Alors que les rayons du soleil effleuraient à peine l'horizon, Tengen avançait d'un pas assuré en direction de la place de Tempaku Ku. La place était en pleine ébullition, les échos lointains des activités résonnaient dans l'air calme. Le décor était empreint d'une sérénité paisible, comme si le monde lui-même retenait son souffle en anticipation de ce qui allait suivre. Un magnifique contraste avec toutes les personnes se déplaçant rapidement à droite et à gauche pour finir quelques petites choses apparemment. Comme des fourmis travailleuses, ils arrivaient sûrement rapidement à leur destination.

À mesure qu'il approchait de la place centrale de Tempaku Ku, l'agitation devenait palpable. Des gens se déplaçaient avec une énergie frénétique, chacun s'affairant à ses tâches avec un empressement presque palpable. Pourtant, au milieu de cette activité frénétique, il régnait une sorte de calme intérieur, comme si chacun était conscient de l'importance de l'instant présent. Sur le chemin, Tengen entendit des petites messes basses sur un sujet qui attira son attention. Des discussions sur ce qu’un certain Mou Jou, le porte-parole de Sho Jou, aurait dit en communication ouverte, oubliant tout ça pour déblatérer des inepties. Enfin, des inepties, c’était un mot dur pour ce qu’il se passait. Tengen souriait doucement en secouant sa tête, ne s’étonnant pas que Mou Jou soit comme ça vu ce qu’il a entendu de lui. Une petite idée en tête, il fit un demi-tour pour aller chercher une boisson alcoolisée qu’on pouvait consommer dans ce festival avant de revenir ici.

Arrivé sur la place, Tengen remarqua immédiatement la silhouette familière du Maître Jou, assis dans l'herbe fraîchement coupée. Son regard était fixé sur l'horizon lointain, semblant contempler un avenir incertain avec une pointe d'agacement perceptible.

Avec une démarche mesurée, Tengen s'approcha du Maître Jou, veillant à ne pas perturber sa méditation. Lorsqu'il fut à sa hauteur, il s'assit en tailleur dans l'herbe, déposant une bouteille à ses côtés avec précaution.

"Maître Jou", commença-t-il d'une voix douce mais déterminée, "Je suis venu vous offrir mon aide et partager mes réflexions sur la manière de résoudre les problèmes qui vous préoccupent."

Sa voix était empreinte d'une sincérité palpable, témoignant de son désir sincère d'apporter son soutien. Il savait que le Maître Jou avait besoin de quelqu'un en qui il pouvait avoir confiance, quelqu'un qui comprendrait les défis auxquels il était confronté.

"En tant que membre de la garde du Kanto, j'ai quelques ressources à ma disposition", continua-t-il avec assurance. "Si vous avez besoin d'aide pour installer des rideaux ou retrouver des personnes disparues, je suis sûr que je pourrais vous être utile avec mes contacts. Quelques gardes me doivent des faveurs, ou je pourrais en donner de-même."

Il laissa ses paroles flotter dans l'air, laissant au Maître Jou le temps de les assimiler. Puis, après un moment de réflexion, il reprit d'une voix calme mais résolue :

"Pour résoudre vos autres problèmes avec les clans, Maître Jou", reprit Tengen après un moment de réflexion, "nous devons d'abord comprendre les causes sous-jacentes des tensions qui divisent notre communauté. Est-ce des différences idéologiques, des rivalités personnelles ou des conflits territoriaux qui alimentent ces problèmes ?", ce n’était qu’une question rhétorique. Tout le monde savait plus ou moins les problèmes.

"Dans ce cas, Maître Jou, nous devons trouver un moyen de désamorcer les tensions et de promouvoir la réconciliation entre les clans", continua Tengen. "Peut-être pourrions-nous organiser des rencontres de médiation où les parties en conflit pourraient exprimer leurs griefs et chercher des solutions mutuellement acceptables.", il se relevait doucement, dépoussiérant calmement ses habits. “Il est temps de promouvoir la réconciliation et de restaurer l'harmonie au sein de notre communauté.”

S'étant relevé avec élégance, Tengen ajusta ses vêtements d'un geste fluide. Son regard se posa une dernière fois sur le Maître Jou, empreint d'une confiance inébranlable. Il était temps de partir, après tout, il n’allait pas l’embêter encore plus longtemps. Malgré tout, avant de partir, il se devait de laisser derrière lui une dernière phrase. Une phrase entièrement digne de Tengen, remplie d’arrogance.

“Sinon, si je devais donner une dernière idée, c’est de me laisser un peu de temps pour remplacer Sho Jou et tous les forcer à ne plus se battre aussi idiotement.”, finissait-il avec un grand sourire avant de se décider à partir après avoir réglé les quelques affaires, s'il voulait qu'il utilise sa détection ou encore contacter quelques gardes pour l'aider à installer les rideaux. Pour le reste, ce n'était plus de son ressort pour l'instant. Il était fier, trop fier, et gardait le torse bombé et le menton relevé en partant, allant vaquer à ses occupations.