JUJUTSU KAISEN RPG///DOMAIN EXPANSION///ARC I : BIG BOOM THEORYPLATEFORME RP///ESPACE COMMUNAUTAIREIL EST TEMPS POUR VOUS D'ÉTENDRE VOTRE TERRITOIREJJK RPG
Qu'est-ce que JJK RPG ?
Jujutsu Kaisen est une œuvre jeune, parue en 2017, mais la critique et le public s’accordent pour dire qu’il s’agit déjà d’un nouveau classique du shônen. En un sens, il est le digne héritier de Hunter x Hunter ! Sauf qu’il se déroule dans le monde réel, à notre époque actuelle. Et c’est peut-être ce qui rend ce manga encore plus intéressant.

Sublimer le fantastique dans le shônen est la prouesse que réalise le manga de Gege Akutami. Nous avons choisi de prolonger cette proposition artistique. Jujutsu Kaisen RPG offre une expérience unique dans un univers original directement inspiré du manga éponyme et de notre monde actuel. À mi-chemin entre la sci-fi d’anticipation et l’urban-fantasy, nous faisons le choix de mettre en avant une uchronie à la fois punk et spirituelle. Un monde qui ressemble à notre futur proche et qui propose une nouvelle visite des thèmes abordés par Jujutsu Kaisen. Plus qu’un RPG, c’est un récit philosophique interactif qui est proposé.

Trois histoires entremêlées, trois sociétés superposées : celle des profanes, qui ne maîtrisent pas l’énergie occulte ; celle des exorcistes, qui maîtrisent et contrôlent l’énergie occulte ; celle des fléaux, êtres malfaisants constitués d’énergie occulte.

Neuf factions sont représentées à travers les différents mondes. Des tensions nombreuses apparaissent et persistent entre elles, mais une menace commune les met toutes sur le même niveau de danger : le retour du plus grand fléau de tous les temps, communément appelé “la Fin”.

La société des profanes :
  • L’Empire du Nouveau Japon, devenu une dictature après la crise économique mondiale de 2025, a un contrôle total sur sa population et possède de nombreuses polices

  • Insidious, considéré comme un cyber-État, est une organisation secrète de hackeurs qui s’est emparé des Internets

  • La société exorciste :
  • L’Orthodoxie exorciste, secte blanche, est une institution bouddhiste ancestrale qui gère l’énergie occulte au Japon et plus largement en Asie ; elle produit les écoles, les diplômes d’exorcistes et fonctionne sur l’autorité des 7 clans exorcistes.
  • L’Eglise Noire, secte noire, rassemble des Maître des Fléaux révolutionnaires qui luttent contre l’Orthodoxie et l’Empire du Nouveau Japon en perpétrant des attentats terroristes dans les grandes villes.
  • La Cabale de l’Harmonie, dont le nom n’est même pas assuré, est une mystérieuse secte noire shintoïste qui serait en train de s’infiltrer dans les différents sphères de pouvoir.

  • La société occulte (fléaux) :
  • La Pénurie est un fléau né de la peur du manque. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Indonésie et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • L’Épidémie est un fléau né de la peur de la maladie. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Inde, une partie de l’Amérique du Sud et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • La Captivité est un fléau né de la peur de l’emprisonnement et de l’esclavage. Elle forme un empire occulte qui règne sur l’Amérique du Nord, l’Europe de l’Ouest, et une partie du Japon et cherche à se répandre.
  • La Guerre est un fléau né de la peur du conflit. Elle forme un empire occulte qui règne sur la Russie, la Chine, l’Europe de l’Est et une partie du Japon et cherche à se répandre.

  • Que ce soit dans le monde matériel ou dans les mondes occultes, tous ces groupes se vouent, chacun à leur manière, à l’extension de leur territoire. Les joueurs auront donc tout le loisir de venir impacter ces intrigues en mouvement : aider les factions, devenir leurs chefs, les détruire, en créer de nouvelles… en prévision des troubles à venir.
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    13/01/2024 : Période de pré-ouverture de JJK RPG.

    01/02/2024 : Début du mois d'ouverture de JJK RPG.

    24/03/2024 : Fin de l'ouverture de JJK RPG. Lancement officiel.

    01/04/2024 : Evènement d'initiative : DEAD CAN DANCE (Fête d'O-Bon, la Fin de l'Âge Mort).

    Salvation is for worshipers [PV: Gabrielle]par Yuichi KotaroJeu 6 Juin - 1:33
    EXPEDITION EXTERMINATION | MISSION par Gin OgawaMer 5 Juin - 11:24
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    Ramie Fujiwara
    Policier-soldat de l'Empire
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    - 1m64.
    - Plusieurs grains de beauté sur le visage et le reste du corps.
    - Piercings et boucles d'oreilles à l'apparence étrange.
    - Cheveux châtains clairs, avec reflets blancs.
    - Yeux jaunes, orné d'iris en plusieurs cercles.
    - Voix calme, plus grave qu'on pourrait le penser.
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    Policier-soldat de l'Empire
    Jeu 22 Fév - 20:06
    Gunma. Province du Kanto, et lieu désolé des plaques tectoniques. En voilà un drôle de moyen de profiter d’un séjour… Bien qu’il s’agissait, compte tenu de l’abondance de sources chaudes dans cette préfecture, d’une activité pourtant recherchée par ses ressortissants. Et lorsque la Lune, sinistre astre, présentait sa gueule repoussante, elle proposait, de par ses montagnes, un spectacle des plus ravissant.

    C’était du moins ce que le Saké me faisait ressentir, pensais-je alors, d’un soupir las. Mon corps trempé jusqu’aux épaules, immergé dans cette eau tiède, je ne prévoyais rien d’autre pour cette nuitée, si ce n’était recouvrir de produits de beauté ma peau. Le spa sur lequel j’avais jeté mon dévolu n’avait rien d’un quatre étoiles : il s’agissait d’une auberge quelconque, d’une ville quelconque de la préfecture, éloigné des touristes et autres particuliers de la région.

    J’évitais le monde, certes. Pour une raison particulière, j’en avais bien peur. Même que le penser me forçait des spasmes loin d’être glorieux, poussant mon corps à se perdre dans des frissons d’effroi, et d’appréhension. En effet, mon examen pour la Daigakuin approchait à grands pas, et avec celui-ci, des mois entiers de stress, cumulés sur mes épaules. Un petit détour à ce Onsen n’avait rien de l’efficacité qu’on vantait à ces établissements, tant la crispation demeurait, même dans cette situation précise. On marmonnait derrière mon dos, envoûtait mes propres insécurités pour venir les flageller à coup de matraque bien visée.

    Tant de mots, pour avouer l’inévitable : le stress était un état bien catastrophique qu’un futur procureur pouvait bien avoir, dans ce genre de situation. Et pourtant, me voilà assez stupide pour me perdre dans cet étau ridicule d’insécurités et autres défauts à vomir. Cela n’allait pas. Au contraire, j’en revenais presque à vomir sur place, tant cette dénonciation me dégoûtait. Au milieu de ces membres de mon clan, qui ne me voyaient que comme une porte d’entrée vers l’Orthodoxie, d’autres qui voulaient de moi que la gloire d’antan des Fujiwara resplendisse dans tout le Japon, je n’avais rien, ni personne, avec qui partager cet effroyable état d’âme, ridicule à souhait et malléable comme de la boue.

    Pour pouvoir attribuer une plainte de la sorte, je devais me sortir de cet état d’esprit ridicule. Et pour ce faire, le changement de décor était un bon commencement ; le Kansai me manquerait presque, si je ne retrouvais pas un certain charme uniforme au bourg où je me trouvais, une sorte d’accalmie silencieuse qui valait bien tout l’or de l’Empire. Dans le cadre actuel, rien ne pouvait réellement me dévisser de mon stress ; il y avait toutefois un moyen pour moi de me dédouaner de tout semblant d’évincement, et cela, il s’agissait de mon prochain arrêt.

    Une fois les sources chaudes bien assimilées, et l’espoir d’un renouveau remanié, il ne me restait plus qu’une chose, que je me permis d’effectuer dès lors que l’établissement me souhaita une bonne soirée. Vêtue d’un kimono floral, acheté pour l’occasion, mes cheveux encore légèrement trempés, et les boucles d’oreilles absentes, je me permis de me déplacer au rythme du son de mes sandales, frappant le sol à intervalle irrégulier. Il fallait le dire… Malgré le temps bon, merci le réchauffement climatique, se déplacer dans des godasses aussi malingres ne me permettait qu’une marche désordonnée, que j’accentuais à coups de pistons, exacerbés par mon énergie occulte. Quitte à l’apprécier comme il se devait… Autant le faire de manière cohérente.

    Mon chemin me mena donc à un temple. Quelconque. Presqu’abandonnée, je dirais, si les quelques couples que je croisais sur le chemin me disaient bien quelque chose. Mes pas, eux, restaient lents, quoique lourds, à présent. Les escaliers menant à l’établi ne manquaient pas de me faire souffler, alors que ma réflexion me menait vers des détours distordus : que faisais-je, exactement ? Je n’étais pas croyante. Les dieux n’existaient pas, ce monde n’était peuplé que de fléaux et de démons. Mais j’étais tout de même attirée par cette pratique, ridicule, qu’était la prière.

    Les marches, au nombre de la centaine en tout, me menèrent enfin vers ce fameux temple. Bien moins délabré que ce à quoi je m’attendais, il semblait même qu’il fût en réalité aménagé, au vu de l’état des lieux : propre, accueillant, je ressentais toutefois autre chose en ces lieux, qui ne m’échappa guère. Une frénésie insistante, oppressante, qui ne m’empêcha pas de m’approprier l’endroit, à la manière d’un conte à la fin misérable.

    Les rituels ne m’étaient pas inconnus, en revanche, alors je m’y attelais sans complication. D’abord saluer le Torii à l’entrée, puis purifier mes mains, à l’aide de la fontaine, toujours au même endroit. Une fois cela fait, je retirai de ma poche une pièce d’un unique Ryo, que je déversais dans la boîte conservant les dons, avant de sonner légèrement la cloche.

    Heh.

    C’était… D’un ridicule. Encore une fois, loin d’être croyante, ces pratiques avaient pour moi l’effet d’un jeu pour enfant. Alors, cela restait dans la tradition du pays ; je m’efforçais donc d’effectuer ce rituel à la lettre. Pour autant, je savais bien que les fléaux ne fuiraient pas à cause d’un son pareil ; du moins, pas ceux assez puissants pour être un problème pour moi.

