d’intérêt en ce qui concerne les autres. Aujourd’hui, malgré les années d’exploitation dont tu as été victime, c’est encore et toujours vers elle que tu te retournes alors que tu essaies de donner un sens à cette nouvelle vie, où le sommet t’apparaît encore si haut et le chemin à prendre si sinueux. Avide de puissance, alors que tu t’es tournée vers les fléaux plutôt que vers les exorcistes, avec ce cruel besoin de reconnaissance, d’être reconnue, entendue.
D’être vue.
Qu’elle te remarque, finalement, toi qui es prêt à créer cet autel en son honneur, sur lequel se trouvera les plus grandes offrandes qu’elle n’aura jamais reçu. Pour qu’ainsi l’attention devienne intérêt. Puis, qu’elle y trouve une utilité, à toi, humaine, qui saura tous les piéger pour condamner leur âme en son nom. Pour qu’ainsi l’infini t’apparaisse comme accessible.
Pour qu’un jour, par delà la mort, ta puissance la fasse trembler.
Et que finalement tu obtiennes ta vengeance.
Un battement. Puis un second. Ton coeur. Un troisième, assourdissant. Qui bat encore, ce à quoi tu te raccroches, appuyée contre le mur derrière toi, les jambes fragiles et les mains tremblantes, celles-ci appuyées sur tes cuisses. Ton souffle est court, or, ce n’est pas ce sur quoi tu te concentres. Tu respires encore. C’est tout ce dont tu as besoin, la seule chose qui t’importe réellement alors que tu les entends, tout autour de toi. Les cris des moins fortunés, la douleur qui déchire l’atmosphère, qui vient faire écho à la tienne. Celle qui secoue ton corps, que tu supportes difficilement, la mâchoire serrée. Pour ne pas rien dire. Ne rien laisser entendre.
Ne pas leur donner la satisfaction de te briser.
Te hisser au-dessus des autres.
Survivre.
Ce que tu as toujours fait, survivre. Ne pas te laisser submerger. Te noyer. Ce que tu fais encore aujourd’hui, à te redresser malgré les protestations de ton corps, essuyant du revers de la main le sang qui macule ton visage. Le tien, mais pas que. D’autres qui ont tenté de s’en prendre à toi, dans ce jeu dangereux où nul n’en sort réellement vainqueur, si ce n’est qu’elle.
La captivité.
Autrefois exploitée par cette dernière, désormais loyale, ou presque, tu es participante volontaire de ces jeux qui ne cherchent pas qu’à t’abattre physiquement, pouvant encore sentir ton esprit vaciller alors que tu as été confrontée à la mort d’un peu trop près. Une morte que, pourtant, tu comptes bien accueillir à bras ouverts, un jour. Plus tard. Pas maintenant. Pas alors que tu as encore tant à faire. Tant à accomplir. De cette vie qui s’offre à toi, que tu t’es arrachée à la force de ta volonté, sans jamais baisser les bras et sans jamais jeter un regard vers l’arrière. Sans aucun regret, que tu pourrais même dire, alors que la souffrance d’autrui, palpable dans l’air, est un rappel, inlassable, que ce n’est pas toi.
Qu’eux souffrent alors que toi, tu vas survivre. Sortir de ce labyrinthe dans lequel tu es coincée depuis trop longtemps déjà, minutes devenues heures alors que tu pouvais sentir les flammes des enfers se glisser contre ta peau, chercher à mordre ta chaire, s’y imprimer douloureusement. Secondes devenues minutes lorsque la lame à glisser contre ta gorge, parvenant finalement à ce qu’elle ne laisse que légère entaille que tu as recouvert d’une écharpe, n’ayant pas le temps, ici, de réellement t’en occuper. Tu n’es pas morte et c’est tout ce dont tu as besoin de savoir, la seule chose qui t’importe pour continuer à avancer.
Tu n’es pas morte. C’est ce que tu t’es longtemps répétée, lorsque tu t’enfonçais par mégarde une aiguille dans le doigt, lorsque la machinerie s’emportait un peu, menaçant d’emporter ton bras avec elle. C’est ce que tu t’es longtemps répétée alors que les journées ne faisaient que se suivre et se ressembler, que tes nuits étaient parfois trop froides, ou trop chaudes. Que la nourriture pouvait se faire rare. Qu’il t’est déjà arrivé de t’effondrer, faute de déshydratation.
