READ THROUGH PEOPLE, BOOKS AND PAINTINGS
"Who the f*** are these guys ?"
Qu'est-ce que le
néant ? Pour de nombreux philosophes et théoriciens, le néant est ce qui n'a pas d'être ou ce qui est à l'origine de la négation. L'absence de forme, d'attribut, de concept, de sensation voir même la présence d'une contradiction, quelque chose d'impossible à imaginer, à représenter pour la pensée humaine. En d'autres mots, cette idée représente l'absence de toute chose, le vide absolu, le "
tout" du "
rien".
Pourtant, et malgré cette idée, de nombreuses personnes par-delà les âges ont cherchés à la rendre réel, à la rendre existante en la représentant par des mots, par des illustrations aux couleurs sombres, comme pour relier l'idée du néant par celle de l'obscurité, de l'ignorance, de la peur.
Les choses inexplicables instaurent toujours un sentiment de malaise, car l'humain a toujours cherché une réponse logique et raisonnable à chaque interrogation à laquelle il a été confronté. D'ailleurs, l'on parle de confrontation face à un problème comme l'on désignerait un exercice de mathématiques car voilà la sensation que ressent l'Homme face à une chose qu'elle ne comprends pas. Elle est un problème.
L'idée du néant a donc toujours été quelque chose d'abstrait, d'irréel et de conceptuel même si c'est paradoxale étant donné que c'est une chose de techniquement inconcevable, car personne n'y a jamais été confronté. Personne dans le monde des profanes tout du moins, car auprès des exorcistes, l'on raconte une période datant désormais de plus de mille ans où l'idée même du néant était la vie quotidienne de quelques mages exceptionnels.
L'ÂGE MORTDans cette salle d'Art, à l'abri des regards, un jeune homme taciturne illustrait son interprétation personnelle de l'arrivée du dieu
Kukulkan ou encore le grand Esprit
Taemanai à l'intérieur de l'extension du territoire de l'
Apocalypse.
Teinté uniquement de nuance de noir et de blanc, il représentait la collision entre ces deux êtres transcendant l'idée même de la réalité. Amon grattait son pinceau, illuminant davantage l'arrivée de cette étoile filante, se demandant intérieurement si son émergence avait été poussé par l'idée de "sauver" les êtres emprisonnés à l'intérieur de manière désintéressée ou bien si celle-ci avait été brigué par une humeur belliqueuse face au plus grand fléau de tout les temps.
De nombreux ouvrages en désordre se trouvaient sur une table proche de son chevalet, certains en rapport avec l'Âge mort comme
"Le Son du Silence" et d'autres en rapport avec la philosophie du Néant. Ils provenaient tous des archives au sous-sol dont on peut accéder en prenant les escaliers se situant sur la porte à droite de celle de l'Atelier. Mais cela n'est pas le sujet.
L'élève exorciste ne semblait pas avoir peur d'éventuellement abîmé ces vieux livres à cause, peut-être, des jets de peinture possibles provenant de son pinceau ou bien de tous les pots de peintures qu'il avait ouvert pour créer ce blanc particulier sur sa toile. En fait, lorsqu'il faisait parler sa créativité, il ne faisait plus attention à quoi que ce soit et devenait bordélique sans vraiment en avoir quelque chose à faire.
Soudain, une irruption soudaine vint brusquement surprendre celui-ci à l'entente de l'ouverture de la porte d'entrée. Se retournant vivement, les yeux écarquillés, il fit face à ce qui semblait être un autre élève, voir un aîné, tandis que derrière lui un
gaijin l'accompagnait.
Dans un silence de mort, ils se fixèrent dans le blanc des yeux tandis qu'Amon commençait à rougir sans s'en rendre compte, en effet, la vision de son tableau était comparable à celle de son corps complètement nu devant ces deux-là. C'était sa psyché intérieur qui était présenté aux yeux de tous sur cette toile. Seul son mentor avait "l'autorisation" de le regarder peindre, c'est dire.
Une brève excuse et une porte refermée débloqua la situation tandis qu'Amon reprit ses esprits, fronçant les sourcils face à ce manque formel d'éducation. (Quel culot.) Mais il n'était pas au bout de ses peines, presque aussitôt, la porte se rouvrit de nouveau avant que le garçon ne présente son problème.
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"Bordel mais tu sais pas ce que c'est de TOQUER ?!" Protestait-il avant d'écouter ce qu'il avait à dire. Fronçant toujours autant ses sourcils en fixant ses yeux émeraudes, il prit un temps de pause avant de détourner le regard, croisant ses bras pour démontrer son mécontentement il s'exclama alors...
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"...J'en. Sais. Foutre. Rien."