    Il ne me restait plus qu’à joindre mes mains avec force, informant à la divinité locale que j’étais bien présent. Et à présent à genoux, je n’avais plus qu’à… Prier ?

    Je n’ai jamais prié de ma vie. Mais je suppose qu’un coup de pouce concernant mon examen ne serait pas de refus.

    Simple. Efficace. Stupide. Les trois adjectifs que j’attendais de ma première prestation depuis des années. À en croire mon propre cœur, j’étais là toute autant ridicule qu’un maudit d’une famille principale de l’Orthodoxie le serait. Mais j’étais encore loin de me douter à quel point ce choix, ce ridicule, transformerait ma vie du tout au tout.
    Ramie Fujiwara
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    Rum-Ukubu
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    Ven 23 Fév - 12:13
    Contrainte de se sortir de son pandémonium Rum-Ukubu s'était rendue dans le Kanto pour y mener diverse affaire. la chose ne l'enchantait pas spécialement détestant profondément l'ubris des tokyoïtes, des humains qui se permettent d'ériger des bâtiments monumentaux à leur propre gloire. Bien que la société actuelle, ultra libérale et productiviste enchantait la captivité, la fléaux de son côté déplorait un monde où la foi passait après l'enrichissement. Chaque building chaque enseigne, chaque vitrine de grands magasins, lui rappelait avec amertume des temps plus ancien, un paradis qui a été détruit. Dans ce monde là elle était Rum-Ukubu une déesse de la chance, on lui faisait des offrande, chantait pour lui plaire, se prosternait, les actes de ferveurs affluaient la nourrissant elle et son Roi. Mais aujourd'hui qui se souvient encore de ce temps, les mortels ont une vie ridiculement courte et avec cela s'accompagne une mémoire qui l'est tout autant.

    Pourtant il existait encore des lieux où la spectre pouvait retrouver au moins en partie les délices de la foi. Les zones plus rurales où périphériques étaient parsemés de petits temples et autels. En pleine nature, les gens venait y laisser s'exprimer leur craintes, leur anxiété et suppliait les dieux de les aider. Il est vrai ces gens ne rendait pas hommage directement à Rum-Ukubu mais la fléaux se plaisait tout de à se nourrir de ces prières et parfois même lorsqu'elle était d'humeur de ce les approprier.

    Un temple en particulier lui plaisait particulièrement dans la préfecture, loin de l'agitation, ont pouvait y ressentir tout le clame et l'harmonie qui sied au édifices religieux, sa taille ne payait pas de mine certes et se trouvait bien ridicule par rapport au grand complexes religieux d'il y a 5 000 ans, mais le prêtre en charge des lieux investissait une grande énergie à entretenir les lieux. La spectre installer en Semisdraiata à l'intérieur du petit édifices se comblait de s'approprier un édifice sciant à une divinité, observant les gestes appliqué du petit prêtre et les profanes venant faire les cloches et déposer offrandes.

    Tous cela lui manquait terriblement et la poussait à véritablement jouer les esprit protecteur du lieu, chassant même les fléaux mineurs venu tenter de tourmenter les fidèles.
    Rum-Ukubu était une créature amère exécrant la société actuelle mais elle avait aussi ses quelques bons côté, pour elle sont statut de divinité n'était pas qu'un rôle à joué une simple arnaques opportunistes. Non, devant la ferveur et la déférence face au dieu elle se sentait sincèrement responsable des fidèles, après tout elle était née de la dépendance et ceux qui acceptait de renoncer à leur propre capacités pour s'en remettre au puissance supérieur lui plaisait plus que tout. Les dieux se devaient de vivre dans un équilibre, elle était l'allégorie de la chance et des contrats et sa nature apportait le pire comme le meilleur pour les mortels.

    Alors aujourd'hui encore elle se délectait d'un ouvrage ancien allongée sur l'autel, se baignant dans les demandes des quelques profanes venu prié durant la journée. Elle vivait depuis si longtemps que sa perception du temps s'en était déformée et cela faisait maintenant 3 semaines qu'elle était là sans qu'elle ne le remarque.

    Pourtant le soir venu son havre de paix fut perturbé, ses sens purent sentir une énergie occultes imposante qui cette fois s'approchait du temple. la spectre n'était pas du genre à attaquer sans raison alors elle préféra se cloitrer dans l'édifice dissimulant sa présence comme son énergie. Capable de percevoir à travers la matière, elle put voir approcher une mage.

    Exorciste ? En tout cas elle ne portait pas d'insigne de l'orthodoxie et ses intention ne semblait pas hostile.

    Maître des fléaux ? Probablement pas, ceux-ci étaient habituellement davantage couvert de l'odeur des émotions négatives.

    Chamane ? Difficile à dire, c'est une dénomination qui accueil tout et n'importe quoi.

    Mais bon en vérité peu importe les appellation contemporaine pour Rum un mage restait un mage, c'est la panache des humaines à souhaiter absolument se catégoriser entre eux.
    Pourtant, la divinité fut surprise de voir la jeune femme s'adonner à la prière. Comme quoi certaines mage ne sont pas complètement dévoré par l'arrogance et se souvienne encore de ce qui leur est supérieur.

    Toute croyance est soumission à une force supérieur, même les simples superstitions, et toute croyance est Anu, même si c'était inconscient la jeune adeptes occulte, nourrissait le plus grand des rois par son acte.

    De voir une mage ainsi rappela des souvenir agréables à la spectre, si agréable qu'elle se trouva d'une humeur excellente. Si bonne même qu'elle se décida à se pencher sur le cas de cette fidèle momentanée. Les lubies de Rum ne répondait pas forcément à un paterne figé et cet intérêt soudain était le fruit surtout d'un hasard, mais la fléaux aimait cette facette d'elle même et embrassait pleinement sa joie lorsqu'elle en était saisit.

    Suivant les quelques mots solitaires de l'humaine, elle ne tarda pas à faire entendre sa voix féminine et agréable à l'humaine. Une sonorité qui vous caresse les tympans, et semble vous enlacer tendrement. Inspiré par son Roi, Rum savait que la séduction était une arme puissante et avait incarnée cette force dans son apparence comme dans le son de sa voix.

    Ses mots surgir de derrière les cloisons de papiers.

    « J'aime les mages qui se souvienne encore qu'ils doivent honorés, Cela me rappelle une époque magnifique mais malheureusement révolue. »

    Rum se dévoila alors ouvrant les battants coulissant du temple, s'installant en s'asseyant confortablement sur la boîte à offrande.

    La cape noir semi transparente qui recouvrait ses épaules, révélait une tenue semblant venir d'un autre temps, de son coup à ses cuisse, elle était recouverte d'une amalgame de bandage de soir rouge aux motifs orientaux luisant comme l'or, ses épaules, ses bras, son dos et ses jambes exposée révélait une peaux d'ébène, lisse et sans imperfections. Ses poignet ainsi que ses chevilles s'ornaient quand à eux d'une multitudes de bracelet dorés dont les formes paraissait de cultures et d'poques différentes. Enfin le bas de son visage humain laissait place sur la moitié haute à de grands yeux jaunes luisants, dont les pupilles ne formait qu'une fine fente sombres, le tout était couvert d'un duvet blanc semblable au plumage d'un oiseaux, ses cheveux ondulés de la même teinte créant une continuité.    

    « Ta prière m'a remémoré des souvenirs agréables, cela t'as attiré mes faveurs. Partage moi tes craintes, cela m'intéresse d'entendre de vive voix les maux qui ont motivés ta prière. »

    Rum dissimulait complètement sa force occulte alors cela devait être probablement perturbant pour la chamane d'observer un fléaux ne dégageant pas la sensation désagréable habituelle qui accompagne leur présence. Et sa démarche bien que motivé par une forme de condescendance était le résultat par intérêt réel.
    Rum-Ukubu
    Ramie Fujiwara
    Policier-soldat de l'Empire
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    - Plusieurs grains de beauté sur le visage et le reste du corps.
    - Piercings et boucles d'oreilles à l'apparence étrange.
    - Cheveux châtains clairs, avec reflets blancs.
    - Yeux jaunes, orné d'iris en plusieurs cercles.
    - Voix calme, plus grave qu'on pourrait le penser.
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    Policier-soldat de l'Empire
    Ven 23 Fév - 21:39
    La solitude était une bien belle alliée, cela, j’en étais persuadée. D’autant plus que dans celle-ci, on se retrouvait dans les plus jolies réflexions, démontrant la portée de notre âme, parfois bouleversée, parfois unique, face aux démons qui nous enveloppaient. Le Monde, surtout au Japon, avait du mal à séparer la vie individualiste à celle d’une civilisation portant sur l’aide et l’entraide. De mon point de vue, il s’agissait d’une erreur.

    Alors de me retrouver dans cette situation, cela me mettait en rogne. Pire ! Je me vautrais dans le dégoût, dirigé vers moi-même et ma stupide naïveté. Si jamais je venais à revivre cet instant, je ferais en sorte d’effacer cette erreur de jugement, stupide et gargantuesque, mettant même à l’épreuve mon titre de chamane. Rien ni personne ne pouvait mieux me réprouver que moi-même ; me voilà donc mise face au fait établi… Je n’étais pas seule.

    Pire que cela, il s’avérait que cet invité surprise ne soit pas du monde physique. Une réalisation qui aurait dû me parvenir avant même qu’elle se fasse savoir : un lieu de culte, dans lequel l’on déposait toutes ses émotions les plus négatives, cela attirait les entités de son genre.

    Quoique… Celle-ci ne semblait pas être un fléau ordinaire. Dotée de parole, et visiblement déchue de toute forme d’animosité, elle s’exprima à moi telle une déesse descendue sur Terre, dans le but de récupérer son dû ; ici, un fragment de ma propre négativité, que je lui déversais avec une passion étrange. Non, je n’étais pas en proie à mes émotions. Mais il s’avérait tout de même que je me portais garant d’un stress que je ne pouvais répudier. Pour peu que je m’en sortais physiquement, c’était le mental qui faillait à sa tâche.

    Mais de toute apparence, mon interlocuteur se révélait être une bien jolie personne. Pour tout fléau qu’était cette créature, je ne pouvais m’empêcher de contempler les ornements dorés qui décoraient son corps, ou alors son accoutrement digne de temps immémoriaux. D’ailleurs, ses mots me le dictaient bien, à travers leur politesse acharnée, bien que le plus flagrant…

    Ta prière m'a remémoré des souvenirs agréables, cela t'as attiré mes faveurs…

    Cela restait ces mots-ci. J’avais donc en face de moi une entité bien vieille, forgeant le respect par sa simple existence. Un temps où les humains n’oubliaient pas leurs croyances… Bien révolue que c’était, comme époque ! On pouvait considérer celle-ci comme pré-datant la Première Guerre mondiale… Voire plus loin. Les avancées de la science rendaient la Foi de plus en plus faible, dans le monde. Mais le Japon était différent.