Tu n’es pas morte.
Contre toute attente.
Car même lui n’a pu y échapper.
À la mort.
Faut s’bouger. Les mots s’échappent de tes lèvres et, dans la cacophonie ambiante, tu as presque l’impression que cette voix ne t’appartient pas. Tu prends une profonde inspiration avant de te détacher du mur, fermant les yeux quelques secondes pour ensuite faire un pas. Puis le second. Tu gardes ton équilibre, poses la main à ta taille pour y sentir ton arme à feu. Très bien. Tu l’as encore, as pensé à ranger ton pistolet à ta ceinture lorsque tu as été forcée de fuir. Est-elle satisfaite de ta prestation ? De cette prison dans laquelle tu te débats, te démènes ? Dans laquelle tu es rentrée volontairement, acceptant d’à nouveau jouer dans sa main et lui offrir exactement ce qu’elle recherche. La misère. Celle qui coule dans tes veines, parcours ton corps de chacun de tes battements de coeur. Cette tristesse qui accompagne le deuil, qui prend racine dans une histoire que tu n’oublies pas, autre vie qui lui a été consacrée à ton insu.
Est-elle satisfaite de ce qu’elle voit ? Satisfaite du spectacle que tu lui offres depuis… Depuis combien de temps déjà ? Combien d’heures ? De jours ? Tu ne saurais dire avec exactitude, ton esprit malade de cette prison dans laquelle tu t’es enfermée à nouveau, pour divertir celle qui n’en aura jamais assez. Jamais assez de votre détresse. Jamais assez de vos espoirs qu’elle s’amuse à broyer. Jamais assez de votre désespoir. Tes larmes.
Un pas. Puis deux. Au rythme de ce coeur qui continue de battre dans ta poitrine, régularité à laquelle tu t’accroches, te raccroches, pour ne pas faillir. Un rappel inlassablement de ta propre fragilité et, pourtant, une force de laquelle tu dépends à l’heure actuelle, pour ne pas oublier l’évidence. Le plus important.
Tu es encore en vie.
L’arme se lève au détour d’un couloir, sans même réfléchir tu appuies sur la gâchette. Le coup de feu retentit puis le corps s’effondre, auquel tu n’accordes finalement aucune importance. Aucun respect pour celui abattu pour ta propre survie, prisonnier qui, finalement, n’aura pas su trouver la sortie. Car elle est là, quelque part et tu le sais. Tu crois. Espères. Car encore une fois, encore aujourd’hui, alors que ta vision est brouillée faute d’une perte de sang conséquente couplée à de la déshydratation, tu te surprends encore à espérer. Ces mêmes sentiments que tu lui as offert, autrefois, alors que tu étais encore si jeune. Si naïve. À oser croire à une vie meilleure, qu’elle finirait bien par arriver pour peu que tu survives encore un peu. Grande désillusion lorsque tu as tout perdu, jour où tu as arrêté de croire bêtement en l’avenir. De croire que tu serais sauvé de la misère qui t’a vu grandir. Vous a vu grandir. Lui qui n’a pas eu la chance d’un avenir.
Tu as arrêté de croire pour te contenter d’agir. Impitoyable. Sans un regard pour les autres si ce n’est que toi-même. Ta propre survie. Ton propre intérêt. Parce qu’il ne sert à rien de croire. Le monde ne fonctionne pas comme ça. Cruel et injuste, il ne sourit pas aux plus démunis. Comme celui que tu vois ramper au sol, des larmes et du sang ruisselant sur son visage. Il supplie, implore qu’on l’aide. Que quelqu’un l’amène jusqu’à la sortie. Ou l’achève. Pour ta part, tu te contentes de passer devant lui et de le dépasser.
Chiale plus fort. Elle se délecte de tes larmes.
Le bruit de tes pas qui s’éloignent.
Qui disparaissent, par-delà la sortie.
Le malheureux, il y était presque.
Là est la différence. Tu ne te contentes plus de presque.
Alors, eh, vite fait. 27 ans, sur les forums depuis désormais trop longtemps. J'aime bien le jdr en tout genre, en vrai, peu importe son format. Ah et, j'rp à la deuxième personne, sorry not sorry pour mes futurs partenaires.