    Après tout, nous retenions nos traditions et nos valeurs, encore plus en ces jours. Cette entité était… Vieille. Réellement, vieille. Cela, je pouvais le comprendre. Mais l’âge exact… Évidemment, je collais à cette question. Que pouvait-elle alors me donner, elle qui, toute miséricordieuse qu’elle fût, restait ce que je devinais être un fléau. Avait-elle un objectif derrière la tête en me ciblant de la sorte ? Me voyait-elle comme une source d’énergie négative avec quoi se nourrir ? Difficile de le savoir sans creuser un peu plus. Ce fut pour cela que je mis fin à mon observation silencieuse, pour faire place à un soupir désordonné.

    Avant toute chose, des présentations sont de mise, vous ne pensez pas ?

    Exigeais-je, d’une voix calme et dénue de jugement au possible. La situation pouvait dégénérer à tout moment, mettant en exergue la réalité exiguë qui nous faisait face à cet instant précis : nous étions ennemis, en théorie. Moi humaine, elle fléau. Les adeptes de l’Orthodoxie auraient déjà engagé le combat, face à cette entité puissante. Mais dans l’ordre des choses… Peut-être veillait-elle à camoufler toute forme de malveillance à mon égard, ce que je ressentais fortement, mais nous étions de deux camps différents malgré tout.

    Fujiwara Ramie, pour ma part. Je ne suis pas une Exorciste, alors jouons cartes sur table, voulez-vous bien ?

    Un léger, discret sourire se dessina sur mon visage, alors que j’énonçais ces mots d’un puéril sans nom. De toute évidence, la personne en face de moi l’avait compris, que je n’étais en rien un Exorciste. Mon énergie occulte ne montrait aucun signe d’animosité, ce qu’un Orthodoxe aurait du mal à camoufler…

    Je suppose que vous êtes un fléau. Je devine aussi que vous avez désigné cet endroit comme une sorte de refuge… Oh ! Non, ce n’est pas mon but de vous ridiculiser, mais je veux comprendre à quoi j’ai à faire… Et avec qui je ferai affaire, si vous comprenez ce que je veux dire.

    Mon regard ne changeait pas du tout, alors que j’observais celui de la créature face à moi, dans la recherche d’un quelconque signe me prévenant de son tempérament. Elle était, jusqu’à présent, aimable, séduisante, et charismatique ; cela pouvait changer du tout au tout, et c’était pour cela que mes mots étaient prononcés de manière calculée. Dans le but de comprendre où l’on allait, avec tout cela.

    Avant de vous donner les raisons de ma prière, j’aimerais simplement savoir à qui je compte exprimer mes plus profondes angoisses, et ce que j'y gagne. Normal, non ?
    Ramie Fujiwara
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    Rum-Ukubu
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    Ven 23 Fév - 23:32
    Rum-Ukubu n'a jamais été humaine, elle est un spectre née spontanément de la négativité. Son apparence n'est qu'un déguisement, certes élaboré, mais il sert à tromper autrui et brouiller les pistes sur sa nature. Pourtant il y a un élément dont elle ne put jamais se détacher depuis sa naissance, trahissant l'altérité de sa nature. Peu importe qu'elle bouillonnait de rage ou exulte de joie, jamais son regard ne change, ses yeux se maintiennent grands ouvert immobiles, ne pivotant que très rarement, le monstre préférant directement tourner la tête.

    Au contour de ses deux billes rayonnantes, aucun rides ou plis ne venaient jamais y exprimer la joie ou la tristesse, dialoguer avec Rum-Ukubu c'était être frappé par l’évidence que peu importe la finesse de leur apparence, les fléaux ne sont et ne seront jamais humains, ils répondent à des besoin et des désirs, que les mortelles peuvent intellectualiser sans pour autant les comprendre dans leur chair. Et même le plus mégalomaniaque des despotes ne peut espérer ressentir, l'émotion provoqué par une prière ou une offrande chez le fléau.

    Une véritable nourriture de l'âme, dans son sens le plus direct. Une nourriture encore davantage appétissante lors qu'elle se trouve agrémentée de force occulte.

    Son élan de joie face à une mage la priant, lui fit donc oublié quelque peu l'époque où elle se trouvait.

    « Il est vrai que maintenant, ma simple présence ne suffit plus à générer l'admiration chez les vôtres. »


    La bouche du spectre se mouvait sans problème, présentant un panel d'émotions des plus riche, mais le regard luisant de la créature restait figer sur le visage de la jeune femme, n'ayant aucune hésitation à accrocher ses iris sans discontinuer.

    « Rum-Ukubu. »

    Sans davantage élaboré, prononcé comme si ignorer le sens de ce nom fut un outrage. Le mot n'avait cependant pas été dit avec un accent nippon, non sa consonance paraissait vraiment étrange, semblable à ce que l'on entendait lorsque certains tente de reproduire les langues ancienne. Mais Rum y mettait une vocalisation bien plus naturel et fluide, similaire à celle qui accompagne notre langue maternelle.

    Plutôt que de répondre directement, au nombreuse propositions de la chamane, Rum la fixait. Ses réponse se limitant à des petit sourires courtois pouvant probablement être interprétés comme de l'approbation.

    « Fujiwara...avec de l'energie occulte....»

    Ignorant pour l'instant les question, elle marmonnait à bas volume. Avant de s'assoir en tailleur sur le réceptacle à offrande.

    « Tu viens d'un grand clan non ? Enfin, non, il est vrai que les temps ont changés, un "ancien" grand clan. »

    Fière de sa propre érudition la spectre laissa s'échapper un petit rire étouffé, destiné purement à s’ auto-congratuler.

    « Mais oui, je suis un "fléau" puisse que c'est le nom que nous avons hérité de votre ingratitude. Je te prierais cependant de ne pas me désigner ainsi, je ne suis pas de la fange que l'on peut désigner par un terme générique, de plus je t'ai donné mon nom à présent alors tu peux t'en servir. »


    La petite était prudente et surement maligne, des qualités que le monstre valorisait, l'esprit est la panache de ceux qui dominent. Pourtant un peu de lassitude la prise aussi devant les réponse de son interlocutrice, cette époque est vraiment déplorable.

    « C'est navrant, tant de méfiance et de précipitation. Je n'ai jamais dis vouloir désirer autre chose qu'entendre ce qui te tourmente. Les mortels d’aujourd’hui aiment se comporter comme des petits savant, des enfants qui s'amusent au stratège "un coup d'avance" comme vous aimez vous vanter. Je ne propose pas de marché sur un coup de tête. Surtout à une mortelle dont j'ignore tout. »

    On pourrait la croire vexée, mais pour Rum cela aurait été semblable à une adulte menaçant un nourrisson, une posture peu probable de sa part.

    « Tu es libre de me croire, mais je suis simplement curieuse, ton acte ma offert un souvenir agréable, c'est un plaisir suffisant pour s'attirer mes faveurs. Pour le moment ne cherche pas plus loin que le hasard à cette conversation, tu viendrais à la polluer. Profite pleinement de ma présence. »

    Certes Rum était le genre à réfléchir avant d'agir, mais son âge lui permettait aussi de savoir quand l'analyse était de mise et quand il fallait simplement se laisser porter par le hasard des choses. Se garder le plaisir de l'incertitude.

    « Mais si tu veux en savoir un peu plus sur ma personne, sache simplement que j'ai vu beaucoup de choses et que tu n'es pas la première dont j’entende les confessions. Ce que tu y gagne ? Je doute que dans ta vie tu croise une créature ou un objet plus érudit que ma personne, c'est une chance dont tu ne réalise pas encore la portée. »

    La spectre était-elle arrogante ? Peut-être. Mais sa confiance n'est en rien déraisonné, depuis sa naissance, elle accumule les connaissances sur le monde, nullement limitée par le temps, elle a lu, voyagé, discutée, jusqu'à devenir une véritable encyclopédie de la civilisation. Science, histoire, linguistique, droit, culture peu importe le sujet elle accumule les savoirs comme un dragon entasse son trésor. D'ailleurs peu importe la situation de Ramie, il fut très probable que Rum y ai déjà été exposée. Mais quoi de plus normale pour une déesse des contrats.
    Rum-Ukubu
    Ramie Fujiwara
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    Sam 24 Fév - 13:43
    Bien évidemment, je me doutais des dangers que mes mots pouvaient engendrer. Bien que je ne m’y apprêtais pas, cette conversation pouvait très vite virer au conflit, si je ne faisais pas attention. La mauvaise langue, ou l’analyse de trop, et me voilà traitée comme une tierce humaine à dépecer. Voilà ce que l’imaginaire des fléaux impliquait.

    Il était vrai, cependant, que je ne comprenais rien de ce qui pouvait se tramer derrière la tête (métaphorique, je n’étais même pas sûre que ces êtres étaient dotés d’un cerveau) d’une de ces créatures. « Fléau » était décidément un terme qui ne seyait pas à cette fameuse… Rum-Ukubu ? Cette prononciation avait de quoi me faire froid dans le dos, alors que je réalisais, par mon incompréhension, à quel point cette chose était vieille. Non pas de quelques centaines d’années, non ; son épithète ne me disait rien, forçant mes croyances à se pencher vers une époque si lointaine, que ses ancêtres avaient certainement tous disparus.

    Tenter de reproduire les consonances de son prénom reviendrait certainement à bafouer toute forme de respect que je lui vouais, et inversement. Me préparer à perdre la tête serait une bien moins délicate manière de me suicider, plutôt que de prononcer son appellation vieille comme la civilisation.

    Ce qui me choqua le plus, néanmoins, ce fut sa connaissance concernant mon clan. Leur statut de déchus, leur vieille importance, allant jusqu’à déplorer une prestance disparue. Je ne pus réellement m’empêcher de déglutir, face à cette confirmation de son savoir, si bien déclarée qu’il ne me restait qu’à répudier mon importance moindre face à cette créature. Quelle était-elle, réellement ? Il en allait de mon devoir d’en savoir plus.

    En laissant son discours se dérouler, je lui montrais avec une patience certaine, que je respectais ses différents souhaits. Ne pas la traiter de fléau, ne pas la considérer comme une ennemie, mais simplement comme une entité curieuse de comprendre ce qui me tracassait. Il fallait noter l’ironie de la chose : je n’étais jamais aussi stressée qu’à cet instant, à faire face à cette divinité des temps anciens. Pas de peur, mais plutôt par curiosité : il en allait de moi-même, à présent, d’en découvrir plus sur celle-ci, et d’en faire une alliée.

    La raison sautait aux yeux : ses connaissances se rapportaient à plus loin que ce que je pouvais bien imaginer. Les informations étaient le nerf de la guerre, dont celle que l’Empire était en train de vivre ! Dans un monde parfait, les fléaux ne seraient pas chassés par l’Orthodoxie comme de simples animaux, mais aideraient explicitement l’Empire et ses associés face à ces ennemis de moins en moins visibles…

    Excusez-moi. commençais-je alors, d’un ton légitimement désolé. Loin de moi l’idée de vous offusquer ; je n’ai simplement pas l’habitude de rencontrer une créature aussi intelligente.

    D’un hochement de tête, mon sourire disparut, pour laisser place à une expression vide de tout sens : une traduite par de l’impatience enfantine. Mon visage ne faisait que marquer par ses plis que j’appréciais cette situation, malgré la vulgaire engueulade que je venais de subir. En d’autres termes…

    Il est vrai que mon clan faisait partie, fut une époque très lointaine, des grands clans d’exorcistes du pays. Mais il s’agit d’une époque révolue, je ne suis qu’une simple chamane sans affiliation occulte propre.

    Mon haussement d’épaule laissait penser à une certaine forme de nonchalance, que j’exacerbais de mes lèvres, renfrognées à la manière d’une déception. Non pas qu’il s’agissait d’un sentiment que je ressentais réellement, j’étais simplement… Légèrement excitée, ce qui manquait de me faire confondre cette opération comme une simple conversation d’égal à égal. Pour cela que je continuais, d’ailleurs :

    Érudite, vous l’êtes, cela est bien clair. Eh bien, figurez-vous que mes tracas sont loin d’être particulièrement uniques.

    Toujours en l’observant, je remarquais du mieux que je le pouvais les signes dans son visage, un changement d’attitude, un clignement d’yeux, je cherchais n’importe quoi, dans le but de mieux la comprendre… Sans succès. Il n’y avait que dans sa voix que je remarquais une espèce d’humanité brûlante… Bien que je me fourvoyais ! Rum-Ukubu n’avait rien d’humain, si ce n’était son apparence ; et encore. Ce n’était que lorsque je plongeais dans son regard que je me rappelais de la réalité.

    Je suis à une période de ma vie où les tracas surviennent de manière sporadique. Il m’est difficile de les jauger comme il se doit, de par leur caractère irrégulier.

    Je soupirai à cette annonce, penchant, pour une fois, mon visage sur le côté, me faisait remarquer que mes piercings à l’oreille me manquaient ; ils gesticulaient toujours lors de ce mouvement, normalement. Mais plus que cela, je ne pouvais m’empêcher de fuir le regard de mon interlocutrice, lorsque mes mots furent enfin élucidés. Je continuai alors :

    Mais la source de tous mes maux se trouve… Dans ce fichu examen. dis-je alors vulgairement. La Daigakuin. Il s’agit d’une étape cruciale de ma vie, et le risque d’échouer n’est pas du tout proche du zéro…

    Mon regard reprit du courage, surmontant celui de mon interlocutrice, qui m’écoutait radoter de la plus vile des manières. Je ressentais là presque comme une vague de honte, que je devais alors surmonter par ce fichu regard fuyant, mais bien présent. Dans l’ordre actuel des choses, cependant, je n’avais pas l’ascendant. Vulnérable, mise à nue, il ne me restait plus qu’à expliquer en quoi cet examen était important.

    Sans cette étape, je ne serai jamais magistrate. Une position importante qui me permettrait de servir l’Empire d’une bien meilleure manière que l’actuelle. Et le pire c’est que j’ai les capacités ! m’exclamais-je. Je les ai, je ne devrais pas avoir peur. Hélas ! Me voilà prise au piège de ma propre psyché, démontrant à quel point je ne reste qu’une femme faillible.

    Étrangement, amener ces questionnements à la réalité avait eu le don de m’adoucir, sur les côtés. Je ne me sentais pas mieux, mais entre le bain aux sources chaudes et ce léger contretemps religieux, mon corps se délestait d’une lourde charge, rendant mes épaules plus légères. Mon soupir le prouva bien, par ailleurs, que j’étais galvanisée par cette séance. Peut-être, cependant, que mon interlocutrice ne verrait là qu’une honteuse humaine, incapable de voir à travers ses propres défauts. Et à cela, je répondais par précaution :

    Je ne ressens pas forcément le besoin d’être aidée. Il s’avère toutefois qu’il est bien difficile de tenir la cadence, lorsque l’on est seule…
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    Dim 25 Fév - 4:50
    Enfin,

    Les barrières cèdes doucement. C'est comme lorsque l'on soulève lentement la cloche au dessus d'un met raffiné, d'abord l'odeur vous saisit, puis le visuel stimule votre appétit et enfin la première bouché vous comble. Hésitation, peur et manque de confiance, un mélange simple, répandu, mais toujours harmonieux.

    A chaque son prononcé Rum comble son âme. Les mots ont un pouvoir particulier dans le monde occulte, ils sont porteur d'un pouvoir aussi grand que les actes. Et dans cette situation, ils sont le vecteur d'émotions.

    Mais très de dégustation, laissant son interlocutrice s'exprimer la divinité, stimule maintenant sa mémoire pour comparer cette situation à d'autre. Un examen quand on regarde cela du point de vue d'un fléau c'est en effet ridicule, les mortels se créent sans cesse leur propre outils de torture. Aujourd'hui cela prend la forme d'une invective à la réussite, la performance universitaire et intellectuelle. Mais déjà il y a 10 000 ans, une multitude de mortels se tourmentait déjà entre eux, dette, pauvreté, discrimination, ils sont incapable de construire un paradis. C'est dans leur nature et les fléaux ne sont que la manifestation de cette nature, car depuis l'apparition même de la vie, il n'y eu aucune période dépourvu de fléau. C'est bien pour cela que mon roi est parfait, il a été le premier a comprendre et accepter la laideur humaine, il l'a sublimé, construit un monde parfait, où les hommes peuvent assumer leur défaut et s'en remettre entièrement aux dieu, une terre parfait de soumission, un monde où la dépendance est absolu.

    « Ta faiblesse n'est en rien honteuse, car aucun mortel n'a véritablement de force en lui. Certes quelques individu seul ont pu un temps incarner des valeurs positive, mais cela ne s'est jamais étendu à tout le groupe, en tant que société, vous êtes fondamentalement imparfaits. »

    Des mots peu flatteurs, mais qui du côté de Rum sont porteur d'une grande joie.

    « Mais ce n'est pas grave tu peux t'en remettre aux dieux. Nous sommes nés de vos détresses, nous avons fixé vos valeurs morales, répondu à votre peur de la mort, donné du sens à vos vies. Alors tu peux embrasser ta vraie nature, t'en remettre à moi, me prier et te détendre dans le confort de la dépendance. »


    Les dires de la spectre sont véritablement étrange. D'ordinaire dans le monde actuel ont valorise l'indépendance, la force mentale ou l'assurance, mais se discours puise dans une vérité difficile à accepter. Les mortels sont des animaux, ils veulent se sentir fort, afin que leur instinct ne leur hurle pas en permanence qu'ils sont en danger. Pourtant, le plus grand nombre accepterais volontiers une existence moins indépendante si ils pouvait échappé au poids des responsabilités.

    « Cet examen, nombreux sont ceux qui le redoute dernièrement, mais  il est vrai que sa réussite est la promesse d'une vie stimulante, avec un rôle qui a de l'importance. Tu joue en effet beaucoup de tes espoirs sur une simple évaluation. Ton inquiétude doit être bien lourde. »

    Sa voix est tendre, agréable, presque un chant. Jadis beaucoup ont été ceux qui se plaisait à s'y perdre, car elle semble si éloignée de toute la violence du monde. Comment ne pas y entrevoir la promesse d'un monde où l'on se sent en sécurité, couvé, choyé, protégé. Tout cela en échange de seulement quelques prières ou offrandes.

    « Tu me dis ne pas vouloir être aidé ? Mais est-ce vraiment le cas ? Pourquoi es-tu venus prier ici ? Te détendre loin des cités bondés ? »

    Le fléaux, avance prend un posture bien plus détendu à demi-allongée son coude soutenant sa tête posée dans le creux de sa main.

    « Au fond, tu doute peut-être de tes capacités  ? Et cette idée te met en colère contre toi même ? "Je ne parviens même pas à faire ça seule", "Je suis ridicule", "D'autre ont des vie bien plus rude la mienne", "Reprend toi Ramie !" »

    L'amour pour soi-même est un besoin vitale au même titre que manger où être en bonne santé. Sans cela comment éprouver le bonheur dans no actions.  

    « Mais n'y prête pas attention, se sont des mensonges que les vôtres vous racontez pour vous faire souffrir. Beaucoup de chose tourbillonne autour de toi, et maintenant je suis là, mon attention t'es entièrement portée, alors dis moi ce que tu souhaite, ce que tu rêverais de pouvoir demander, de pouvoir reconnaitre sans que l'on te juge. Les dieux t'aime, et à grâce à cela nous acceptons avec joie tes caprices. »


    Rum porte-elle une compassion sincère en elle, difficile à dire peut-être la spectre se contente simplement d'imiter une émotion qui plait au humain comme le ferait machinalement un prédateur.
    Rum-Ukubu
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    Dim 25 Fév - 16:28
    La transition s’était faite, sans que j’en ai le contrôle. Ou plutôt, je m’étais fait rouler, incapable de remarquer le piège étendu par mon interlocutrice. Mes mots passaient, à une vitesse bien trop vive pour que je m’en rende compte ! Ces sincères ablutions ne me mèneraient qu’à une ridicule séance de thérapie, avec ce que beaucoup désignaient comme l’ennemi de l’Humanité.

    J’étais bien différente de ces Orthodoxes, néanmoins. Derrière ces mots prononcés vaillamment, se trouvaient les risques calculés par ma propre réflexion. Oui, je déblatérais, et faisais part d’une faiblesse me concernant, à l’ennemi ; des mots que je n’avais prononcé à personne encore, parce que je n’avais personne, après tout.

    La solitude était une bien belle alliée. Je me répétais ces mots à chaque fois que la réalité me prenait par ses griffes distordues : j’étais seule, et il s’agissait d’une bonne chose. Célibataire, et sans aucun ami à déclarer, je fuyais mes plus grandes craintes seule, sans l’aide de personne, démontrant alors ma force et mon courage face à la réalité qu’était la Vie. Et à cela, je répondais d’un ton globalement toujours aussi froid : la solitude était une bien belle alliée.

    Et malgré cet adage, Rum-Ukubu le voyait autrement, fustigeant avec un plaisir non-coupable la réalité d’une telle situation. Bien qu’avant cela, elle me rassurait, dans un ton étonnamment proche de la camaraderie. Autant qu’un fléau pouvait l’aborder, tout du moins ! Autrement, il était difficile de comparer sa méthode à celle d’un ami, sachant que je n’en avais pas. Et pourtant, me voilà que j’écoutais ses mots, avec une attention particulière.

    Elle déblatérait un discours à l’inverse total de ce que la civilisation prévoyait : aux antipodes de l’individualisme, elle marmonnait une réalité chez l’Humain à laquelle on ne réfléchissait pas souvent, par fierté plus qu’autre chose. La Dépendance. Cette créature voulait que je lui sois fidèle, et que je lui octroie une vénération digne d’un véritable dieu.

    Mais les dieux n’existaient pas, me répétais-je alors. Simple farce, ou véritable imposture ? Il était difficile de réellement comprendre d’où cette fascination que la chose avait pour sa personne venait. Sa vieillesse lui avait sans doute fait débloquer une compréhension hâtive de ce que l’Humanité pouvait bien offrir, lorsqu’elle vénérait des dieux impies : offrandes, vénération, et désespoir. Surtout le désespoir, devinais-je alors, à entendre son discours. C’était de cela qu’elle se nourrissait, comme ses camarades, si elle en avait.

    Toutefois, mes réflexions furent coupées, dès lors qu’elle s’adressa à mon hypocrisie. Ses mots me frappèrent à la manière d’un coup-de-poing dans les tripes, forçant mon visage à se tordre en une expression de honte, mon regard fuyant de nouveau le sien, par une force presque gravitationnelle.

    Tu me dis ne pas vouloir être aidé ? Mais est-ce vraiment le cas ? Pourquoi es-tu venus prier ici ? Te détendre loin des cités bondés ?
    Mmh…

    C’était à ces mots que la distance nous séparant s’étoffait, par ses gestes que je comprenais délicatement élaborés pour mettre en fonction sa grandeur, stature divine qu’elle se vantait d’occuper. Et tandis qu’elle continuait son discours, ma poitrine faisait des soubresauts, réalisant à chaque vérité qu’elle apportait que je me méprenais moi-même, dans les tréfonds de la banalité.

    Banale… Voilà un terme que je n’oserais jamais attribuer à ma personne. Mais la déesse, par sa psychologie, le dénonçait bien avant que je ne puisse y échapper ! Pire, ses mots, eux, portaient une réalité que je n’arrivais pas à oublier, celle notant que nombres de personnes se trouvaient dans mon cas. Le stress. La honte. La peur. L’appréhension. Ces quatre états d’esprit nourrissaient les fléaux du pays d’émotions négatives, que Rum-Ukubu semblait bien comprendre. Et tout cela pour être… Traitée de la sorte ?

    … Les dieux t'aime, et à grâce à cela nous acceptons avec joie tes caprices.


    Mon silence en disait long, sur le caractère émotif de la scène. Si bien qu’un long, et périlleux soupir résonna dans le temple, me gardant bien de faire un coma, si je n’étais pas aussi blasée. Pour autant, je ne dénotais pas ; ma psyché avait été ouverte, révélée, mise à nu face à cette créature. Je n’étais plus en mesure de me cacher, ni même de révéler une force camouflée derrière d’avides volontés égoïstes.

    Ce serait ridicule de ma part de refuser une pareille offre. annonçais-je d’un ton calme. Mon regard reprenait de sa lueur, alors qu’il soutenait de nouveau celui de Rum-Ukubu, toujours aussi sage. Je veux dire, je ne suis pas dupe pour autant. Je comprends qu’en communiquant cela, je vous serai redevable. Et à cela, je n’ai qu’une chose à dire…

    Mes épaules reprirent de la force. Mon corps en entier se redressa même, mon dos droit, mon visage placide, ma mâchoire serrée. Ma tête se pencha d’un côté, légèrement, me faisant de nouveau remarquer mes accessoires manquants. Si j’avais su, pestais-je intérieurement, je les aurai mis… Une telle conversation, cela paraissait vide sans mes tics habituels.

    Si je dois vous être redevable pour simplement exprimer mes péchés mentaux, alors soit. Vous semblez bien plus raisonnable que la plupart des fléaux avec qui j’ai eu à faire. Et pour ce qui est de ce que j’ai à offrir à votre plateau d’émotions négatives… Je dirais que j’aimerais simplement être perçue pour ce que je suis réellement. Mais c’est là que cela coince, que suis-je réellement ? Sinon une femme seule, qui porte sur ses épaules les péchés de tout un clan ?

    Un énième soupir s’empara de moi, alors que je croisai les bras, le visage vide de toute colère. Malgré mes mots, je ne… Dénonçais rien, par mon expression du visage. Mes yeux fuyaient sans doute mon interlocutrice, mais il s’agissait plus d’un réflexe que d’une peur soi-disant éphémère.

    J’ai l’impression de n’être qu’un pion, placé sur un échiquier aux règles décousues. Ma vie n’a jamais été aussi indépendante que depuis que je sers l’Empire, mais malgré cela, j’entends les chuchotements de ma famille, et de mes collègues. Les péchés de mes parents me suivent, partout où je vais, au point que je ne sais plus qui je suis, finalement. Cet examen… C’est la seule chose qui me permettrait de fuir ces messes-basses.

    À ces mots, je comprenais que j’en avais certainement trop dit. Mes insécurités n’étaient que les fabulations d’un inconscient lourd de tâches distordues. C’était comme si elle avait pour travail de me faire perdre confiance en moi, et elle y arrivait ! Même en les prononçant de cette manière, je ne me retrouvais pas mieux lotie, bien au contraire. Mais d’un autre côté, je me rassurais à l’idée qu’il ne s’agissait pas d’un humain, qui prenait conscience de ces maux.

    Je ne sais pas si je suis claire… Disons simplement que la Daigakuin serait le seul moyen pour moi d’échapper à cet étau distordu d’émotions négatives. Ironique, n’est-ce pas ? J’ai bien dû passer des mois à nourrir les vôtres, mais à présent, je vous fais part d’un souhait qui mettrait fin à cet équilibre. C’est ridicule…

    Pour autant, je ne partais pas plus loin. Taemanai lui-même savait ce que je risquais, à demander de l’aide à cette personne. Je voulais d’abord m’assurer de sa bonne volonté… D’où cette présentation de mes vœux, qui portaient vers l’ironie de notre conversation, et relation future.

    J'aimerais pouvoir faire un vœu. Celui d'un futur qui m'est favorable… Et par extension, que mon concours se déroule à merveille. Voilà. posais-je d'un ton légèrement honteux.
    Ramie Fujiwara
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    Rum-Ukubu
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    Dim 25 Fév - 18:06
    La vérité c'est que Rum ne ressent pas elle même l'intégralité des émotions humaines. Seule certaines lui sont véritablement accessible dans une forme brut et grossière. Pourtant malgré ses manques, elle comprend parfaitement l’intègrement de leur spectre. De la même manière que l'on apprend à comprendre des réactions chimiques par l'observation, elle a réussit à se faire un véritable mode d'emploi pour manipuler celles-ci. Une encyclopédie de la psyché raffinée par plusieurs millénaires, Un accessoire parfait pour agrémenter son déguisement.

    Malgré le temps la fléau n'a pas perdue de sa maîtrise. Elle pousse avec toujours une grande douceur chacun à s'ouvrir, une délicatesse qui pourtant ne devrait aucunement sied à ceux de son espèce.

    D'ailleurs le chamane finit pas pleinement accepter le sens que prenait cette discussion. Exprimant qu'après tout était-ce si grave de se confier à Rum-Ukubu ? Difficile à dire, mais la solitude pousse à acquérir un perception bien déformé des choses. L'on se croit fort, mais au final lorsque les défenses se brise, la raison se délite pour laisser place à des pensées impulsive.

    Le monstre écoute avec beaucoup d'attention les confidences de l'humaine. Il est vrai que ses problèmes étaient bien répandu, mais cela ne changeait pas grand chose pour la divinité, un fléau ne peut se lasser de ce qu'il aime. Il suffit de voir les calamités, elle existe depuis des temps incommensurables et pourtant n'ont jamais changés d'émotions favorites. Mais c'est le propre des humains de se projeter dans quelques chose qui pourtant leur est fondamentalement différent.

    Rum sait qu'il le lui faut pas couper le récital, les pauses, les hésitations, les regards, les soupirs. Tout cela a son importance dans le processus qu'entamait Ramie. De plus, ses mots appuyés par une force occulte imposante, fournissait à Rum, une offrande particulièrement agréable. Cela faisait bien longtemps qu'un mage aussi doué ne lui avait pas fait un cadeau pareil, un acte qui ne fit que grandir l’intérêt du fléau pour l'humaine.  

    Car de son côté aussi, ses envies se transforment. Au départ simple curiosité maintenant, la voix, l’apparence, la gestuelle de Ramie s'imprime dans l'esprit de la créature.

    La déesse veut la posséder à présent, la compter parmi ses fidèles, l'emmener dans le confort de la dépendance. Elle est un trésor attrayant, seule, intégrée à un poste utile de l'empire, tourmentée par les ambitions des siens.

    « Tu n'as pas à te sentir honteuse de te sentir redevable à mon égard. Je suis là pour entendre tous tes problèmes sans jamais y porter jugement. Avoir une dette envers le divin est une bien noble chose, c'est la preuve que l'on a eu le courage de se confier, de lâcher prise sur ses problèmes. Un premier pas sur la voie d'une vie plus légère. »


    Rum se lève de son autel improvisé, pour amorcer quelques pas vers la jeunes fille. Avec la proximité, il est aisé de constater que le spectre est en réalité d'une taille plutôt imposante. Elle dépasse facilement l'humaine de plus d'une tête. De près son regard immobile est encore plus fascinant ou terrifiant, selon la manière de voir les choses.

    « Ton offrande m'a été particulièrement agréable. Tu as toutes mes faveurs. Mais j'aimerais encore profiter de ta présence, savoir qu'après ce soir tu continueras de t'en remettre à moi lorsque les choses se font trop dur à supporter. »

    Penchée sur la mortelle, elle s'applique à s'introduire dans son espace vitale et laisse son énergie occulte apparaitre, une force semblable à temps humide et lourd. Qui vous prend à la tête, se colle sur votre peaux et vous donne l'envi d'arrêter de faire effort ou de réfléchir.    

    « Tu es seule, cela te fais souffrir, mais maintenant c'est terminé, car tu sais à maintenant conscience que les dieux t'aiment. »


    La mage à formuler un vœu une tentation que Rum à bien du mal à résister. Mais ce n'est pas une démarche purement pragmatique ou manipulatrice. Rum aime sincèrement ses fidèles et bien que sa manière de leur manifesté n'est pas forcément compréhensible c'est un fait incontestable.

    « Accepte-moi pleinement, accepte ma bénédiction. Je balayerais tout tes problèmes, tu le mérite, ta vie est inconfortable, tourmentée alors que pourtant ton potentiel est grand. Abandonne ceux qui te torture, ignore les, il ne comprenne rien de ceux à quoi tu aspire, je vais te permettre de les ignorer, de les toiser, car tu vas connaitre le bonheur. »

    Doucement la distance se fait de plus en plus faible, la présence de Rum omniprésente, il n'y a que le jaunes luisant de ses yeux, la couleur est d'une nuance indescriptible et la fente des pupilles d'un noir absolu. Sa voix se dépose à avec délicatesse sur les oreilles de la chamane.

    « Je vais t'offrir un fragment de mon esprit. Lois, jurisprudence, enquêtes, justice, corruption, tout ce que mon esprit connait de ce sujet tu y aura pleinement accès, comme si ces savoirs furent tiens. Ce Daigakuin va te paraitre ridicule car tu lui opposeras plus de 10 millénaires de savoir. Tu seras une procureur touchant le génie, toutes les affaires te paraitrons familières, tes collègues limités en comparaison et certains t’enivrons, mais surtout il t'admireront, t'aimerons, tu deviendras un objet que l'on écoute, respecte. »

    Le savoir, plus que tout c'est une chose si précieuse, il apporte tout ce qui est nécessaire pour s'élever. Le monde actuel à d'ailleurs rendu cette ressources encore plus puissante qu'auparavant. En portant les bonnes réponses ils est possible d'acquérir tout ce dont ont rêve.

    « En échange, je ne te demanderais que 3 choses : A présent je serrais toujours à tes côtés même si un océan nous sépare, alors prie moi chaque jour une fois, entretiens ce superbe lien que nous avons. Aussi, je suis là pour toi dès que les choses sont trop dur à supporter, ne soit pas malhonnête avec moi, le mensonges ne doit pas salir ce que nous avons, car j'accepterais toutes tes vérités. Enfin, je ne ferrais jamais rien qui te blesse, alors ne me nui jamais volontairement, cela me déchirerais de te voir agir à mon égard comme une ennemi. »

    Les marché est plutôt équitable, et les conditions de Rum sont particulièrement simple à tenir. Pourtant Rum pose encore quelques mots.

    « Notre lien sera éternelle, tant que tu respecte ce que je souhaite. Mais si malheureusement, il venait à se briser, dans la cas où la faute serrait mienne, tu seras libre de garder ce que je t'ai offert. Dans le cas inverse je te reprendrais mes savoirs, et tu devras te faire pardonner auprès de moi dans une servitude absolue. »

    Un serment se forme et Rum Ukubu tire l'un de ses braclets à son poignet un objet à l'aspect celtique portant divers inscription runiques. L'accepter et répondre par positive à la déesse c'est clore définitivement les termes de sa bénédiction.
    Rum-Ukubu
    Ramie Fujiwara
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    Lun 26 Fév - 14:29
    S’il y avait bien une preuve de la possibilité d’une relation entre divinités et humains, la voici même qu’elle nous tendait sa main, de par cette conversation grandiloquente. Celle tendue vers mon interlocutrice était d’une banalité sans nom… Me voilà que je me mettais à faire un vœu, sans même prendre compte de ce que cela pouvait bien pouvoir dire, dans un monde comme le nôtre.

    En effet, le monde occulte regorge de pièges dans ce genre… Nos mots ont une valeur bien plus importante que ceux d’un profane. Proférés par des individus dotés d’énergie occulte, ceux-ci peuvent avoir la fonction de malédiction, ce qui se traduisait par un concours de circonstances désagréable, mettant en exergue la faute derrière leur prononciation.

    Alors, que mon interlocutrice reprenne ce vœu me fit froid dans le dos. Aussitôt qu’elle se leva… La différence de taille se fit si brusque que je m’en retrouvais quelque peu bousculée. Mais ce fut à l’instant où son énergie occulte se fit ressentir que je pouvais réellement prendre compte de la différence entre nos deux plans d’existence… Cette humidité spirituelle ne se faisait pas discrète, cela était au moins sûr.

    Pour autant, je ne me faisais pas avoir par ce piège, tendu par mon propre instinct de survie. Pour sûr, je ne voyais chez Rum que la perversion de ce que l’Humanité avait de pire à offrir, marquant par cette énergie la faiblesse que je ressentais, vis-à-vis de ma condition humaine. J’étais faible, couarde, trépide… Je fuyais la problématique, dès lors que j’énonçais mes difficultés à ce fléau. Si bien qu’à présent que sa froideur horrifique m’entourait, je m’en retrouvais rassurée. Ses mots, ses gestes… Ils avaient tout de la chaleur qu’une mère portait à son enfant, ironiquement.

    Tu es seule, cela te fais souffrir, mais maintenant c'est terminé, car tu sais à maintenant conscience que les dieux t'aiment.
    – Bien sûr… répondis-je, presque comme en transe.

    Il y avait quelque chose, chez elle, qui me laissait me fourvoyer dans un dédale d’émotions toutes plus contradictoires les unes que les autres. Et c’était pire lorsqu’elle énumérait les cadeaux qu’elle me donnerait bien : des connaissances, une aide primordiale pour l’examen, et mon futur travail de procureure, si la Ciel le permettait bien.

    Des milliers d’années de connaissance, portées jusqu’à ma matière grise, dans le but évident de triompher de la Daigakuin et de tous mes futurs collègues, si l’occasion le permettait évidemment. Un cadeau que je ne pouvais refuser, pour des raisons évidentes ; je m’étais retrouvée là, à cet endroit, loin du Kansai et de mon chez-moi, à prier comme une vulgaire profane pour mettre de côté les inquiétudes que cette étape importante de ma vie me donnait. Pour en arriver à là. Face à ce fléau, non, cette divinité, qui portait par la force de son caractère, tous les traits d’un génie.

    À l’inverse du génie, par contre, ses connaissances venaient avec un prix. Pour sûr, on ne demandait jamais l’aide d’un dieu sans quelque chose à lui donner en retour… Une offrande, en l’occurrence. Bien que celle dénotée par Rum-Ukubu relevait plutôt de la fidélisation ! Je me demandais à l’instant où elle énumérait ses conditions, combien d’humains avait-elle coincé de la sorte ? Forcés de prier une démone impie, sans même comprendre les conditions intrinsèques d’un serment effectué de la sorte ? Avec un si grand pedigree, il était difficile même de compter ce nombre, qui devait s’étendre à des milliers, voire des millions.

    Qui étais-je donc, face à ce nombre ridicule ? Une pièce de plus dans son puzzle à assembler, de fidèles servant à la rendre toujours plus puissante ? Non, j’étais différente, me rassurais-je… Bien plus que ce que l’humain de base pouvait lui apporter, je venais avec mes connaissances du monde occulte, en plus de ma place importante dans l’Empire, l’endroit le plus important du monde, pour le moment.

    Voilà où cette servitude nous menait, tous les deux. Bien évidemment, je devais me donner à Rum, prier pour elle chaque jour, lui faire part d’une vénération hors-du-commun, en échange de ces dix mille ans de connaissances juridiques. Certes ! Mais ce contrat, il avait aussi pour but de la rapprocher un peu plus de l’Empire. En me désignant comme sa cadette, elle pouvait, par osmose, avoir une importance non-négligeable dans le gouvernement le plus important du monde. Être l’alliée d’une procureure apporterait bien des avantages à celle-ci, qui semblait bien plus intelligente que la plupart des fléaux que j’avais rencontré dans ma vie. On ne survivait pas des milliers d’années sans au moins cela…

    Le marché était donc complètement équitable, à mes yeux. La prière reviendrait à utiliser Rum comme une psychologue, ce qui relevait plus de l’humour qu’autre chose, me concernant. Mais le plus important, cela restait les connaissances qu’elle m’apportait… Le savoir était la monnaie la plus importante de ce monde, je le savais bien, je veillais à faire état d’une base de données d’informations importante pour l’Empire. Dans n’importe quel monde, ce contrat valait tout ce que je gagnais en retour.

    Il s’agit d’un serment, donc. continuais-je, d’un ton toujours aussi blasé. Si je ne respecte pas ma part du marché, je serai obligée de vous servir pour toujours, c’est bien cela ? C’est… Affreusement juste. Bien qu’il me manque quelque chose.

    D’un pas, je me permis de m’approcher encore plus de la créature, levant la tête vers le haut pour soutenir son regard de braise. Évidemment, nous n’étions à présent qu’à quelques centimètres l’une de l’autre ; quitte à la laisser envahir mon espace vital, autant lui montrer que je ne valais pas non plus rien, dans l’échelle de la tromperie.

    Si vous ne respectez pas votre part du marché, je garderai mes connaissances. Jusque là, tout va bien. Mais… Que perdez-vous, dans ce cas-ci ? J’aimerais ajouter une clause, juste une seule ! Qui serait assez simple à appréhender, je me doute. Mais si, par mégarde, je venais à me retrouver seule, au moment de ma prière, alors j’aimerais que vous y perdiez quelque chose. En l’occurrence… Avez-vous un lien avec une Calamité ?

    L’atmosphère changea du tout au tout, consternant même les plus avisés des vents, s’estompant aussitôt que mes mots furent posés. Il était clair, à mon ton, que je cachais une perfidie sans nom, derrière ces mots énoncés d’une innocence forcée. Pour autant, je ne laissais pas le silence s’installer plus de deux secondes, m’efforçant d’insinuer la faute grave face à ma nouvelle amie :

    Oh ! Loin de moi l’idée de vous fâcher… Il s’agit surtout d’une source de sûreté pour moi, de savoir si vous êtes liée à l’une de ces catastrophes naturelles. Je ne les considère pas forcément comme des ennemis, mais j’aimerais au moins savoir cela. Si oui… J’aimerais qu’une faute de marché, ou une absence de votre part me donne le droit de passage à l’un de vos Pandemonium.

    Je tendis ma main vers le bracelet tendu par Rum-Ukubu, puis me forçai à énumérer ces mots dans un ton articulé :

    Après cela… J’accepte ce Serment.

    Je venais de prendre un énorme risque, celui d'énerver mon génie. Mais si ce contrat se passait bien, alors… Je repartais gagnante, j'en étais persuadée.
    Ramie Fujiwara
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    Rum-Ukubu
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    Lun 26 Fév - 21:52
    A la proposition de Ramie, les commissures des lèvres de Rum s'abaissent. D'épaisses veines viennent se contracter au extrémité de son visage et son regard pourtant immobile parait bien plus inquiétant. L'énergie de la créature s'agite, suffisamment pour laisser paraitre sa vraie forme, c'est une aura acérée qui se plante en vous comme des crocs, qui hurle de dépecer tout ce qui passe à sa portée. Un prédateur ancien, il porte avec lui un désespoir sourd, la manifestation d'un sort que connaissent assurément les impertinents.  

    Car la constante est toujours là même. Peu importe ses beaux mots, son apparence désirable, ses savoirs érudits. La spectre n'est pas humaine, car aucune âme humaine n'a pu engendrer une énergie si horrible.

    L'instinct de Rum s'éveille, comme une pulsions pressante. L'espace d'un instant, elle entrevoit un futur où une tête roule sur le sol après avoir fait preuve de trop de confiance. Déchirer, broyer, soumettre, les envies se précipitent. Sa voix résonne alors emprunte neutralité inquiétante, la bête s'exprime. Autour d'elle, la force occulte bouillonne faisant taire jusqu'au son des insectes nocturnes.

    « Tu me demande une garantie ? Quelle est cette insinuation ? Prévoirais-tu de profiter de ma bénédiction pour obtenir encore davantage ? Pourquoi manifeste tu l'envie d'entrer dans un royaume destiné aux dieux ? Et tu cherche en plus de cela à  savoir qui je sers ? Que veut tu prendre à celle qui te donne ? N'oublie pas ce que je t'offre, n'oublie pas les manques qui te font souffrir.  »

    La créature semble au bord de l'explosion, une colère soudaine et paraissant bien trop extrême pour une simple demande mortelle. Pourtant son origine est légitime du point de vue de la déesse. La réalité d'être contrainte d’obéir à la captivité l'énerve au plus au point, tout comme de parler de calamité, un titre dont son roi fut dépossédé par la barbarie, la violence crasse et la trahison. Ensuite, c'est une demande pour laquelle Rum ne peut pas réellement se porter garante, n'ayant pas le pouvoir de choisir qui est autoriser à entrer ou sortir du pandémonium de la captivité. Une réalité qui lui rappelle tout le pouvoir et rang qui fut jadis sien, mais maintenant perdu réduis à un statut de simple partisane.

    « Tu amène à moi des pensées fort désagréables. J'aime mes fidèles, comme l'on aime ses enfants, mais comme dans toute famille, il y a des limites à ne pas franchir et tu ne souhaite pas savoir comment je punis mes enfants. »

    Une affirmation directe, qui n'est pas qu'une simple tactique d'intimidation, mais une véritable menace, qui prend son poids dans une assurance qui confirme une réalité.

    Pourtant d'un coup, l'énergie cesse de se mouvoir. Elle se résorbe pour s’apaiser complètement, la face de la créature se détend, son sourire doux se dessine à nouveau et ses mots sont à nouveaux semblable à des caresses. Toujours du bout des doigts elle tiens le bijou sensé sceller l'accord.

    « Je te dois des excuse, ne crains rien, je ne suis pas en colère, mais j'ai été surprise. Ce n'est pas de ta faute. Tes mots ont amené à moi des sentiments fort peu agréables. Tu ne pouvais le savoir. »

    La transition entre les deux état est soudain, anormal et perturbant. Ce n'est pas le genre de gymnastique émotionnel dont est normalement capable un être vivant. Car il n'y a aucun doute que la soudaine rage de la déesse était bien réelle. Pourtant, Rum-Ukubu continue à s'exprimer comme si cela ne fut qu'une malheureux égarement. Il est impossible de savoir dans quel état est actuellement la créature, ses pensés masqué par un déguisement toujours aussi élaboré.

    « Mais j'aimerais cependant connaitre tes raisons, je l'avoue. Ce n'est pas une demande commune et elle me fait me questionner sur tes motivations. N'y a-t'il pas autre chose que je pourrais t'offrir la place pour te faire preuve de ma bonne foi ? »

    La réalité, c'est que Rum connait parfaitement le fonctionnement des serrements et elle refuse que sur l'un deux, d'être contrainte de placer sur la balance une chose qui pourrait la mettre en difficulté. Et la perspective de s'attirer les foudres de la captivité est un risque bien trop grand simplement pour un marché passé avec une mortelle.
    Rum-Ukubu
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    Mar 27 Fév - 14:13
    Loin d’être une joueuse, j’acceptais toutefois la triste réalité qui venait avec la prise de risque : on pouvait parfois complètement se casser la gueule, maltraitant notre propre routine par un pari aux ramifications douteuses. Je n’avais pas en face de moi une humaine, et celle-ci le montra assez vite, de ses crocs métaphoriques entourant ma jugulaire.

    Je me retrouvais dans une position inférieure à Rum-Ukubu, lorsque celle-ci posa ses premiers mots, contant son mécontentement ! Et ils étaient légitimes, constatais-je en l’entendant énumérer la liste de mes péchés : j’avais bien forcé le coup, permettant à celle-ci de mettre fin à notre contrat pas encore marqué sur le marbre. J’étais celle qui en bénéficiait le plus, non ? Elle semblait le penser, bien qu’il y avait toujours quelque chose en moi qui prenait cette prise de parole comme véritable visage de mon interlocutrice.

    Car il ne faisait aucun doute que sa véritable nature s’empara de sa raison, lorsque, le ton haussé, elle se permet une engueulade digne d’une mère peu convaincue des actes de son enfant. La métaphore filée revenait à avouer mon propre penchant pour l’autorité, qui me ravivait habituellement : nos aînés devaient être respectés à tout prix, et ce, peu importait notre avis sur la question. C’était comme cela que le Japon fonctionnait, pas vrai ? Pour autant, je me retenais toute forme de politesse, face à Rum-Ukubu, autre que celle par défaut dans ma diction.

    Encore une fois, elle restait donc un fléau. Créature à la notion différente de la nôtre de la vie. Celle-ci ne la voyait que sous un angle, celui d’une bête se nourrissant de nos émotions négatives pour vivre. Et d’ailleurs, à sentir son énergie occulte, elle pouvait sentir mes propres émotions prendre le dessus sur mes réflexes : les deux mains placées comme pour dégainer un Katana de son fourreau, bien que je n’étais pas armée à l’instant.

    Tu amène à moi des pensées fort désagréables. J'aime mes fidèles, comme l'on aime ses enfants, mais comme dans toute famille, il y a des limites à ne pas franchir et tu ne souhaite pas savoir comment je punis mes enfants.
    Oh ? Je serais curi-…

    La menace vint enfin, prouvant alors que mon instinct était bon. J’en revenais à prendre un pas, puis deux, pour reculer, créer de la distance entre nous, tandis qu’un réconfort particulier et subit se fit sentir, au fond de moi, me forçant à arrêter mes pas, dans le but de sentir, sans oublier que ma phrase fut coupée par ce changement soudain d’ambiance, encore une fois. Comme si le décor venait d’être changé deux fois d’affilé.

    Plutôt que de montrer sa véritable forme, dans le but évident de me bouffer, celle-ci se calma plutôt… Et s’excusa, amenant même chez moi un haussement de sourcil que l’on interpréterait aisément comme de la surprise, sincère et profonde. Mon corps se relaxa à nouveau, tandis que Rum agissait comme si ses mots précédents n’étaient qu’une simple boutade. Pire ! Je ne ressentais plus rien de l’animosité ressentie auparavant ; non, il ne restait chez elle que cette émotion de calme, et d’excuse…

    Finalement, mon soupir s’empara de moi, me forçant à comprendre une chose : les fléaux étaient des êtres très difficiles à appréhender. Ou en tout cas, celle-ci l’était. Sans doute était-elle capable de camoufler ses véritables émotions aussi bien car elle était aussi vieille ? Je ne connaissais toujours pas l’âge de mon interlocutrice, mais je le comprenais à sa posture et sa manière de s’exprimer qu’elle n’était pas née la veille. Ce qui me fit me poser une autre question, plus poussée : nous savions comment les fléaux naissaient, des émotions négatives de l’Humanité… Mais qu’est-ce qui avait bien pu causer la naissance d’une créature pareille ?

    Ces questions me mirent dans un état pas possible : les informations me manquaient, et je détestais cela. En tant qu’informatrice pour l’Empire, ce serait inconcevable de ma part d’être en manque d’infos sur quelque chose ; en l’occurrence, j’étais fascinée par ce fléau qui me faisait face, et continuait de m’amadouer de mots doux. Et il fallait dire que cela marchait…

    … N'y a-t'il pas autre chose que je pourrais t'offrir la place pour te faire preuve de ma bonne foi ?
    Ne vous inquiétez pas, réfutais-je d’un ton hautement moins discret qu’auparavant. Ma curiosité a eu raison de moi. Vos connaissances me suffiront. Car quelque chose me dit que devoir vous prier tous les jours et être liée à vous me sera bénéfique, encore plus que je l’espère…

    Autant jouer cartes sur table : je comprenais, à défaut de percevoir sincèrement maintenant Rum-Ukubu, que ma curiosité ne m’empêcherait pas d’enquêter. Cela impliquait de me rapprocher du fléau, de la chérir, et de la respecter comme une ancienne. Une tâche très simple à effectuer, pour une policière impériale, future procureure telle que moi. Autant ne pas avaler son propre morceau, alors.

    Je vous prie de m’excuser pour cette malencontreuse proposition. Il m’arrive d’avoir les yeux plus gros que le ventre… Et en l’occurrence, ma curiosité me menait vers un chemin privé de votre vie. Mais tout ira bien à présent ! Ce Serment, tel qu’il est, me satisfait.

    Depuis le début de la conversation, mon expression faciale était restée la même : un mélange d’ennui et d’agacement ; une forme à l’inverse total de mes paroles, fallait-il avouer. Mais à présent, je ne mentais plus sur mes émotions, mon sourire, sincère, quoique légèrement taquin, prouvant enfin à mon interlocutrice que je prenais un plaisir fou à lui parler.  
    Ramie Fujiwara
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    Rum-Ukubu
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    Mer 28 Fév - 23:53
    Au final l'humaine se ravise, en même temps cela se tiens. Dans cette échange, un non lieu n'aurait pas grand impact sur l'existence du fléau. Avoir quelqu'un qui lui est lié au sein de l'empire était une bonne opportunité, mais bon cela ne serrait pas la seule, après 10 millénaires quelques années de plus ne change pas grand chose. mais il est vrai qu'elle est forcé de reconnaitre que cette chamane n'est pas une idiote. La déesse en a conscience cette fille sait dans quoi elle s'embarque, et elle ne s'est pas non plus laissé décontenancer par l'accès de colère du spectre.

    Au final dans cette échange c'est la plus ancienne qui l'espace d'un instant perdue le contrôle. Ce n'est pas la voie montrée par Anu. La brutalité est l'arme des sauvages, de ceux qui n'ont aucun respect pour eux même, ce n'est qu'un outil de dernier recours.  Apparemment de manière toute relative, le temps affecte aussi les être occultes. A l'époque des guerres contre les autres calamités, ce genre de réactions puériles n'aurait pas impacter Rum. Mais il est vrai que dernièrement le souvenir de jadis se fait plus en plus désagréable. Le monde actuel est pareil à un cauchemar.

    Notre paradis parait si lointain maintenant...

    Mais la spectre ne vit que pour servir le projet de son roi, elle lui doit tout, tant qu'il ne rayonnera pas à nouveau sur le monde, elle ne pourra s'abandonner à l'inaction. Profanes, mages, fléaux, tous adoreront le monde d'Anu. Une société entière, en harmonie, où l'on croit avec ferveur, ou l'on remercie l'occulte et où les fléaux perdront leur statue de simple nuisances, pour être révérés comme il se doit.

    Nous sommes née de vos faiblesses, nous les rendons puissantes, pour vous nous avons crée de beaux récits, des cosmogonies, des panthéon, des valeurs, qui vous permettent de vous décharger de vos fautes, sans vous en sentir coupable.    

    Mais maintenant tout le monde n'a plus d'yeux que pour la raison, la compréhension, même si cela rend l'existence bien trop complexe. L'on arrive à des absurdité où des humains, comme cette fille, souffre d'un simple examen et où l'assurance d'une réussite suffit à accepter un serment où l'on met son libre-arbitre en jeu.

    En réalité Rum a beau être une déesse des contrats, elle n'offre bien souvent que des choses très banales, des connaissances, de la protections, des richesses. Et pourtant elle a vu des milliers d'humains se ruer sur l'occasion, mais elle les comprend en partie. La dépendance est dans une pléthore de choses, c'est un état dont il est impossible de se détacher, c'est une chaîne que tout les humains connaissent dès la naissance et ce jusqu'à leur mort. Rum est née de ce concept, alors elle sait quelle sensation provoque le confort de s'en remettre à quelqu'un ou quelque chose, de ne plus à avoir lutter et être assuré que tout se passera bien.

    "Si je suis riche alors tout ira bien"
    "Si je bois je n'ai plus besoin d'y penser"
    "Si mes parents sont là, je suis en sécurité"
    "Si mon Roi est là, le paradis est assuré"

    Une ancienne, dépendante d'un souvenir du passé. Même les fléaux n'échappe pas à là dépendance, une vie de domination et de servitude.

    « Ta réponse me comble de joie. notre serment peut donc être passé. »

    Rum tend le bracelet à la mortelle. Puis elle effectue un signe de prière avec ses mains. L'énergie vient envelopper la jeune femme. Rum peut le sentir, un lien se créer.
    Des souvenirs, des images, des textes défilent à toute vitesse, se rembobinant comme une vieille VHS.

    Des milliers et des milliers de savoir défilent en provenance de toutes les époques, cela parait sans fin. Autant de temps est difficile à appréhender par une perception humaine, les échelles se tordent, des années sont parfois condensés en un récit de quelques minutes et d'une simple heure parait s’étendre des jours. Comme promis tout ce qui est lié à la justice et aux lois se retrouvent intégrer à l'esprit de la chamane. Et bien que ces souvenirs ne sont pas les siens, elle s'y voit probablement à travers les yeux de la spectre.

    Dans ce flot d'informations un passage se fait cependant plus marqué que les autres.

    Deux hommes vétu d'une manière particulièrement ancienne sembles en désaccord et un troisième fait son possible pour les apaiser. Un cas assez classique de médiation. Dans cette scène Rum est bien différente, plus petite, plus faible, d'une forme bien moins humanoïde, elle observe de loin la scène. Encore incapable de comprendre le langage humains les mots ne sont qu'un amas incohérent de sons. Pourtant la scène parait claire, les expressions, les gestuelles, les intonations, l'observation se suffit à elle même. Car la tension commence à redescendre petit à petit, alors que le médiateur parait complètement raisonner les deux vers le calme, au final l'un fini par hocher la tête avant de serrer la mains à celui qui lui fait face.

    Ce n'est pas une cours de justice, mais le moment est assez représentatif de l'objectif recherché par les lois. Inhiber la violence et trouver une solution pour régler un problème. Certes les lois peuvent être injuste, mais elle répondent à une problématique qui de l'importance pour le pouvoir ou la société en place.

    « Alors ce Daigakuin, te parais-t-il toujours aussi inquiétant avec mon aide ? Peux-tu à présent voir les belles perspectives qui t'attendent ? »        
    Rum-Ukubu
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    Jeu 29 Fév - 20:28
    Une prière. Une simple prière avait eu un effet papillon colossal. On ne pouvait pas le blâmer à la fortune, ni même à ses éphémères vœux à la notion bancale, non ! Il s’agissait là d’un coup de hasard plus que mérité, pour moi. En effet, dans quelle autre circonstance aurais-je eu le droit d’un tel lien ? Plus que l’examen de la Daigakuin, il s’agissait surtout de mon moral qui était en jeu. Un début de dépression, cela valait toujours mal pour une personne dotée d’énergie spirituelle…

    En d’autres termes, il s’avérait peut-être que Rum-Ukubu me sauvait la vie. Ou du moins, la rendait moins morose, au point que j’en veille à perdre l’essence même de celle-ci : la volonté de vivre. Mais cette dernière bien présente en moi, maintenant que le contrat avait été passé, que la frayeur de la colère avait disparu, il y avait autre chose qui m’attendait encore, et c’était… Énorme.

    Non, y mettre un adjectif ne représenterait jamais assez ce que je ressentais, à cet instant : un amoncellement d’informations me prenait aux tripes à la manière de souvenirs qui ne m’appartenaient pas. J’en déduisis rapidement qu’il s’agissait de ceux de mon interlocutrice qui, après m’avoir tendu le bracelet, se mit à… Prier ? Ou du moins, cela y ressemblait. Je n’y faisais pas grandement attention, sachant que mon esprit était frappé d’une énergie qui ne lui appartenait pas.

    Lois, jurisprudences, procès et conflits, tout y passa, absolument tout. Ce qui me mit dans un état similaire à une transe, forçant mes membres à trembler légèrement, mon cœur se mit à battre à toute allure, mon cerveau commençait à bouillonner, presque littéralement : je sentais la chaleur me prendre, une légère fièvre, qui se traduisit par cet amoncellement de scènes qui s’enchaînaient. À vrai dire, je faillis croire au piège : allais-je mourir ? Mon cerveau était-il capable de conserver toutes ces informations qui ne lui appartenaient pas ?

    Cet épisode me fit flancher, poser un genou à terre, pendant que mon grognement de douleur s’amenuisait avec le temps. Il me suffisait de compartimenter l’information… Périodes, lieux, importance, tout y passait, pour garder les pieds sur Terre. Les longues années d’informations devinrent des mois d’observations, et ces mois des semaines d’appréhension. Tout était délimitable, les raccourcis possibles dans les plus hautes sphères de ces connaissances. Donc bien que je perdisse l’équilibre, qu’une nausée infâme s’empara de moi, que mes sens se perdaient, je tenais bon. Sans doute que mon énergie occulte me protégeait de la surcharge, ou alors la méthode de Rum-Ukubu était sans failles. Il n’empêchait que je m’en retrouvasse là… Prête.

    Alors ce Daigakuin, te parais-t-il toujours aussi inquiétant avec mon aide ? Peux-tu à présent voir les belles perspectives qui t'attendent ? me demanda-t-elle, d’un ton fier.
    Je… Je me sens… Parfaite. Dans un sens. Je me sens… Prête à faire face à n’importe quelle situation juridique.

    Ce qui était vrai. En réalité, ces connaissances venaient avec tant de bénéfices, qu’il était difficile pour moi de ne pas être prête. À cet instant, j’étais certainement la personne du pays la plus apte à diriger une cour ; sans oublier le plus important, qui était que mon futur rôle de procureure m’irait à merveille. C’était… Parfait.

    Merci beaucoup… Je… continuais-je, légitimement émue. Je chérirai vos souvenirs avec une parcimonie sans égale.

    J’en étais persuadée, à présent que le transfert avait été terminé, qu’il s’agissait de ses souvenirs. Je ne pouvais réellement le prouver, mais cela tombait sous le sens… Je revivais en boucle les moments de la vie de Rum, à un point presque intime (autant que pouvait l’être une relation entre une chamane et un fléau). Nous partagions quelque chose d’important, un lien immuable, qui remettait en question toute la relation entre les humains et leurs fléaux. Ma raison ne m’échappa pas, je comprenais pourquoi ils étaient naturellement ennemis des miens. Pour autant…

    Je vous remercie, encore une fois…

    Le corps toujours branlant, je me relevai avec difficulté, dépoussiérant la zone du kimono entachée par la flore locale. Les yeux contemplant la déesse m’ayant légitimement aidée, je n’avais à présent qu’à lui montrer le respect qu’une agente de l’Empire devait lui montrer : ma révérence fut toute aussi précise et maîtrisée qu’une que je ferais à un ministre de l’Empire. Les mains jointes en plus, proposant une prière supplémentaire à Rum-Ukubu, je mis fin à cette démonstration de respect avant de tourner le dos au fléau.

    Je vous en prie. Si vous avez besoin de moi pour une tâche, ou autre… Je ferai tout pour vous aider.

    Et mes pas m’éloignèrent du temple, m’efforçant de garder un large sourire sur mes lèvres, traduisant la victoire que je pensais avoir gagné, grâce à cet échange hors-du-commun. Qui ferait de moi la future championne du Japon, à coup sûr…
    Ramie Fujiwara
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